Un retour inespéré, un retour laissant douter ses fans depuis plus de 10 ans… Sonata Arctica a promis de renouer avec les racines du Power Metal avec un onzième album nommé « Clear Cold Beyond ». Est-ce pour de vrai ? Le groupe va-t-il retrouver sa gloire d’antan ou continuer de sombrer ? Voilà notre verdict !
Sonata Arctica, la nostalgie qui prime
Ah Sonata Arctica ! La plupart des fans de Power Metal ont connu ce groupe dans ses débuts, ce groupe qui a rendu nostalgique un bon nombre de gens depuis pas mal d’années et encore maintenant, ce groupe comprenant Tony Kakko, le chanteur au caractère hypersensible et romantique qui a touché beaucoup de minettes de 15 ans mais aussi de grands metalleux fans de Metal extrême.
Et oui, Sonata Arctica fait partie de ces groupes majeurs de la scène Power de la fin des années 90/début 2000. Un groupe qui, comme Rhapsody ou Edguy, a marqué les esprits de beaucoup à cette époque, mais dont la nostalgie prime tellement qu’aujourd’hui un sentiment amer se ressent quand on écoute les nouveautés. Après tant d’années d’absence, Sonata Arctica est de retour avec un nouvel opus nommé « Clear Cold Beyond ». Cet album va-t-il donner du baume au cœur à ses fans ? Ou décevoir à nouveau ?
Sonata Arctica, une carrière versatile
Sonata Arctica a connu une carrière assez versatile au fil des années. Les quatre premiers albums, ou devrais-je dire les quatre perles, ont permis au groupe de connaître son moment de gloire, d’inscrire son nom aux côtés des plus grands dans l’Histoire du Power. Puis, le départ du guitariste Jani Liimatainen a amené à une nouvelle tournure musicale et ça a commencé à diviser les fans.
Que cela ait plu ou non, le groupe n’a cessé d’expérimenter depuis le changement de guitariste et a, malgré tout, proposé du contenu excellent avec « The Days Of Grays », comme du bon avec « Unia » et « Stones Grow Her Name ». Mais bon, après ça, rideau : le moyen « The Ninth Hour », le très moyen voire mauvais « Pariah’s Child » ainsi que le très mauvais « Talviyö » ont clairement déçu une bonne majorité.
Cela fait 10 ans qu’on a touché le fond avec Sonata Arctica, même plus pour ceux qui n’apprécient pas la suite des quatre premiers albums. Après l’annonce de leur onzième album « Clear Cold Beyond », les membres du groupe ont promis un retour aux sources, un renouement avec les racines du Power Metal des débuts. Mais « Talviyö » a tellement frappé de plein fouet les fans avant… Pouvons-nous leur faire confiance ?
Place au Power Metal des débuts !
On se souvient du dernier mois d’octobre, quand le single « First in Line » est sorti, ce très bon titre de Power a redonné de l’espoir. Un espoir tellement grand que ce morceau, rien qu’à lui seul, est meilleur que tout l’album d’avant « Talviyö », ou même que les trois albums précédents réunis si on va dans les extrêmes. Dès l’écoute de celui-ci, on est transportés par son énergie lumineuse et son refrain incroyable qui rappellent justement les débuts du groupe.
« First in Line » n’est pas le seul titre dans cette même veine que « Clear Cold Beyond » ne possède. « California » est également un pur morceau de Power typiquement proche de la belle époque avec « Ecliptica » et « Silence », c’est rapide et mélodique à la fois, du bon Power comblé d’un synthé naviguant entre le son du clavecin et les sons électroniques. Cela rappelle les titres « My Land » (« Ecliptica ») et « San Sebastian » (« Silence »).
Et ce n’est pas fini ! Il en reste encore plein d’autres des titres de Power dans la veine du génie de Sonata Arctica ! « Cure for Everything » porte très bien son nom puisqu’il s’agit d’une bonne cure de Power propre au groupe. « Shah Mat » ne déroge pas à la règle non plus par son ensemble joyeux et lumineux.
Bien sûr, comment ne pas évoquer « Angel Defiled » ? Ce morceau regroupe sans exception tous les mêmes éléments d’un excellent Sonata Arctica. Entre le thème dansant annonçant un refrain mémorable, les multiples solos de guitare et de synthé, ainsi que son ambiance indéniablement taillée pour le live, c’est un vrai régal pour les oreilles.
Le groupe expérimente encore !
Sonata Arctica a l’air de s’être bien ressaisi et la volonté de renouer avec le Power des débuts semble aussi être au rendez-vous. Le groupe continue d’expérimenter dans le même état d’esprit et tente de renouveler certaines choses tout en proposant de nouvelles.
On retrouve des éléments tirés du Metal Symphonique sur « Dark Empath », ce qui nous remémore une atmosphère qui se dégage sur « Unia » assez similaire, sans pour autant négliger les débuts avec le refrain et les chœurs où l’on se rapproche plus de « Reckoning Night ».
Concernant la ballade de l’album, parce que oui c’est Sonata Arctica alors ballade il y a, le groupe arrive à proposer une ballade originale et plutôt bien réussie avouons-le. Sonata Arctica a composé beaucoup de belles ballades dans sa carrière comme « Tallulah » ou « Replica », c’est également le cas de « The Best Things » qui est digne de se trouver entre « Silence » et « The Winterheart’s Guild », la mélodie reste en tête et l’émotion est bien là. C’est un plaisir coupable que l’on ne divulguera jamais en public.
En plus de revenir aux sources du passé, le groupe expérimente en proposant aussi de nouvelles choses. « A Monster Only You Can’t See » peut, certes, rappeler « The Days Of Grays » par ses sonorités Power Metal Symphonique, mais il se rapproche plus de Avantasia et de Serenity, par son refrain faisant penser à de la comédie musicale. Mais ça reste du Sonata Arctica pour autant, toujours dans la qualité même de l’album. Et en parlant de qualité, quel album justement ! Vraiment on craignait à nouveau le pire, mais le groupe a réussi à nous prouver le contraire, finissons sur cette note positive.