Chronique : Twilight Force – At the Heart of Wintervale

Un nouveau voyage plein de magies s’ouvre désormais à nous ! Twilight Force, chevauchant un nouveau dragon, nous emmène en plein cœur des vallées hivernales, là où de nouvelles aventures nous attendent au sein des Royaumes du Crépuscule. C’est avec force et courage que les héros arriveront, de nouveau, à faire régner la paix au sein de leur monde, et conclure positivement cette nouvelle page de l’histoire !

Un nouveau dragon pour une nouvelle aventure

Depuis le règne de Rhapsody durant la fin des années 90 et les années 2000, le Power Metal Symphonique s’est implanté comme un véritable genre musical à part entière. Le groupe italien, pionnier de ce genre, a influencé bons nombres de personnalités talentueuses dans l’histoire du Power Metal telles que Fairyland, Dragonland, Pathfinder, Ancient Bards, Derdian, Dark Moor etc. Et bien entendu Twilight Force, groupe de plus en plus reconnu par son potentiel hors pair.

A l’instar de Rhapsody qui raconte ses propres histoires à travers ses albums, avec la saga « Emerald Sword » par exemple, Twilight Force nous propose également son propre univers au sein des « Twilight Kingdoms ». Jusqu’à présent, tout album se déroule dans ce monde imaginé par les musiciens et met, à chaque fois, en avant une toute nouvelle aventure.

Il est à noter que, sur la pochette de chaque album, un dragon occupe une place au centre de l’image. Il est, certes, commun de retrouver un dragon sur une pochette d’album de Power Metal, mais, du côté de Twilight Force, c’est devenu un rituel. Toutefois, en ce qui concerne l’histoire de chaque album, le dragon évoqué n’est jamais le même.

Twilight Force, une nouvelle facette du Power Symphonique

Depuis le deuxième album « Heroes of Mighty Magic », Twilight Force a posé son statut de groupe exceptionnel, par sa forte personnalité et son talent reconnu. Le premier album « Tales of the Ancient Prophecies » était correct, mais on pourrait reprocher une trop grande ressemblance à Rhapsody et surtout sa durée de 36 minutes, ce qui donne un air flemmard pour un album de Power Symphonique.

Twilight Force s’impose, depuis leur deuxième album, avec un style proche de celui de Rhapsody, par la puissance de ses orchestrations épiques, mais aussi de Freedom Call, par son caractère joyeux et très mélodique.  A travers les deux derniers albums, on retrouvera ce même type de sonorités, tel que la présence du carillon et du luth au sein d’orchestrations lumineuses, tout en distinguant une évolution du groupe.

Des orchestrations épiques et mélodiques devenues emblématiques

On retrouve, à travers ce quatrième album intitulé « At the Heart of Wintervale », ces orchestrations épiques et mélodiques. Ces sonorités sont devenues familières et, sans cela, il serait susceptible de ne plus reconnaître Twilight Force de la même manière si le groupe les supprimait totalement.

Le morceau « Skyknights of Aldaria » est dans la veine de ce qu’on peut entendre chez Twilight Force, à savoir un morceau lumineux accentué par des chœurs puissants et une orchestration riche. Tel le titre « Thundersword » du précédent album « Dawn of the Dragonstar », le caractère joyeux est davantage ressenti durant le refrain ainsi que la double pédale de la batterie renforce la magie du morceau.

Le titre éponyme se démarquera également comme un morceau typique du groupe par son ambiance épique, ses chœurs similaires toujours aussi puissants, ainsi que son refrain entraînant nous donnant l’énergie et l’envie de parcourir le monde à dos de dragon, avec son épée levée haut vers le ciel, à la manière de « Flight of the Sapphire Dragon », tiré du second opus.

Twilight Force évolue en restant fidèle à ses traditions

Jusqu’à présent, tous les albums du groupe se distinguent par leur sonorité et leur dernier opus ne déroge pas à la règle. Le titre « Twilight Force » ouvre le bal avec une ambiance Power Metal dans l’esprit du groupe, mais aussi de Stratovarius ou bien des débuts de Sonata Arctica, par son côté Speed associé à l’utilisation d’un clavecin. C’est une première pour le groupe d’utiliser le son du clavecin à la manière des deux groupes finlandais ! L’ambiance joyeuse et énergique rappelle également Freedom Call, par la présence de tubas lors du thème principal et de trompettes durant le refrain. Ce morceau typique nous permettra de vivre pleinement l’album sans se relâcher.

L’avant-dernier titre « Sunlight Knight », par son côté Speed à la manière de Helloween et très mélodique entre du Freedom Call et le premier Majestica, prouve que l’album ne s’est pas essoufflé. La volonté de se renouveler par l’utilisation de l’humour est également au rendez-vous avec l’ajout de musique traditionnelle hawaïenne durant le pont.

Par la recherche de nouvelles sonorités, on retrouvera une atmosphère médiévale, annoncée par l’introduction des violons et le caractère dansant de « Dragonborn ». Le refrain de ce morceau est mémorisable dès la première écoute et l’énergie joyeuse apporte une ambiance parfaite pour le live. L’univers médiéval peut aussi se ressentir sur l’interlude « A Familiar Memory », jouant le refrain de « Flight of the Sapphire Dragon » à la flûte, accompagné de violons et d’un luth, nous rappelant avec nostalgie les débuts marquants de Twilight Force.

En tant qu’hommage nostalgique, toujours dans une ambiance médiévale, nous pouvons également mentionner le titre bonus « The Sapphire Dragon of Arcane Might is Back Again », qui est un medley des trois titres : « Flight of the Sapphire Dragon » ; « Battle of Arcane Might » ; « There and Back Again ».

D’un point de vue musical, une ambiance proche des musiques Disney est à souligner dans les deux morceaux les plus risqués, mais très agréablement réussis, d’une durée de 10 minutes : « Highlands of the Elder Dragon » et le final « The Last Crystal Bearer ». Le premier évoqué transite par ses orchestrations épiques et mélodiques, ses chœurs puissants, ses solos de guitare ou bien son refrain nous donnant les larmes aux yeux. Nous noterons, en plus de ces sonorités propres au groupe, l’originalité du piano Jazz à la fin du morceau, rappelant Frank Sinatra ou bien justement les musiques Disney.

Quant au titre final, il est digne d’une fin de film épique, à la manière d’un héros qui va sauver le monde ou conclure sa quête. On a tous les éléments typiques de Twilight Force en plus de retrouver cette ambiance Disney entendu quelques instants auparavant. La voix narratrice de Blackwald, le claviériste, nous introduit le déroulé du combat final au début. L’avancée du morceau se fait également entendre par les personnages de l’histoire qui prêtent leur voix tout au long, à la manière des héros réunis ayant assemblés les six cristaux de leur quête pour repousser le mal.