Wind Rose en concert à Paris 2023

Pour la première fois en tête d’affiche, les nains de Wind Rose ont fait secouer les choppes de bière de leurs fans par la festivité de leur Power/Folk Metal authentique !

Le 4 octobre 2023, Wind Rose a assuré haut la main son premier passage en tête d’affiche au Glazart de Paris. L’ambiance naine fantastique a résonné dans nos têtes pendant le concert et encore après !

Seven Kingdoms, une première partie à ne pas louper

Seven Kingdoms est un groupe de Power Metal américain, mais un vrai groupe de Power ! Pas un groupe de la U.S. Power Metal (ce mouvement, rappelons-le, des années 80 similaire à la NWOBHM regroupant des groupes de Heavy américains).

Les groupes américains de Power commencent à se produire en abondance depuis un certain moment. Kamelot a longtemps été le seul représentant des States, mais depuis la fin des années 2000 et début 2010, un bon nombre de groupes ont commencé à s’imposer sur la scène Power : Seven Kingdoms bien entendu, mais aussi Theocracy, Judicator, Shadowstrike, ou encore récemment Prydain.

Seven Kingdoms joue du Power Metal en mélangeant des éléments de Thrash, de Prog mais aussi de Symphonique. Les deux derniers albums « Decennium » et « Zenith » sont de très bons opus ayant permis au groupe de se forger une personnalité qui lui est propre.

Le dernier album « Zenith » était à l’honneur pour cette tournée, et si on l’a bien apprécié, alors le bon moment était garanti. Le groupe a ouvert son show par « Universal Terrestrial », qui s’est enchaîné d’emblée par « Chasing the Mirage ». Le public s’est retrouvé rapidement conquis par la puissance du groupe. Le plaisir d’entendre ou de découvrir de très bons titres comme « Life Signs » ou « Love Dagger », a satisfait toute personne appréciant beaucoup l’opus « Zenith », qui était presque entièrement joué.

Le groupe a terminé avec son hymne « In the Walls », le seul titre ne faisant pas partie de « Zenith » mais de l’album précédent « Decennium ». Certains connaissaient déjà la chanson, ce refrain mémorable se caractérisant comme le « Eagle Fly Free » de Seven Kingdoms, bref un vrai bonheur de l’entendre.

Seven Kingdoms était une première partie à ne pas à louper, pourquoi ? Pour la simple et bonne raison qu’il est rare de voir un groupe de Power américain se produire sur nos terres. De plus, Seven Kingdoms assure en live, la communication avec le public est là, l’ambiance est au rendez-vous, bref, on a passé un très bon moment.

All For Metal, une performance unique pour une première tournée

Changement d’ambiance pour le second groupe de la soirée puisque c’est All For Metal qui débarque sur la scène bien trop petite du Glazart. Il faut dire que la carcasse impressionnante de Tetzel Halbgottschmied (chant) occupe une bonne partie de l’espace, sans parler des deux danseuses que le groupe a fait venir pour sa tournée, pour un total de huit artistes au total !

Sans surprise, le groupe est venu défendre l’unique album de sa discographie, « Legends », sorti l’été dernier, qu’il jouera pratiquement dans son intégralité (neuf titres sur les dix que comptent l’album).

Si « Legends » s’était montré plutôt convainquant à l’écoute, il prend toute sa saveur une fois interprété en live. Malgré un concept maintes fois éculé (les Vikings, le Valhalla et toute la bande), All For Metal arrive à captiver sans problème le public. La simplicité des compositions est ici une force majeure : les refrains sont immédiatement mémorisables et que ce soit sur l’hymne « All for Metal » ou encore « Born in Valhalla », le public assure son rôle.

Le groupe assure également le spectacle, avec une énergie et une bonne humeur communicative. Les titres s’enchainent sans temps mort jusqu’à la fin du set. On n’aurait pas été contre quelques titres supplémentaires mais pour cela, nos amis devront repasser par la case studio histoire d’avoir de nouvelles munitions dans leur besace.

Pour sa première tournée et son premier concert en France, All For Metal a donc livré une prestation solide et réussie. S’il parvient à maintenir la même qualité pour ses prochains albums, le groupe pourrait mener une belle carrière dans les festivals et les salles partout dans le monde. C’est en tout cas tout ce qu’on leur souhaite.

