Lovebites : une chronique à la vitesse de l’éclair !
C’est un pays dont on parle assez peu et qui pourtant dispose d’une scène Metal en plein essors et d’une communauté de fans fidèles : le Japon est à l’honneur aujourd’hui sur Power Metal France à l’occasion de la sortie du nouvel album de Lovebites : « Judgement Day ».
Fondé en 2016 à Tokyo Lovebites est un groupe entièrement féminin, qui s’est fait remarquer pour ses prestations énergiques au Download Festival ou au Wacken. Avec quatre albums et trois EPs à leur actif, les nipponnes n’ont pas chômé et sont attendues au tournant avec « Judgement Day », qui marque également les grands débuts de Nomi à la basse, suite au départ de Miho, ex-bassiste et surtout membre fondatrice. Pas de quoi déstabiliser le groupe pour autant.
Un album tranchant
C’est peut-être un cliché, mais quand on parle de Metal Japonais, on a souvent en tête l’image d’une musique rapide et énergique, un peu à la manière d’un générique de manga. Des groupes populaires et réputés pour leur explosivité comme Baby Metal ou Maximum the Hormones n’y sont peut-être pas étrangers non plus.
Quoi qu’il en soit, Lovebites fait incontestablement parti de cette catégorie et il ne faut surtout pas se fier aux apparences : ces cinq nanas envoient clairement la sauce et ne sont pas la pour poser de la moquette.
Dès la piste d’ouverture, « We Are the Resurrection » et encore plus sur la suivante, l’excellente « Judgment Day », Lovebites fait parler la poudre et nous entraine dans un tourbillon de riffs et de solos, bien portés par des refrains scandés tels des hymnes. Recette simple et efficace à laquelle le quintet ne déroge jamais.
Des influences prestigieuses
Les influences du groupe sont nombreuses et assumées : on pense évidemment à Dragonforce pour le côté Power/Speed supersonique mais les Japonaises puisent aussi leur inspiration du côté de Helloween ou d’Iron Maiden pour les compositions mélodiques et épiques. Un sentiment renforcé par l’arrivée de Nomi à la basse et dont le jeu « galopant » et ultra énergique n’est pas sans rappeler celui de Steve Harris. L’intro de “Stand and Deliver (Shoot ’em Down) en est l’exemple le plus marquant de cet album et la jeune musicienne, connue pour ses covers sur Youtube, est une excellente recrue pour le groupe.
Pendant près d’une heure, Lovebites distille donc un Power Metal énervé et technique, le tout avec une énergie franchement communicative. L’album lève rarement le pied et balance des riffs lourds comme sur « Victim of Time » ou « Dissonance ». Inutile de préciser que cela ne conviendra pas à toutes les oreilles et que le côté « to much » pourra en rebuter certains.
Malgré cela, les compositions restent globalement de très bonnes factures et suffisamment diversifiées pour ne pas provoquer de lassitude. Les arrangements sont quant à eux discrets mais bien présents et le mixage rend hommage à chacune des musiciennes. C’est assez rare pour être souligné.
Derrière le micro, Asami donne tout ce qu’elle a, au point que sa voix est parfois à la limite niveau justesse. Heureusement cette dernière est régulièrement épaulée par des harmonies qui viennent équilibrer l’ensemble, tout en lui apportant le sursaut de puissance nécessaire.