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Blind Guardian – The God Machine

Sept ans après la sortie de « Beyond the Red Mirror » (2015), Blind Guardian étrenne un nouvel album studio très attendu « The God Machine » (2022). Plus Heavy que jamais, le Gardien Aveugle s’est affranchi de ses arrangements symphoniques et n’a jamais autant rayonné en studio que depuis leurs chefs-d’œuvre composés dans les années 90… Décryptage !

« Tales From the Twilight World » (1990), « Somewhere Far Beyond » (1992), « Imaginations From the Other Side » (1995), « Nightfall in Middle-Earth » (1998). Voilà comment résumer, en 4 albums, la période dorée de Blind Guardian. Depuis « A Night at the Opera » (2002), Blind Guardian a entamé un certain déclin en proposant des opus sur-orchestrés, avec des arrangements parfois trop aseptisés, composés de titres sans véritable profondeur. Même si tout n’est pas à jeter (je pense notamment à des compositions comme l’exceptionnelle « And Then There Was Silence », les très bons « The Ninth Wave » et « Twilight of the Gods » pour ne citer qu’eux), le Guardien Aveugle semblait avoir perdu sa canne.

Sept longues années après « Beyond the Red Mirror » (2015), voilà qu’arrive enfin un nouvel opus studio « The God Machine » (2022). Teasé depuis presque un an, les 4 singles proposés en amont de sa sortie marquaient déjà un changement de direction et laissait présager un album aux sonorités plus Heavy sans pour autant bafouer le passé du groupe.

La chronique

S’il y a bien une chose que ne change pas chez Blind Guardian, c’est cette faculté à proposer des titres d’une complexité remarquable. « Deliver Us From Evil » en est un parfait exemple. Jouant sur une rythmique soutenue, le titre aborde un ton particulièrement agressif porté par un refrain dantesque, chœurs à l’appui, dont seul Blind Guardian a le secret.

Impérial au micro comme à son habitude, les affres du temps ne semblent en aucun cas atteindre le grand Hansi Kürsch. Et que dire du lead d’André Olbricht (guitare) qui place un premier solo épique qui marque déjà le nouveau tournant radicalement plus Heavy emprunté par Blind Guardian.

Dans le même registre, « Damnation » aborde une dualité rythmique tantôt soutenue sur les couplets, et tantôt modérée sur les refrains. Une merveille de composition tant elle est complexe, valorisée par les chœurs charismatiques du Gardien Aveugle, mais aussi par le travail fabuleux d’André Olbricht (oui, encore) à la guitare avec ses soli qui frappent de manière chirurgicale.

Place maintenant à la pépite « Secret of The American Gods ». Composition la plus symphonique de cet opus, elle fait preuve d’une insatiable générosité artistique avec l’apport de cuivres, d’instruments à cordes et de chœurs lyriques. Le tout est parfaitement absorbé par les deux guitaristes de la formation, mais aussi par l’inévitable Hansi Kürsch qui retranscrit les textes avec une émotion sans pareil. Un incontournable !

« Violent Shadow » reste dans la lignée de titres comme « Deliver Us From Evil » et « Damnation » avec une rythmique acerbe et des refrains forts en émotion.

Les deux titres suivants, « Life Beyond The Spheres » et « Architects Of Doom » mettent en exergue la thématique de l’album qui raconte l’histoire d’une « God Machine » envoyée par les « Architects of Doom » qui vivent « au-delà des sphères » pour répandre la mort et la destruction.

Quel travail de composition ingénieux à travers ces deux titres qui prennent un ton à la fois angoissant et spirituel pour mieux traduire ce sentiment de violence personnalisé par un groupe d’individus qui décident qui vit et qui meurt, là-haut, au-dessus de nos têtes… une fantastique retranscription.

« Let it Be No More » nous emmène calmement vers le dernier volet de cet album qui va une dernière fois nous prendre par les tripes avec « Blood of Elves » qui joue ici à nouveau la carte d’un son Heavy poussé à son extrême. Un régal de composition qui passe le dernier relais à « Destiny » pour clôturer l’aventure « The God Machine ».

Sortie : 2 septembre 2022
Label : Nuclear Blast
Genre : Heavy/Power Metal

1. Deliver Us from Evil
2. Damnation
3. Secrets of the American Gods
4. Violent Shadows
5. Life Beyond the Spheres
6. Architects of Doom
7. Let It Be No More
8. Blood of the Elves
9. Destiny

NOTRE AVIS

Plus Heavy que jamais, « The God Machine » sonne comme un renouveau artistique pour Blind Guardian sans véritablement faire offense à son passé. Car oui, même s’il est beaucoup moins symphonique que ses prédécesseurs, Blind Guardian n’a pas éradiqué complétement le sujet sur cet essai. Nous pouvons y voir par-là un léger retour aux sources vers des albums comme « Battalions of Fear (1988) ou « Follow The Blind » (1989), l’expérience en plus. Une chose est sûre, Blind Guardian a réussi son retour et, Hansi Kürsch l’a promis, nous n’auront pas à attendre 7 ans de plus pour écouter le prochain…
Composition
8
Arrangements
8
Écriture
8
FabPMF
FabPMF
Né d’un amour interdit entre un conteur nain et un dragon femelle, je n’ai jamais cessé de me passionner pour les Histoires épiques de l’Humanité qu’elles se soient produites sur notre monde ou dans les grimoires de l’enchanteur Eusæbius… Mes références : Sabaton / Helloween / Blind Guardian / Demons & Wizards

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Plus Heavy que jamais, « The God Machine » sonne comme un renouveau artistique pour Blind Guardian sans véritablement faire offense à son passé. Car oui, même s’il est beaucoup moins symphonique que ses prédécesseurs, Blind Guardian n’a pas éradiqué complétement le sujet sur cet essai. Nous pouvons y voir par-là un léger retour aux sources vers des albums comme « Battalions of Fear (1988) ou « Follow The Blind » (1989), l’expérience en plus. Une chose est sûre, Blind Guardian a réussi son retour et, Hansi Kürsch l’a promis, nous n’auront pas à attendre 7 ans de plus pour écouter le prochain…Blind Guardian - The God Machine