Wind Rose, une ambiance festive autour de l’univers des nains

Au mois de janvier de cette même année 2023, Wind Rose était également passé à Paris dans l’objectif d’ouvrir le bal pour Alestorm. On se souvient bien de cette performance courte mais intense de la part du groupe. Alors que ça ne fait même pas un an que cet événement a eu lieu, voilà que nos nains fétiches reviennent à Paris cette même année pour la première fois en tête d’affiche.

A l’instar du concert à l’Olympia, l’ambiance festive autour de l’univers des nains était, bien évidemment, au rendez-vous. Toutefois, Wind Rose profite enfin de cette chance de jouer en tête d’affiche pour mener à bien un concert de qualité durant 1h30. 

Les hostilités démarrent avec « Army of Stone », suite à l’ouverture « Of War and Sorrow », nous mettant directement dans l’ambiance du show. Le groupe entraîne son public dès les premières secondes, fait bouger et chanter ses fans avec maestria.

Comme l’avant-dernier concert au mois de janvier, on retrouve ensuite le très bon « Fellows of the Hammer », ainsi que deux titres du précédent opus « Wintersaga » : « Drunken Dwarves » et l’excellent « Mine Mine Mine! » où l’on a pu entendre les fans chanter haut et fort le refrain tellement prenant.

Défendant leur cinquième opus en date « Warfront », les nains de Wind Rose ont eu l’opportunité, grâce à leur chance d’être en tête d’affiche, de jouer presque intégralement leur dernier bijou. Quel plaisir de pouvoir entendre 90% de leur meilleur album ! « The Battle of Five Armies », titre, rappelons-le, inspiré du Hobbit, nous entraînait dans l’univers de Tolkien rien qu’en se laissant transporter par la performance des nains italiens sur scène. Et surtout, quel bonheur d’entendre enfin « Gates of Ekrund », un des singles de « Warfont » qui n’avait pas été interprété lors de la précédente tournée. Le public a été conquis par ce morceau étant l’un des meilleurs du groupe.

Vous l’avez compris, le fait d’être enfin en tête d’affiche a donc permis à Wind Rose d’interpréter des titres jamais joués auparavant. Le groupe a expérimenté cette chance pour également jouer des morceaux venant du précédent opus « Wintersaga » jamais joués avant comme « The Art of War » ou encore « The King Under the Mountain ». Wind Rose exprimait son bonheur en live de pouvoir enfin interpréter ces titres écrits avec beaucoup de plaisir.

Parmi les titres déjà interprétés, on a retrouvé le très bon « Together We Rise », toujours aussi puissant et prenant par son refrain donnant la sensation d’avancer côte à côte avec ses confrères nains en toute solidarité, donnant la pêche et l’envie de triompher. Et bien évidemment, on a eu droit au titre tant attendu « Diggy Diggy Hole », cette reprise du groupe d’amis YouTuber The Yogscast ayant fait le succès incroyable de Wind Rose. Les fans connaissaient les paroles par cœur, chantaient à tue-tête ce chant emblématique.

Après un final de « Diggy Diggy Hole » s’enchaînant sur la version « Dance Remix », le groupe, afin de conclure son premier long show mémorable, a apporté son lot d’émotions à travers la sublime ballade « Tomorrow Has Come » faisant office d’ouverture à son long chef d’œuvre « I Am the Mountain », pour toujours plus d’émotions et repartir heureux apaisé après un concert aussi remarquable de la part de Wind Rose.

On reprochera seulement à la salle sa configuration mal foutue avec des poteaux éparpillés de partout, nous bloquant parfois la vue selon notre emplacement, ainsi que des problèmes sonores techniques variables se remarquant à 10km. Bien sûr, pour ce qui est de la salle, ce n’est pas de la faute des trois groupes de cette soirée.

Résumé

Setlist :
1. Army of Stone 2. Fellows of the Hammer 3. Drunken Dwarves 4. Mine Mine Mine! 5. Gates of Ekrund 6. The King Under the Mountain 7. The Battle of the Five Armies 8. The Art of War 9. Tales of War 10. Together We Rise 11. Diggy Diggy Hole 12. Diggy Diggy Hole (Dance Remix) 13. Tomorrow Has Come 14. I Am the Mountain
BenPMF
BenPMF
Musicien à ses heures perdues passionné de Power, les mélodies et orchestrations épiques illuminent son bonheur. Ce barde des temps modernes puise son inspiration du côté de Helloween et de Gamma Ray sous un air joyeux de Freedom Call. Son univers s’élargit aussi autour des contrées imaginaires de Stratovarius, Dragonforce, Avantasia, Rhapsody, Blind Guardian… Et bien d’autres encore !