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Dragony : Viribus Unitis

Ah, l’Autriche ! Ses compositeurs de renom, ses palais, ses impératrices, ses zombies et ses savants fous… Attendez, quoi ? Vous n’avez jamais entendu parler des deux derniers ? Malheureux, c’est parce que vous croyez encore ce qu’on vous raconte dans les livres et sur internet ! Heureusement, nos amis de Dragony sont là pour remettre les choses en ordre et vous raconter la véritable Histoire de ce si beau pays.

On dit souvent qu’il ne faut jamais juger un livre à sa couverture et l’on pourrait dire pratiquement la même chose d’un album. Il est pourtant difficile de passer devant le cover de ce « Viribus Unitis » sans se demander ce qui a bien pu se passer dans la tête de son concepteur.

Pour répondre à cette question, il faut s’intéresser au concept de l’album et à son histoire : en 1898, l’Impératrice Sisi est assassinée en Suisse. Son fils, Rudolf d’Autriche, décide alors d’utiliser la magie noire et la démonologie pour faire revenir sa mère d’entre les morts. Dommage pour lui, cette dernière effectuera son come-back sous la forme d’un zombie à la tête d’une armée voulant détruire le monde, alors que la première Guerre Mondiale fait rage et que l’Empire Austro-Hongrois est dans la sauce.

Dans ce combat sans pitié pour sauver l’Humanité du chaos, nous rencontrerons également le magicien Houndini, Nikola Tesla ainsi que l’empereur Franz Joseph, transformé en cyborg pour l’occasion.

Vous l’aurez compris, Dragony renoue avec le concept d’opéra-rock de ses débuts et nous propose une version « cyber-punk » totalement loufoque de l’Histoire Autrichienne, dans laquelle se croisent plusieurs de ses figures emblématiques.

Et quoi de mieux pour nous plonger dans l’ambiance des valses Viennoises de la fin du XIXème siècle que d’ouvrir l’album sur une superbe reprise du «Danube Bleu» de Strauss ? Une entrée en matière réussie qui vient également rappeler que Dragony est un groupe de Power Symphonique (ou de « Glory Metal » selon ses membres).

C’est pourtant un morceau d’un tout autre genre qui lance les hostilités : « Gods of War », co-écrit par l’infatigable Tommy Johansson (Sabaton, Majestica, Memories of Old) balance des riffs Speed bien sentis, portés par un refrain qui glisse agréablement à l’oreille.

Dragony revient cependant très vite à ses premières amours avec des titres faisant la part belle aux arrangements classiques, merveilleusement servis par des mélodies qui la aussi accrochent le cerveau dès la première écoute. Citons par exemple « Magic », « Golden Dawn » ou encore la très épique « Love you to Death », probablement la meilleure chanson de l’album.

Globalement très efficace, la recette pèche malgré tout à certains moments, en particulier sur la fin et certains morceaux comme « Made of Metal » ou « Battle Royale » peinent à être au niveau du reste. Sans parler de paresse, on sent que le groupe n’a jamais souhaité jouer la carte de l’originalité, se contentant de laisser parler son savoir-faire mélodique sans chercher à aller au-delà.

C’est d’autant plus dommage que le groupe semble tout à fait capable de muscler son jeu, notamment avec «Darkness Within», qui s’inspire intelligemment du Power Scandinave, Hammerfall et Sonata Arctica en tête. Les Autrichiens en ont incontestablement sous le pied et gagnerait à lâcher la bride plus souvent.

Malgré cela, « Viribus Unitis » reste un album cohérent, très bien exécuté et produit (le passage sous l’étendard Napalm Records n’y est surement pas étranger). Quant à l’histoire, elle suit son cours à travers les différentes chansons, même si elle reste au final assez anecdotique et moins mise en avant que chez des groupes beaucoup plus théâtraux comme Gloryhammer par exemple.

Sortie : 15 janvier 2021
Label : Napalm Records
Genre
: Power symphonique

1. On the Blue Danube
2. Gods of War
3. Love You to Death
4. Magic
5. Darkness Within
6. A.E.I.O.U.
7. Viribus Unitis
8. Golden Dawn
9. Made of Metal (Cyberpunk Joseph)
10. Battle Royale
11. Legends Never Die
12. Haben Sie Wien schon bei Nacht geseh’n

NOTRE AVIS

Malgré ses quelques défauts, « Viribus Unitis » s’avère être un album attachant qui s’écoute avec un plaisir certain. Les Autrichiens disposent d’une véritable maitrise mélodique et leur savoir-faire pour composer des titres accrocheurs est indéniable. Reste maintenant au groupe à sortir de sa zone de confort pour se démarquer réellement d’une concurrence féroce sur le marché. Dragony est sur la bonne voie.
Composition
7
Arrangements
7
Écriture
7
AlexPMF
AlexPMF
Pirate des temps modernes chevauchant le monde sur son dragon, un violoncelle dans la main et une bouteille de bière dans l'autre. Mes références : Running Wild / Powerwolf / Gloryhammer / Rhapsody

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Malgré ses quelques défauts, « Viribus Unitis » s’avère être un album attachant qui s’écoute avec un plaisir certain. Les Autrichiens disposent d’une véritable maitrise mélodique et leur savoir-faire pour composer des titres accrocheurs est indéniable. Reste maintenant au groupe à sortir de sa zone de confort pour se démarquer réellement d’une concurrence féroce sur le marché. Dragony est sur la bonne voie.Dragony : Viribus Unitis