Rage – Afterlifelines

Après 40 ans de carrière, Rage continue d’avoir la rage et évolue encore même après tant d’années ! L’inspiration est à son comble avec « Afterlifelines » qui est un double album dont le temps passe vite tellement ce nouvel opus est une réussite ! Un bel hommage à tout ce que le groupe a fait de bien au fil des décennies !

Rage, un grand nom du Heavy/Power

Un anniversaire ! Oui la bande à Peavy Wagner vient de souffler ses 40 bougies, et en 40 ans le groupe a réussi à s’inscrire parmi les grands noms du Heavy/Power. Si on parle de Heavy/Power allemand, les premiers noms qui nous viennent à l’esprit sont Running Wild et Grave Digger. Avec Rage, ils forment le trio emblématique allemand du genre.

Il faut savoir que, oui, Rage, comme Running Wild et Grave Digger, connaissent un changement de style assez similaire. Les trois groupes ont démarré à peu près en même temps vers 1984/85, en jouant du Heavy/Speed traditionnel, jusqu’à l’arrivée des pionniers du Power Metal Helloween où le trio a commencé à ajouter des éléments de ce nouveau genre à leur style Heavy. Très tôt pour Running Wild avec « Death Or Glory » en 1989, et plus tard vers 1995/96 pour Grave Digger et Rage.

Rage, une évolution admirable

A l’instar de ses comparses Heavy/Power allemands, Rage connaît une évolution de carrière très admirable. Là où des groupes comme Helloween, Gamma Ray, ou plus tard Sonata Arctica et Rhapsody, ont débuté avec un gros bagage en guise de premier album, Rage a eu du mal à s’imposer dans le milieu durant ses débuts mais le groupe n’a cessé de persévérer.

On aura retenu des albums comme « Black In Mind », « End Of All Days » ou encore « XIII », qui ont permis à Rage de s’imposer sur la scène Heavy/Power en tant que grand représentant. De même que lorsque Victor Smolski a rejoint la bande à Peavy Wagner, Rage a connu une période glorieuse. De « Ghosts » à « 21 », les albums ont clairement maintenu l’attention de tous les fans, tout comme le suprenant « LMO » en compagnie du Lingua Mortis Orchestra.

Une sacrée évolution au fil de la carrière du groupe, il en a fallu du temps mais Rage a fini par s’imposer avec une personnalité authentique qui influencera grand nombre de groupes tels que Mystic Prophecy, Astral Doors, ou encore Iron Fire où Martin Steene a clairement dit, lors d’une interview, que Peavy Wagner était l’un de ses héros. Récemment est paru « Afterlifelines », le 26ème opus de Rage. En 40 ans de carrière, le groupe tient-il encore la route ?

Une première partie fidèle au Heavy/Power traditionnel de Rage

Suite au départ de Victor Smolski, 4 albums sont sortis et, même s’ils sont de bonne qualité, ils n’ont pas maintenu autant d’attention que la précédente ère de gloire du groupe. « Afterlifelines » est-il digne de l’accumulation des belles sorties ayant eu lieu dans les années 2000 ? Ce dernier s’impose tel un double album et la première partie est fidèle au bon Heavy/Power de Rage.

Après une intro acoustique « In the Beginning », le morceau « End of Illusions » nous met d’emblée une claque nous faisant plus de bien que de mal. La puissance et la rapidité, comblées de mélodies, nous scotchent tellement c’est bon. Le titre suivant « Under the Black Crown » suit la même recette et accroche ses auditeurs sans la moindre difficulté.

L’album démarre donc très bien… Et ce n’est pas fini ! Cette première partie nous fait savourer du bon Heavy/Power à la sauce Rage comme on l’aime, que ce soit le riff purement Speed de « Dead Man’s Eyes » ou la puissance d’un riff Heavy simple comme sur « Afterlife » ou « Shadow World », on apprécie et on en redemandera encore.

Pour couronner le tout, rien de mieux que des refrains purement Power avec des titres tels que « Waterwar » ou encore « Justice Will Be Mine », en plus de mélodies rapides et prenantes qui ne sauront que convaincre tellement la qualité est au rendez-vous. En tout cas, c’est du Rage de haut niveau comme on l’aime !

