Ad Infinitum, chronique au pays du Metal moderne
Révélé au monde en 2020 avec l’excellent album « Chapter 1 : Monarchy », Ad Infinitum s’est rapidement imposé comme l’une des formations montantes du Power Metal, enchainant très rapidement avec un second album tout aussi réussi en 2021 et donc un troisième avec ce « Downfall » qui vient de paraître.
Avec “Downfall”, Ad Infinitum nous invite en Egypte
Passionné d’histoire, le groupe nous a successivement emmené à Versailles puis à l’époque de Vlad l’Empaleur. Pour ce troisième chapitre, c’est Cléopâtre et l’Egypte ancienne qui sont à l’honneur.
Sans virer à la narration historique comme pourrait le faire Sabaton, le groupe utilise comme toujours son contexte historique pour créer une atmosphère mystique et donner un style précis à ses morceaux. Si l’on retrouve bien des titres faisant référence directe à la mythologie égyptienne (« Seth » dédié au Dieu du chaos par exemple), le décor est surtout planté par l’utilisation d’arrangements orientaux nous entraînant immédiatement à l’époque de la célèbre reine d’Egypte. C’est le cas notamment sur « Ravenous ». Les paroles s’inspirent également largement de la culture Egyptienne et évoquent par exemple la question de la vie après la mort.
Un album aux sonorités modernes
Musicalement parlant, Ad Infinitum continue de peaufiner son style et s’inscrit pleinement dans un Metal souvent qualifié de moderne, piochant des éléments dans des genres très variés.
Si l’album nous gratifie toujours de riffs et de breaks assez Heavy, la tendance générale du groupe est d’axer sa musique sur des titres plus mid-tempo, tout en conservant des mélodies et des refrains très forts. Un choix assumé et a priori payant pour le groupe, qui rejoint des formations voisines comme Amaranthe ou Dynazty.
Ainsi, la plupart des titres arborent clairement des sonorités Pop, à l’image du très radiophonique « Upside Down », ou « Somewhere Better », même si l’on retrouvera toujours quelques morceaux plus bourrins orientés vers le Metalcore (« Architect of Paradise »), avec évidement une partie vocale growlée assurée par Mélissa Bonny.
Cette alternance entre le chant clair et le chant gutural -qui est moins présent sur cet album- est l’une des caractéristiques majeures de la musique d’Ad Infinitum. Si cette combinaison existe aussi dans d’autres formations, la particularité est qu’ici une seule chanteuse est derrière le micro. Il faut donc une nouvelle fois saluer l’énorme travail de Mélissa Bonny, qui livre une prestation de haut niveau, se montrant à l’aise dans pratiquement tous les registres.
Pour le reste, « Downfall » affiche une production sans faille et distille quelques arrangements électro qui renforcent le style moderne décrit plus haut. Le groupe dans son ensemble livre une prestation solide et « Downfall » se révèle être un album abouti, signe d’une formation arrivée à maturité.