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Ad Infinitum : Interview avec Mélissa Bonny

C’est le groupe qui monte sur la scène Metal : après un premier album en avril 2020 acclamé par les fans et la critique, Ad Infinitum sera de retour le 29 octobre prochain avec son second opus, “Chapter II : Legacy”. L’occasion pour nous de discuter avec Mélissa Bonny, frontwoman du groupe, sur cet album qui s’annonce intéressant à plus d’un titre…

Interview réalisée par Skype en octobre 2021

Nous remercions chaleureusement Magali de “Sounds like Hell Productions” pour nous avoir permis de réaliser cette interview.

1- Votre premier album, « Chapter I : Monarchy », sorti en 2020, a été très bien reçu par la critique et par les fans. Le 29 octobre prochain sort votre second album, « Chapter II : Legacy » et les premiers singles que vous avez dévoilés font déjà un carton sur Youtube. Face à ce succès assez fulgurant, avez-vous ressenti un peu de pression lors de la composition du nouvel album ?

Mélissa Bonny – C’est clairement un peu de pression même si ça fait très plaisir de voir que les deux premiers singles sont si bien reçus, ça valide quelque part notre travail car comme tu le mentionnais nous avons travaillé différemment pour ce second album : nous avons travaillé tous les quatre ensembles, depuis le départ et sur toutes les chansons. Cet album c’est vraiment nous quatre, avec nos compétences, nos influences sur chaque chanson et sans producteur cette fois. C’était un petit coup de pression supplémentaire de pas avoir un « superviseur » pour chapeauter le tout.

On s’est mis beaucoup de pression pour faire ça seuls et tout aussi bien tout en sachant qu’il y avait aussi la pression du premier album. Mais quand on a terminé toutes les sessions d’enregistrement, et le mix-mastering, on a eu ce soulagement et on s’est dit qu’on avait fait quelque chose de bien et dont on est fiers. Maintenant on attend de voir si les fans du premier album seront aussi fans du deuxième.

Ad Infinitum mélange intelligemment les éléments de Power Symphonique à des lignes plus modernes et plus agressives.

2- Pourquoi avoir justement fait le choix d’autoproduire le second album, sachant que vous êtes en contrat avec Napalm Records, l’un des plus gros labels de metal au monde ?

Mélissa Bonny Tout simplement pour avoir plus de liberté d’action, pouvoir faire exactement ce dont on a envie. C’était évidemment sympa de travailler avec un producteur qui nous a guidé pour le premier album mais on a aussi réalisé qu’ici et là on avait quelques petites barrières qu’on avait plus envie d’avoir pour le deuxième album.

Sur le premier album, l’intervention du producteur était nécessaire parce que je l’avais commencé toute seule et je ne suis pas guitariste, pas bassiste, pas batteuse et donc j’avais besoin d’aide pour que mes démos sonnent comme de « vraies » chansons. Sachant que pour le second album on avait dès le départ quatre vraies forces pour le démarrer, on s’est dit qu’on allait tenter comme ça.

3- Votre premier album est sorti pile au moment de la pandémie. Cela n’a pas été trop frustrant de ne pas pouvoir en assurer la promotion normalement ?

M.B. – C’était frustrant au début mais au moment où la pandémie est apparue il était trop tard, la machine était déjà en route. On s’est dit qu’on avait perdu l’opportunité de faire une entrée parfaite sur la scène Metal car on avait la sortie de l’album, une tournée Européenne de prévue… Puis on s’est demandé « C’est quoi le plan B ? » et on a décidé de créer du contenu en ligne, d’enregistrer un show pour que les fans et les promoteurs puissent voir ce qu’on était capables de faire sur scène pour le moment où les concerts reprennent et on a décidé de réenregistrer l’album en version acoustique en recherchant a réadapter les chansons dans leurs moindre détails.

Ce nouvel album, c’est vraiment nous, avec nos influences et nos compétences

4- L’Histoire occupe une place importante dans vos chansons. Le premier album abordait la question de la monarchie et de la peste, le second est consacré à la figure mythique de Dracula. Comment choisissez-vous les sujets et quelle est votre manière de les aborder : de manière très rigoureuse comme Sabaton ou vous êtes d’avantage dans un mélange de vérité et d’interprétation ?

M. B. – Il y a beaucoup de recherche : pour le deuxième album j’ai regardé beaucoup de documentaires et lu à propos du personnage de Dracula mais forcément il y a une part d’interprétation car j’aime bien aussi intégrer une part de fantaisie et de romance dans les textes et dans certaines chansons qui s’y prêtent.

Pour les deux albums on a discuté avec le groupe de potentiels « candidats » pour l’inspiration. Le deuxième album était encore plus fascinant car quand on pense à Vlad Dracula il y a 3 aspects : le héros national pour les personnes qui ont vécu dans la région qu’il a protégé, le côté tyran pour ceux qui étaient de l’autre côté de l’histoire et puis aussi le côté vampire donc on s’est dit que c’était un personnage fascinant pour un album et une source presque inépuisable d’inspiration.

Parmi les autres personnages auxquels on a pensé il y avait aussi Mozart par exemple.

5- Dans une interview récente, tu expliquais que le nouvel album était plus sombre et plus Heavy et c’est vrai qu’une chanson comme « Your Ennemy » se distingue par son ambiance. Pourquoi avoir fait ce choix ?