Une seconde partie plus Symphonique

Comme on l’a vu, la première partie de ce double album « Afterlifelines » est digne des bonnes vieilles racines Heavy/Power de Rage. La deuxième partie ne déroge pas à la règle non plus, néanmoins celle-ci se veut plus Symphonique comme l’a été Rage avec le Lingua Mortis Orchestra. L’ajout de piano et violons s’entend dès les premières secondes de « Cold Desire », premier titre de cette seconde partie qui rappelle la belle époque où Victor Smolski était dans le groupe.

Avec l’atmosphère Symphonique qui se dégage en fond, les sonorités Power priment davantage sur cette seconde partie de l’album. Les morceaux de Power pur « Root Of Our Evil » et « The Flood » en sont des bons exemples par ses mélodies bien mises en avant, tout comme « One World » avec ses thèmes au violon en contrechant avec la voix de Peavy Wagner.

Alors qu’on se rapproche de la fin de l’album, Rage n’a pas fini de nous surprendre. La ballade « Dying to Live » est entraînante, par son intro acoustique faisant office de thème au morceau, son refrain prenant et ses orchestrations comblées de violons. Tout simplement une ballade qui a du sens et qui ne manque pas d’inspiration.

Et là où l’on n’a pas fini d’être surpris, c’est par le final Progressif/Symphonique de 10 minutes « Lifelines », où même après tant de temps d’écoute depuis le début du double album on ne s’ennuie toujours pas. L’ambiance Symphonique entre le piano et les violons, les mélodies et le refrain puissant (dont la voix usera du growl à un moment), tout fonctionne à merveille. Cela amènera à la conclusion où s’enchaînent l’« Interlude » et « In the End », une fin acoustique nous berçant après 1h30 de double album intense et riche en émotions.

Détails de l'album

Date de sortie :
29 mars 2024
Label :
Steamhammer
Genre :
Heavy/Power Metal
Setlist :
CD1 1. In The Beginning 2. End Of Illusions 3. Under A Black Crown 4. Afterlife 5. Dead Man’s Eyes 6. Mortal 7. Toxic Waves 8. Waterwar 9. Justice Will Be Mine 10. Shadow World 11. Life Among The Ruins CD2 1. Cold Desire 2. Root Of Our Evil 3. Curse The Night 4. One World 5. It’s All Too Much 6. Dying To Live 7. The Flood 8. Lifelines 9. Interlude 10. In The End

NOTRE AVIS

« Afterlifelines » est une perle de Heavy/Power comme on en n’avait pas eu depuis longtemps. Certains diront que c’est un chef d’œuvre, d’autres penseront que c’en est presque un. En tout cas, nous sommes tous d’accords pour dire que cet album est une très belle réussite, un des meilleurs opus de Rage même en étant le 26ème de leur discographie. Par rapport à ses confrères Running Wild et Grave Digger, Rage est sûrement le groupe qui s’en sort le mieux aujourd’hui. Après 40 ans de carrière, on n’a toujours pas fini d’être surpris par Peavy Wagner et sa bande.
Composition
9
Arrangements
9.5
Écriture
9.5
BenPMF
BenPMF
Musicien à ses heures perdues passionné de Power, les mélodies et orchestrations épiques illuminent son bonheur. Ce barde des temps modernes puise son inspiration du côté de Helloween et de Gamma Ray sous un air joyeux de Freedom Call. Son univers s’élargit aussi autour des contrées imaginaires de Stratovarius, Dragonforce, Avantasia, Rhapsody, Blind Guardian… Et bien d’autres encore !
« Afterlifelines » est une perle de Heavy/Power comme on en n’avait pas eu depuis longtemps. Certains diront que c’est un chef d’œuvre, d’autres penseront que c’en est presque un. En tout cas, nous sommes tous d’accords pour dire que cet album est une très belle réussite, un des meilleurs opus de Rage même en étant le 26ème de leur discographie. Par rapport à ses confrères Running Wild et Grave Digger, Rage est sûrement le groupe qui s’en sort le mieux aujourd’hui. Après 40 ans de carrière, on n’a toujours pas fini d’être surpris par Peavy Wagner et sa bande. Rage - Afterlifelines