Hammerfall – Dominion

Un nouvel album d’Hammerfall est toujours un petit événement dans la communauté Power Metal, le groupe jouissant d’une popularité et d’une fanbase énorme depuis ses débuts. Et cela tombe plutôt bien puisque “Dominion”, 11ème album studio des Suédois, semble être taillé sur-mesure pour eux…

Groupe phare de la fin des années 90 et du début des années 2000, Hammerfall s’est imposé rapidement comme un acteur incontournable de la scène heavy-power.

Après la gloire et les succès des débuts, marqués par des albums comme « Glory to the Brave » (1997), « Legacy of Kings » (1998) ou « Crimson Thunder » (2002), le groupe a connu une période plus creuse, jusqu’à la sortie du malheureux « Infected » en 2011. Suite à une pause salvatrice de près de deux ans, les Suédois sont repartis à la guerre avec la ferme intention de retrouver leur gloire d’antan. S’en suivront « (r)Evolution » (2014) et « Built to Last » (2016), deux albums plutôt bons dans leur ensemble.

Avec « Dominion », Hammerfall entend donc entériner son retour au sommet et le fait savoir d’emblée avec un magnifique cover représentant Hector, la mascotte du groupe, marteau à la main, poing rageur et cornes sur le casque. L’autre changement majeur concerne l’écriture de l’album : alors que « Built to Last » avait été expédié en quelques semaines, le groupe a ici pris son temps pour écrire, enregistrer et peaufiner chaque chanson et tirer le meilleur de chacun des membres et notamment de Joacim Cans au chant.

Bon voilà pour la partie théorique mais concrètement à l’écoute, ça donne quoi ?

De « Dominion », nous connaissions déjà trois premiers extraits : le très enjoué et très réussi « (We make) Sweden Rock », hymne à la gloire de ces groupes Suédois qui ont forgé la réputation musicale du pays, « One against the World », qui se veut être un cri de rassemblement pour les metalleux de tous bords, et enfin l’excellentissime et très heavy « Dominion », qui donne son nom à l’album et qui le caractérise le mieux.

« Dominion » est en effet un pur album de heavy metal qui réunit tous les ingrédients qui ont fait le succès d’Hammerfall dans le passé.

Sur la Face A, qui contient les trois titres précédemment cités, se trouvent également « Never forgive, never Forget », un titre dans le pur style du quintette, ainsi que « Testify » dont on ressent immédiatement l’influence de Judas Priest à tous les niveaux, de la voix aux solos.

Mais c’est surtout dans la seconde partie de l’album qu’Hammerfall lâche les chevaux avec des titres taillés pour le live comme le très lourd « Dead by Dawn » ou encore « Chain of Command » qui vient rappeler le talent vocal de Joacim Cans.

Deux morceaux ont particulièrement retenu notre attention : le génial et très « speed/power » « Scars of a Generation » qui s’impose comme l’un des titres phares de cet album, et également « Bloodline », qui s’offre carrément une piste en guise d’intro et qui propose un mélange subtile et réussi entre une rythmique bien marquée et une partie mélodique efficace.

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Il convient d’ailleurs de noter que malgré les années qui passent, les Suédois n’ont rien perdu de leur virtuosité : les riffs sont propres, les solos millimétrés et la batterie tient la baraque sans sourciller, imprimant un tempo d’enfer sur pas mal de titres. Quant à Joacim Cans, il fait preuve une nouvelle fois d’une grande maîtrise derrière le micro.

L’’album s’achève avec « And yet I smile », une power ballade classique qui s’appréciera surtout pour le talent d’Oscar Dronjak plus qu’autre chose. « Dominion » propose également une seconde power ballade dont nous n’avons pas encore parlé et pour cause ! « Second to One », qui referme la face A et qui a été composée par James Michael, est un titre quelconque et sans inspiration, à la limite du kitch et du franchement ringard. C’est d’autant plus dommage car sans ces deux titres, le sans faute n’était pas très loin…

Nous n’avons qu’une hâte désormais : voire le résultat en live.