Dragonforce – Warp Speed Warriors

A la vitesse de la lumière ils reviennent ! A travers une nouvelle dimension pixélisée ils nous emmènent ! Du Power Metal aussi rapide que l’éclair résonne dans nos esprits ! Revoilà les guerriers intergalactiques de Dragonforce à dos de leurs dragons sortis tout droit d’une borne d’arcade ! « Warp Speed Warriors » est leur nouveau jeu et le finir à 100% regorge de bonheur !

Dragonforce, plus rapide que la norme

Personnalité majeure et référence anglaise même du Power Metal, c’est ainsi qu’on qualifie Dragonforce au sein du genre. Le groupe peut renommer son style de « Extreme Power Metal », ou parfois « Nintendo Metal », par rapport à un jeu technique bien plus rapide que la norme ainsi que ses sonorités influencées par les jeux vidéo, démarquant Dragonforce des autres groupes de Power.

Même si le groupe a connu une réputation mitigée lors des débuts, notamment à cause d’interprétation multiple de solos tout aussi rapides les uns des autres, il faut reconnaître que Dragonforce a quand même bien évolué, notamment depuis la dernière décennie. Le groupe se renouvèle et cela continue avec le neuvième album « Warp Speed Warriors ».

Dragonforce, fidèle à lui-même

Depuis le premier album « Valley Of The Damned » jusqu’au dernier en date « Warp Speed Warriors », Dragonforce est resté fidèle à lui-même sur un aspect précis : son Power Metal plus rapide que la norme reconnaissable parmi mille.

Les deux premiers albums « Valley Of the Damned » et « Sonic Firestorm » avaient posé les bases du groupe, les deux suivants « Inhuman Rampage » et « Ultra Beatdown » ont suivi et marqué des générations de fans même s’ils ont pu être jugés redondants et techniquement exagérés, bien que le cultissime hit « Through the Fire and Flames » fasse partie du troisième opus.

Et pourtant, l’arrivée de Marc Hudson au chant sur le cinquième opus « The Power Within » a permis d’apporter une certaine renaissance au groupe. Des perles comme « Maximum Overload » ou « Extreme Power Metal » peuvent souvent être considérés comme les meilleurs albums de Dragonforce.

Neuvième album du groupe, « Warp Speed Warriors » peut se rapprocher du précédent opus « Extreme Power Metal » avec notamment le titre « Astro Warrior Anthem », d’une qualité similaire introduisant parfaitement l’album au passage. On y retrouve les ingrédients d’un Dragonforce fidèle à lui-même, puissant, rapide, mélodique et accrocheur, et bien sûr sans exagération sur l’interprétation du morceau. « The Killer Queen » et « Burning Heart » suivent cette même recette et s’inscrivent donc dans la même lignée.

Toujours des influences liées aux jeux vidéo

Comme il s’agit de Dragonforce, les influences liées au jeux vidéo sont bien sûr toujours présentes sur ce neuvième opus. On sait qu’auparavant, le groupe a parlé de Skyrim sur le titre « The Last Dragonborn », ainsi que de la licence Castlevania avec les morceaux « Symphony of the Night » et « Curse of Darkness ». Ici, c’est au tour de la série Zelda sur « Power of the Triforce » et son refrain accrocheur atypique qui démarre en guise d’introduction, à la manière d’un « Soldiers of the Wastelands », avec juste la voix.

Les sonorités propres aux jeux vidéo tels que les « Sound chip » présentes sur les musiques 8-bit (aussi appelées Chiptune), font également leur retour sur ce nouvel opus. On les retrouve sur le morceau puissant et rapide « Pixel Prison », où ils se comblent très bien au jeu rapide et technique des guitares.

La reprise de Taylor Swift « Wildest Dreams » use aussi de ces sons électroniques des premières consoles de jeux. Il s’agit d’une reprise originale et réussie dans une ambiance typique à Dragonforce que l’on aime sans difficultés comme ça a été le cas avec « My Heart Will Go on » sur le précédent opus.

Toujours de nouvelles choses proposées

Même si Dragonforce reste fidèle à son propre style, en évitant d’abuser de sa technique surtout depuis la présence de Marc Hudson, il s’avère que le groupe se renouvèle entre chaque album et arrive toujours à proposer de nouvelles choses, esquivant parfaitement une redondance risquée.

Comme on l’a mentionné, « Warp Speed Warriors » retrouve certains codes du passé toujours aussi bien maîtrisés, mais tout en restant soi-même, le groupe tente de distinguer l’album à travers des titres plus originaux. Le premier single « Doomsday Party » est un exemple parfait avec son ambiance très moderne entre un Beast In Black et de la Pop/Disco, le tout à la sauce Dragonforce, de quoi faire bouger joyeusement les foules en live !

La très entraînante ballade « Kingdom of Steel » possède un aspect plus calme que d’habitude, ce qui fait un peu penser à l’album solo « Starbound Stories » de Marc Hudson. Néanmoins, on retrouve une atmosphère un peu spatiale par l’utilisation d’un synthé New Wave.

La médaille de l’originalité revient principalement à « Space Marine Corp », qui remporte clairement la palme par rapport à tous les titres de l’album et même par rapport à beaucoup de titres de toute la discographie du groupe ! Les sonorités sont plus douces comme « Kingdom of Steel » mais sans en être une ballade ce coup-ci, le refrain est accrocheur, comblé de chœurs rappelant des marins voguant en mer et chantant avec joie à pleins poumons le plaisir de l’aventure. C’est sûrement l’un des morceaux les plus étonnants de Dragonforce mais aussi l’un des plus aboutis de l’album.