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Memories of Old – The Zeramin Game

La création d’un album est un long processus qui demande du temps, de l’investissement et une passion sans faille. Annoncé en mai 2017, « The Zeramin Game », premier album de « Memories of Old », aura pris son temps avant d’enfin arrivé jusqu’à nos oreilles. Aujourd’hui, on se penche donc sur les grands débuts de la toute jeune formation Britannique…

Si aujourd’hui « Memories of Old » est un bel et bien un groupe, sachez que cela n’a pas été toujours été le cas.

A ses débuts, il s’agit d’un projet solo mené par Billy Jeffs, qui bosse donc au four et au moulin pour écrire, composer et enregistrer l’album. Bien que talentueux, ce dernier a une faiblesse de taille : le chant. Il se met donc à la recherche d’un vocaliste et décroche finalement le Graal en juin 2018 en s’offrant les services de Tommy Johansson, autre forçat de la musique que l’on retrouve déjà chez Sabaton ainsi que dans son propre groupe, Majestica.

Dans la foulée, le line-up de « Memories of Old » s’étoffe avec l’arrivée d’un guitariste, d’un claviériste et d’un batteur, transformant de-facto le projet solo en groupe à part entière.

La suite sera faite des hauts et des bas habituels d’une formation encore à ses débuts : le bon accueil critique des deux premiers singles, le financement participatif de l’album par la communauté de fans mais aussi les changements de line-up et les aléas de la vie, comme en août dernier quand Bill Jeffs, le cerveau créatif du groupe, a été obligé de se mettre en retrait pour des raisons de santé.

L’album est pourtant bel et bien entre nos mains aujourd’hui et autant le dire tout de suite : cela aurait été dommage de passer à côté.

«The Zeramin Game» est un concept-album, qui avait été d’ailleurs imaginé à la base sous la forme d’un livre. Il raconte l’histoire de deux amis, Ty et Vi, qui décident de percer les mystères de Zera, une île mystérieuse dont personne n’est jamais revenu. Quand il apprend que les deux jeunes garçons ont disparu, Fowlen, le seul homme à connaître la vérité sur Zera, décide de partir à leur recherche…

L’histoire occupe donc une place centrale dans l’album, à travers les paroles des chansons et des pistes narratives, qui racontent chacune un moment précis de l’épopée de nos trois protagonistes.

Musicalement parlant, « The Zeramin Game » lorgne du côté du Power Symphonique, ce qui n’est pas vraiment une surprise puisque le genre se marie généralement bien avec l’univers héroïque-fantaisie qui sert de décors à l’album (sa pochette  aux couleurs chatoyantes laisse peu de place au doute) . On en retrouve donc certains indispensables, comme une présence importante des claviers et arrangements classiques, qui apportent le souffle épique indispensable au récit ou encore ce côté grandiloquent tout droit sorti d’un opéra.

Il serait cependant réducteur de limiter l’album à ce simple registre, tant « The Zeramin Game » multiplie les styles et les inspirations au fil de ses 75 minutes. Chaque piste est  un savant mélange des genres qui se succèdent, s’entremêlent et  se complètent d’une manière terriblement efficace.  On retrouve pêle-mêle du Dragonforce dans «Accross the Seas», du Majestica dans « The Land of Xia » ou encore du Sonata Arctica et du Hammerfall dans «Fowlen’s Revenge», l’une des pièces maîtresses de l’album qui surprend par sa diversité de sonorités et de rythmes.

La structure musicale de «The Zeramin Game» reprend en réalité énormément des codes du Rock Progressif, notamment par sa volonté de retranscrire en musique les sentiments des personnages ou les différentes phases de l’histoire, au sein d’une même chanson. Cela a évidemment pour conséquence directe d’allonger la durée des pistes, jusqu’à 14 minutes pour «The Zeramin Game», titre éponyme qui offre un bouquet final splendide et épique, à la hauteur de l’ensemble de l’album.

Que les allergiques aux chansons longues se rassurent néanmoins : jamais l’album ne se montre ennuyeux ou répétitif. D’abord grâce à des musiciens délivrant une partition solide d’un bout à l’autre de l’album, donnant vie aux compositions par des solos et riffs particulièrement inspirés et diversifiés. Ensuite car l’ensemble est porté par un Tommy Johansson très en verve et au timbre de voix se mariant à la perfection à la musique. Plus que jamais, ce dernier s’impose comme l’une des voix montantes de la scène Power Metal.

Bravo Messieurs !

Sortie : 18 septembre 2020
Label : Limb Music Products
Genre
: Power Metal Symphonique

  1. In Exordium
  2. Overture
  3. The Land Of Xia
  4. Zera’s Shadow
  5. Some Day Soon
  6. Destiny
  7. Across The Seas
  8. Arrival
  9. A Hooded Traveller
  10. Fowlen’s Revenge
  11. The Zeramin Game
  12. Finale

NOTRE AVIS

Dire que « The Zeramin Game » nous a charmé serait un euphémisme. Le premier album de Memories of Old est une réussite à tous les plans et parvient, tout en s’inspirant de ce qui se fait de mieux, à créer un univers musical original, cohérent et enchanteur. Le bébé de Billy Jeffs est une pépite qui ravira un large spectre de Power Metalleux et il s’impose déjà comme l’un des meilleurs albums de l’année. Rien que ça.
Composition
9
Arrangements
8
Écriture
8
AlexPMF
AlexPMF
Pirate des temps modernes chevauchant le monde sur son dragon, un violoncelle dans la main et une bouteille de bière dans l'autre. Mes références : Running Wild / Powerwolf / Gloryhammer / Rhapsody

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Dire que « The Zeramin Game » nous a charmé serait un euphémisme. Le premier album de Memories of Old est une réussite à tous les plans et parvient, tout en s’inspirant de ce qui se fait de mieux, à créer un univers musical original, cohérent et enchanteur. Le bébé de Billy Jeffs est une pépite qui ravira un large spectre de Power Metalleux et il s’impose déjà comme l’un des meilleurs albums de l’année. Rien que ça.Memories of Old - The Zeramin Game