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Blind Guardian – Battalions Of Fear

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1987… Sur cette photo, les jeunes allemands de Blind Guardian viennent de franchir un palier. Ils viennent de signer leur premier contrat avec le label No Remorses Records qui va produire leur tout premier album « Battalions Of Fear ».

Nous vous parlons d’une époque où le « Power Metal » n’existait pas dans le dictionnaire du métalleux. Du moins, le terme n’était pas encore utilisé à bon escient. On parle de Heavy Metal traditionnel mélangé à du Speed Metal, voire du Speed Metal Melodic.

À l’époque, n’en déplaise aux conformistes, le Heavy Metal domine les charts. Un succès largement porté par la New Wave of British Heavy Metal, et leur plus digne représentant : Iron Maiden.

Blind Guardian n’est encore personne. De son côté, Helloween est déjà au sommet avec ses deux albums concept « Keeper Of The Seven Keys ». Grave Digger s’est déjà fait un nom avec « Heavy Metal Breakdown » et, plus loin dans le temps, Ronnie James Dio a déjà posé les bases du genre avec ses trois premiers albums « Holy Diver », « The Last In Line » et « Sacred Heart ».

Fondé en 1984, c’est sous le nom de Lucifer’s Heritage que débute l’histoire de Blind Guardian. André Olbrich (guitar lead) et Hansi Kürsch (vocal) se rencontrent en école de commerce. Deux démos plus tard, la formation pose les bases d’un style très speed et Thrash qui caractérisera les premiers albums de ces futures légendes.

En 1987, c’est le petit label allemand No Remorses Records qui signe le groupe. Lucifer’s Heritage change de nom pour Blind Guardian afin d’éviter toute concordance avec le mouvement Black Metal. L’aventure peut commencer…

« Battalions Of Fear » (1988) est un condensé des premières démos de Blind Guardian. L’album ouvre avec « Majesty », un titre bien connu des fans puisqu’il fait encore partie de la setlist du groupe lorsqu’il se produit. « Majesty », inspiré par « Le Seigneur des Anneaux », marque d’emblée l’attachement du groupe aux œuvres de J.R.R. Tolkien. L’auteur influencera largement les textes de Hansi Kürsch dans les opus qui suivront avec en guise de feu d’artifice l’emblématique album concept « Nightfall In Middle-Eath » (1998) basé sur « Le Silmarillion » de Tolkien. Mais nous n’en sommes pas encore là, restons dans ces bonnes vieilles années 80.

« Majesty » comme « Guardian Of The Blind » qui lui succède sont du même acabit. En fait, nous allons être clairs tout de suite : toutes les compositions de l’album sont assez similaires avec un son plutôt linéaire. Ce qui n’empêche pas quelques belles inspirations ici et là ! En témoigne l’instrumentale « Trial By The Archon » qui vient très bien passer la main à « Wizard’s Crown », seule rescapée de la première démo du groupe. Pour l’anecdote, le titre originel de la chanson se nommait, comme son refrain l’indique, « Halloween ». Un changement a été opéré pour éviter l’amalgame avec le « Halloween » de Helloween (vous suivez ?).

L’album enchaine avec « Run For The Night », que l’on peut qualifier comme le meilleur morceau, lui aussi inspiré par la bande à Frodon. La composition porte l’album vers le haut avec des riffs inspirés, un soli de Marcus Siepen haut en voltiges, et une prestation vocale de Hansi Kürsch intéressante. La suite et fin de l’album sont plutôt bonnes, sans être transcendantes.

Si le mot Power Metal n’est pas encore véritablement utilisé pour définir le mouvement, on comprend bien pourquoi à l’écoute de « Battalions Of Fear ». Le son se rapproche plus de ce qui se faisait à une époque où le Thrash venait de s’installer. N’y voyez-vous pas quelques concordances avec le style de Metallica ici et là ? Écoutez les soli de Marcus Siepen sur « Guardian of The Blind » ou sur le titre éponyme « Battalions Of Fear » pour vous faire une idée ! En attendant, sans être monumental, ce premier album de Blind Guardian pose de bonnes bases avec trois morceaux phares : « Majesty », « Guardian Of The Blind » et « Run For The Night ». Outre l’univers de Tolkien, l’album traite aussi de « La passion du Christ » (« The Martyr »), du « It » de Stephen King (« Guardian Of The Blind ») ou encore de personnalités comme l’occultiste Aleister Crowley (« Wizard’s Crown ») ou de la stratégie militaire intentée par Ronald Reagan contre les attaques balistiques nucléaires (« Battalions Of Fear »). Louons aussi les prestations vocales de Hansi Kürsch chez qui l’on décèle déjà un timbre de voix plutôt original. Des débuts honorables donc même si l’ensemble reste sans doute encore trop ancré dans le style Helloween. Le second album « Follow The Blind » viendra montrer des progrès indiscutables…

Crédit photo de couverture : blind-guardian.com

FabPMF
FabPMF
Né d’un amour interdit entre un conteur nain et un dragon femelle, je n’ai jamais cessé de me passionner pour les Histoires épiques de l’Humanité qu’elles se soient produites sur notre monde ou dans les grimoires de l’enchanteur Eusæbius… Mes références : Sabaton / Helloween / Blind Guardian / Demons & Wizards

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