Direction le pays du Soleil Levant où le Power Metal brille de son éclat le plus lumineux ! Parmi de nombreux talents existe au Japon un nom qui se distingue aisément des autres : Illusion Force qui a sorti un troisième album d’une qualité indéniable ! « Halfana » est à la fois dynamique, rapide et joyeux en plus d’être varié du début à la fin !
Illusion Force, un groupe japonais qui sort du lot
On ne parle pas souvent des groupes japonais sur notre site. A vrai dire, on est très peu à l’affût quand une sortie nippone voit le jour… Seuls ceux ayant attiré l’attention des européens peuvent être sur les radars des nouvelles sorties. Et pourtant, le Japon est une terre du Power Metal. Le genre est très apprécié là-bas et de nombreux groupes (même plus jeunes) remplissent de grandes salles.
Il existe de nombreux talents japonais qui mériteraient que l’on s’attarde sur eux. On a déjà évoqué Lovebites l’an passé, mais un nom a attiré notre attention cette année : Illusion Force. Certes, le chanteur est coréen et le bassiste américain, mais ce groupe bel et bien japonais sort du lot à bien des égards.
Quand Dragonforce a rencontré le Père Noël
Si on devait qualifier le style d’Illusion Force, on pourrait dire qu’il s’agit de Dragonforce qui a rencontré le Père Noël et que les deux ont fusionné musicalement. Le style très joyeux de groupes tels que Freedom Call, Twilight Force, Fellowship et Majestica (dédicace pour la mention spéciale de Noël) est alors bien présent.
Le groupe joue donc un Power Metal dynamique, rapide et lumineux, pouvant également ajouter des sonorités japonaises traditionnelles. Et en plus de style facile à décrire, la voix du chanteur Jinn est assez reconnaissable, ce qui permet à Illusion Force de se distinguer dans le monde du Power Metal.
Le morceau éponyme débute directement par son refrain, et d’emblée on est pris d’assaut par cette joie énergique alliant parfaitement la puissance extrême de Dragonforce, la magie de Majestica et les orchestrations épiques de Twilight Force.
Bien entendu, c’est loin d’être terminé puisque « Miracle Superior » joue également sur ce même tempo ultra rapide. De même, le refrain fonctionne à merveille, on entend cette fois des sonorités proches des jeux vidéo en plus (comme quoi on pourrait citer encore et encore Dragonforce).
En plus d’utiliser cette même recette très efficace plusieurs fois, Illusion Force trouve le moyen de varier ces morceaux par des différents éléments. « Bittersweet ‘53 » va user de solos de guitare très jazzy, en plus d’avoir recourt à un moment donné d’une voix narrative au milieu de la chanson comme pouvait le faire Rhapsody autrefois.
Un guest de qualité a aussi accepté de se joindre à cette belle aventure. Sur le précédent opus « Illusion Paradise », Edu Falaschi (ex-Angra), Christian Eriksson (Final Strike, ex-Twilight Force, ex-Northtale), et Ivan Giannini (Derdian) avaient donné de leur voix. Ici, Ivan Giannini a de nouveau accepté de participer sur un morceau : « Captan #5 » qui se démarque par son duo de voix au milieu de cette atmosphère dynamiquement rapide.
Par rapport au style propre à Illusion Force déjà mentionné maintes et maintes fois, comment ne pas citer les deux derniers titres de l’album ? « Serendipitous » est un régal pour les oreilles et laisse place au final incroyable qu’est « Illusion Parade », une pépite de Power Metal qui reste en tête dès la première écoute. Le chœur d’enfants au début n’est qu’une ouverture à un morceau qui grandit dans la joie dynamique et la bonne humeur.
Quand Angra a vécu au Japon
Quoi on est déjà allés jusqu’à la fin de l’album ? Bien sûr que non, car il y a tant à dire sur ce « Halfana » ! L’album s’avère plutôt varié sur pas mal d’aspects. En plus de ce style extrême et très joyeux donnant la sensation que Dragonforce a croisé le Père Noël, on pourrait aussi dire que c’est également Angra qui a vécu au Japon.
Illusion Force use aussi d’éléments pouvant se retrouver dans le Power Metal Progressif. Sauf que, contrairement aux maîtres du genre Angra qui ajoutent brillamment des sonorités traditionnelles d’Amérique latine, Illusion Force va (évidemment) aller du côté des sonorités japonaises.
Le premier morceau qui ouvre le bal « Kaleidoscopic » est d’ailleurs très japonisant. L’ambiance lumineuse au son clair des guitares à l’introduction amené progressivement jusqu’au son saturé au refrain donne vraiment l’impression d’écouter un opening d’anime.
Mais là où Illusion Force peut aller vers le Power Prog, c’est sur le morceau « Hibari » et ses quatre parties. La première partie « A Lost Cantata » ne déroge pas à la règle de ce que le groupe a fait depuis le début de l’album, à savoir du Power dynamique et rapide aux sonorités japonaises, tout en insistant cette fois sur l’aspect Prog avec des parties acoustiques au milieu de l’écoute.
La seconde partie « Whisper of the Eternity » va principalement jouer sur le côté japonisant avec des instruments traditionnels. L’atmosphère est bien moins extrême ici, ce qui fait la transition parfaite avec la troisième partie « Möbius » qui laisse planer le mystère même en retrouvant un tempo très rapide, des chœurs sombres et une batterie ultra énervée digne du Black Metal.
Puis de façon surprenante, la dernière partie « Luminescent Galaxies » repart au galop à travers une ambiance joyeuse et énergique, telle une victoire redonnant espoir après avoir triomphé du mal qui survolait au-dessus de nous. Illusion Force donne vraiment la pêche à tel point que rien ne pourrait nous arrêter !