Amateurs de dragon, d’héroïc fantasy et d’autres récits légendaires, cette chronique est faite pour vous. Les héros de Twilight Force sont de retour avec leur troisième album, « Dawn of the Dragonstar » et comptent bien vous embarquer dans leur univers fantastique…
C’est un combat de style qui s’est déroulé le 16 août dernier alors que sortaient deux albums de Power Metal radicalement opposés : d’un côté le Heavy/Power traditionnel d’Hammerfall, dont vous pouvez trouver notre chronique ici, de l’autre le Power Metal épique et fantastique de Twilight Force, dont nous allons donc parler aujourd’hui.
Pour définir le mieux le style des Suédois, il suffit de respecter à la lettre la recette du parfait album de Power Metal :
Prenez une grosse dose de riffs, de solos de guitares et de batterie à double pédales, ajoutez généreusement des arrangements orchestraux, des claviers et une voix aigüe au possible, saupoudrez de dragons et de magie, mélangez le tout et vous obtiendrez « Dawn of the Dragonstar ».
Il est vrai que nos amis de Twilight Force n’y sont pas allés avec le dos de la cuillère. Dès les premières notes de « Dawn of the Dragonstar », le titre éponyme qui ouvre l’album, le ton est donné : c’est parti pour près d’une heure de prouesses techniques et d’envolées lyriques.
Au niveau vocal justement, il s’agit du premier album du groupe avec Alessandro Conti, l’ex chanteur du Rhapsody de Lucas Turilli. Ce dernier assure parfaitement son rôle, parfois à la limite de la justesse, avec un timbre de voix qui se rapproche énormément de celui de Tommy Johansson, le guitariste de Sabaton et chanteur de Majestica, qui a d’ailleurs déjà officié dans Twilight Force (c’est bon vous suivez ?).
Musicalement parlant, le style léger et joyeux de Twilight Force fonctionnement très bien et l’album regorge ainsi de titres aux mélodies accrocheuses comme « Dawn of the Dragonstar », « Thundersword », « Long Live the King » ou encore « Queen of Eternity ».
Ce Power Metal poussé à son paroxysme atteint cependant ses limites sur la durée : les différentes compositions ne se démarquent que très peu et un léger sentiment d’overdose peut rapidement envahir l’auditeur non initié, surtout que l’album s’avère particulièrement long.
Ainsi, des pistes moins réussies comme « Hydra » par exemple viennent alourdir inutilement l’album et c’est d’autant plus dommage que Twilight Force a eu la bonne idée de sortir un peu de sa zone de confort en proposant deux titres se démarquant nettement du reste.
Le premier, « With the Light of a Thousand Suns », est la véritable perle de l’album. Avec son ambiance grandiose et son pont très oriental, la chanson semble tout droit sortie d’un Péplum. Le titre est également disponible en bonus en version orchestrale, ce qui permet d’en apprécier encore plus la qualité des arrangements. Cette touche orientale se retrouve de manière beaucoup plus subtile dans d’autres titres de l’album, lui conférant ainsi une atmosphère assez particulière.
Le second, « Blade of Immortal Steel », vient clôturer l’album. Malgré une durée totale de plus de 12 minutes, la chanson parvient à conserver son intérêt grâce notamment à ses variations de rythme. Sous ses allures de « Power Ballade » et ses breaks au piano, le titre contient également un solo monumental du guitariste Jocke Johansson, qui exprime ici tout son talent et apporte sa pierre à l’édifice de la plus belle des manières.
Pour finir, sachez que la version CD de l’album comprend quatre titres bonus dont deux démos de 2007. Une bonne idée pour les plus affamés d’entre vous !
Sorti le 16 août 2019
Label : Nuclear Blast
Genre : Power Metal
01. Dawn of the Dragonstar
02. Thundersword
03. Long Live the King
04. With the Light of a Thousand Suns
05. Winds of Wisdom
06. Dark Side of Her Majesty
07. Queen of Eternity
08. Valley of the Vale
09. Hydra
10. Night of Winterlight
11. Blade of Immortal Steel