M. B. – Ça s’est fait complètement naturellement, on a utilisé les influences de chaque membre du groupe et c’est simplement le résultat de notre inspiration du moment et de notre façon de travailler ensemble qui a rendu cet album plus Heavy et je dirais aussi plus moderne. C’est un peu différent du premier album mais au final c’est plus nous.

6- Et quelles sont vos influences ?

M. B. – On écoute tous beaucoup de musique et pas que du Metal ! Niklas (batteur) ou Adrian (guitariste) écoutent du Metal moderne et du Metalcore, pareil pour Korbinian (bassiste) , moi je suis plus dans du Kamelot, du Battle Beast mais j’écoute aussi beaucoup de musique hors Metal et je pense que ça s’entend aussi dans ma manière d’écrire les lignes vocales.

7- Tu ne parles pas de musique classique dans vos influences pourtant c’est souvent le cas dans les groupes qui intègrent des éléments symphoniques, à la manière de Rhapsody par exemple.

M. B. – C’est une influence mais ce n’est pas quelque chose que l’on écoute tous les jours. Ce sont des connaissances que l’on a, des choses que nous avons étudiées mais ce n’est pas ce qui influence le plus notre musique. Les éléments symphoniques sont la pour soutenir le Metal et pas l’inverse.

8- Vous êtes justement considérés comme un groupe de Power Metal Symphonique. Comment de votre côté définiriez-vous votre style ?

M. B. – Nous ne sommes pas encore arrivés à la fin de cette discussion nous-même ! Quand on a dû écrire notre bio sur Spotify, on a décidé de marquer « Modern Symphonic Metal ». Je trouve que si on met « Metal Symphonique », les gens pensent Nightwish, Sirenia… Et si on met « Power Metal », ce n’est pas exactement ça non plus donc c’est assez difficile à dire au final.

9- L’une des particularités de votre musique c’est aussi la présence de partie en growl. Est-ce difficile pour toi de passer d’un chant clair au growl ?

M. B. – Non ce n’est pas du tout quelque chose que j’appréhende car j’ai l’habitude et ce n’est pas du tout un challenge. Je l’ai beaucoup travaillé et je pense que c’est aussi la raison pour laquelle on l’intègre à nos chansons : on utilise tous les éléments que l’on maitrise et qui peuvent apporter quelque chose aux chansons. Je trouve intéressant de vraiment servir la chanson en choisissant la technique vocale appropriée. Tout dépend du message que l’on veut faire passer et de l’atmosphère que l’on veut créer.

10- Le nouvel album est marqué par un duo avec Nils Molin d’Amaranthe etde Dynazty sur le titre « Afterlife ». Comment s’est passée cette première collaboration ?

M. B. – On avait déjà discuté d’une collaboration il y a un moment. On était censés partir en tournée avec Dynazty à la sortie du premier album mais cela a été reporté puis annulé mais on a gardé l’idée de collaborer.

A la base on voulait sortir un single entre les deux albums et l’inviter sur ce titre car les deux groupes (Ad Infinitum et Amaranthe) sortaient des albums au même moment. Finalement on a plutôt décidé de réenregistrer notre premier album en version acoustique.

Le choix de Nils Molin était plutôt évident car c’est un chanteur très talentueux qui a une voix puissante et une très belle présence. On voulait aussi offrir quelque chose de spécial aux fans.

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11- En tant que chanteuse, tu as fait plusieurs apparitions dans d’autres groupes comme Warkings, Serenity, Feuerschwanz… Tu peux nous en dire plus ?

M.B. – J’ai toujours trouvé intéressant de collaborer avec d’autres artistes pour sortir de sa zone de confort, pour avoir de nouvelles expériences et rencontrer de nouvelles personnes… Ca apporte toujours à une carrière de faire de nouvelles choses.

12 – Vous étiez censés passer en France en septembre dernier dans le cadre de votre tournée Européenne avec Vision of Atlantis mais cela a été annulé à cause de la situation sanitaire. Sais-tu quand vous pourrez venir chez nous ?

M.B. On a des projets même si c’est difficile d’avoir des certitudes avec la situation actuelle mais ce qui est prévu c’est qu’on vienne en France en début d’année 2022. J’espère l’annoncer très bientôt !

13 – Si tu pouvais choisir, avec quel groupe aimerais-tu faire une tournée ?

M.B Ce serait vraiment pas mal de faire l’ouverture de Ghost !

14 – Pour faire un parallèle et revenir à notre première question, c’est vrai que votre début de carrière avec ce succès presque immédiat ressemble un peu à celui de Ghost…

M.B C’est vrai qu’au-delà des vues sur Youtube,  il y a aussi plein de commentaires positifs et on peut aussi observer les mêmes genres de chiffres sur les plateformes de streaming donc ça veut dire que les gens apprécient vraiment notre musique et c’est ce qui fait vraiment plaisir.

Merci a Mélissa d’avoir répondu à nos questions !

AlexPMF
AlexPMF
Pirate des temps modernes chevauchant le monde sur son dragon, un violoncelle dans la main et une bouteille de bière dans l'autre. Mes références : Running Wild / Powerwolf / Gloryhammer / Rhapsody

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