Chronique du premier album de Glyph.
Débarqués tout récemment sur la planète Terre, les héros de Glyph se sont donnés pour mission de raconter en musique les exploits et batailles en provenance de leur planète, Volaria. Et également nous expliquer d’où leur vient cette haine viscérale des dragons ! Un vaste programme en perspective.
Vous l’aurez compris à la lecture de cette introduction, aujourd’hui nous allons parler d’un groupe qui ne manque pas d’imagination et qui entend bien vous faire voyager jusqu’aux confins de la galaxie, dans un monde de guerriers, de combats épiques et de créatures magiques. Et quoi de mieux que le Power Metal pour mettre en musique tout ça ?
Le hasard faisant bien les choses, il se trouve justement que Glyph, projet né en 2022, se compose de ménestrels venus de différentes formations de Heavy-Power. On y retrouve Darin Wall à la basse (Greyhawk), Rob Steinway à la guitare (Greyhawk), Jeff Black aux claviers (Gatekeeper) et R.A. Voltaire au chant, bien connu pour être également le leader du groupe Canadien Ravenous, qui nous avait scotché en 2021 avec son album « Hubris ».
Bref, derrière ce casting intéressant se cache un groupe dont l’ambition est bien de trouver sa place dans l’univers effervescent du Power Metal.
Un album complet et captivant
Pour se faire, Glyph possède certains atouts, au premier rang desquels, une véritable compréhension de ce qui constitue un album de Power réussi : la mélodie, la puissance et l’aspect grandiloquent propre à notre genre. Autant dire dans ce contexte que le nom de l’album sonne comme une véritable profession de foi.
C’est justement le morceau « Honor. Power. Glory » qui ouvre le bal avec son refrain puissant et guerrier, martelé avec ferveur. Une entrée en matière saisissante et réussie qui signe le début d’un voyage fabuleux qui ne prendra fin qu’une fois l’album terminé.
Inutile en effet de ménager le suspense plus longtemps : « Honor. Power. Glory » est un album qui frise la perfection et qui offre un large panel de styles qui ravira toutes les oreilles.
Les amateurs de vitesse et de double pédale trouveront leur bonheur sur des morceaux comme « March of the Northen Clan » ou « A Storm of Crimson Fire ». « Defy the Night », l’un des premiers singles publiés par le groupe, est un bijou du genre, avec un refrain aussi simple qu’efficace.
Ceux qui voudront des titres plus posés auront également l’embarras du choix. Que ce soit sur la quasi-ballade « When the World was Young » ou la plus mélancolique « Glorious », Glyph se montre à son aise et capable de varier les tempos, sans jamais perdre en qualité.
Au final, qu’importe le morceau choisi, le soin apporté aux mélodies et aux refrains est ici constant et le groupe passe de Gloryhammer à Rhapsody ou Hammerfall avec une facilité assez déconcertante.
Une maitrise impressionnante
Ce qui surprend en effet avec Glyph, c’est la maturité d’un groupe qui ne comptait à ce jour qu’une simple démo à son actif.
Prenez par exemple « Eldenfire ». Sur ce morceau, le refrain est chanté par des chœurs puissants, sublimés par des arrangements qui viennent soutenir l’ensemble sans que jamais l’un ne prenne le pas sur l’autre. Loin d’être anecdotique, le mix et la balance de chacun des éléments forment une œuvre cohérente où tout se place de manière logique et naturelle.
Solos, harmonies, claviers… sont ainsi distillés avec une précision d’orfèvre sur l’intégralité des chansons et Glyph évite le piège de la surenchère, problème souvent rencontré dans les groupes « d’Epic Metal ». A ce stade, il est aussi judicieux de rappeler que « Honor. Power. Glory » est autoproduit, ce qui permet de mesurer le travail abattu par nos quatre larrons…
Évidemment, cet album est aussi et surtout incarné par des musiciens talentueux et les solos de clavier et de guitare sont inspirés et complémentaires. Quant à R.A. Voltaire, il fait étalage de ses belles capacités vocales et rend une copie de très haut niveau avec encore une fois, l’intelligence d’être toujours juste et de ne jamais trop en faire.
Alors une fois la dernière escale atteinte, en écoutant et en chantant sur « Volarad », n’oubliez pas de lever votre verre en l’honneur de Glyph, car ces messieurs le méritent amplement.
