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Running Wild – Blood on Blood

C’est peu de dire qu’il était très attendu : « Blood on Blood », le nouvel album de Running Wild, présenté par Rolf Kasparek comme le meilleur qu’il n’a jamais composé, est enfin arrivé à bon port. Le temps d’enfiler notre tricorne et d’aiguiser notre plume et c’est parti pour cette chronique…

La gloire et la mort

Quatre décennies de carrière et 16 albums studio : Running Wild est incontestablement l’un des pionniers du Speed Metal et le plus illustre représentant du Pirate Metal dans sa forme la plus noble.

Malgré cette longévité exceptionnelle, Running Wild a essuyé quelques tempêtes dans sa carrière. Après avoir connu la gloire dans les années 80-90 avec des albums devenus incontournables comme «Death or Glory» (1989), «Black Hand Inn» (1994) ou encore «The Rivalry» (1998), le groupe s’est dispersé à l’aube des années 2000, avant de se séparer en 2009.

Après sa reformation en 2012, il faudra attendre 2016 et «Rapid Foray» pour retrouver Running Wild à un niveau correct.

Un nouvel album mélodique…

« Blood on Blood » s’avance donc avec la lourde de tâche de confirmer le retour des Allemands sur le devant de la scène. Le bougre s’était déjà laissé approcher furtivement en décembre 2019 à l’occasion de la sortie de «Crossing the Blades», EP de quatre titres dont les deux originaux devaient se retrouver sur l’album final. Si «Ride on the Wild side» est étrangement passé à la trappe, l’excellent «Crossing the Blades» est lui bien présent dans une version réenregistrée pour l’occasion et qui sonne toujours aussi bien.

L’occasion de dire un mot sur l’univers de ce nouvel album qui, outre le thème classique de la piraterie, nous parlera également des mousquetaires. C’est d’ailleurs le sujet de « Blood on Blood », titre éponyme qui lance l’album et qui sonne vraiment comme du Running Wild, avec ses riffs efficaces et mélodiques et son refrain entrainant.

Déterminé à redorer son blason, « Rock N’Rolf » Kasparek a donc repris les recettes qui ont fait la gloire jadis de son groupe. Que ce soit sur «Diamonds et Pearls» ou «Wings of Fire», on retrouve avec plaisir le style caractéristique des premiers albums. «The Shellback» fait d’ailleurs référence à cet âge d’or puisque son intro reprend la mélodie de l’inoubliable «Black Hand Inn», le côté Speed en moins.

… mais un manque cruel de rythme

C’est en effet l’un des gros manques de cet album. Pour une raison que lui seul connait, notre cher Rolf a décidé que les chansons rapides, c’était terminé. Un choix pour le moins étrange quand on sait que le groupe a bâti sa réputation sur ses riffs endiablés et sa rythmique soutenue.

On ne peut donc qu’être un peu frustrés de ne pas retrouver des morceaux du calibre de «Riding the Storm» ou encore «The Phantom of Black Hand Hill», surtout après l’écoute de la très mauvaise ballade «One Night, One Day».

De cette prise de décision découle un constat très net : l’album manque cruellement de punch et la plupart des compositions se révèlent être un peu mollassonnes. Prenez «The Iron Times (1618-1648)» par exemple : malgré ses dix minutes et quelques idées intéressantes sur les solos, le titre, censé nous embarquer en pleine Guerre de Trente Ans, peine réellement à décoller.

C’est d’autant plus dommage que derrière les micros, Rolf Kasparek ne donne aucun signe d’usure, ce qui n’est en revanche pas le cas de la production de l’album, très marquée «années 80» et qui commence sérieusement à accuser le coup face aux productions modernes.

Le vaisseau Running Wild est toujours à flot, mais pour combien de temps encore ?

Sortie : 29 octobre 2021
Label : Steamhammer
Genre
: Speed/Pirate Metal

  1. Blood On Blood
  2. Wings Of Fire
  3. Say Your Prayers
  4. Diamonds & Pearls
  5. Wild & Free
  6. Crossing The Blades
  7. One Night, One Day
  8. The Shellback
  9. Wild, Wild Nights
  10. The Iron Times (1618 – 1648)

NOTRE AVIS

Frustrant. C’est surement le mot qui décrit le mieux notre sentiment après avoir écouté le nouvel album de Running Wild. Avec ses riffs bien pensés, « Blood on Blood » partait sur des bases intéressantes mais il ne parvient jamais à tenir totalement ses promesses, la faute à une partie rythmique trop molle, à l’opposé de ce qui a fait la réputation du groupe. Si tout n’est pas mauvais loin de là, « Blood on Blood » ne rivalise cependant pas avec les grands albums de Running Wild, dont l’âge d’or semble définitivement terminé.
Composition
6
Arrangements
5
Écriture
7
AlexPMF
AlexPMF
Pirate des temps modernes chevauchant le monde sur son dragon, un violoncelle dans la main et une bouteille de bière dans l'autre. Mes références : Running Wild / Powerwolf / Gloryhammer / Rhapsody

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Frustrant. C’est surement le mot qui décrit le mieux notre sentiment après avoir écouté le nouvel album de Running Wild. Avec ses riffs bien pensés, « Blood on Blood » partait sur des bases intéressantes mais il ne parvient jamais à tenir totalement ses promesses, la faute à une partie rythmique trop molle, à l’opposé de ce qui a fait la réputation du groupe. Si tout n’est pas mauvais loin de là, « Blood on Blood » ne rivalise cependant pas avec les grands albums de Running Wild, dont l’âge d’or semble définitivement terminé. Running Wild - Blood on Blood