Au Zenith de Paris, Powerwolf est venu mettre le feu !
Powerwolf était en concert au Zenith de Paris le 27 novembre 20222 dans le cade de son “WOLFSNÄCHTE” tour.
Warkings, un show pour convaincre
Devant un public déjà fort nombreux, ce sont les quatre combattants de Warkings qui ont pour mission de lancer les hostilités. Si vous êtes un lecteur assidu de PMF, vous savez surement que le groupe ne nous a pas spécialement frappés par la qualité de ses trois premiers albums, même si le dernier en date, Morgana, a quand même relevé le niveau. Pourtant, il faut bien reconnaitre que la prestation scénique de Warkings a été plutôt séduisante.
Vocalement, le tribun tient parfaitement son rôle et il n’y a pas tromperie sur la marchandise. Ce dernier a rapidement été rejoint par Morgana, la chanteuse présente sur le dernier opus du groupe, venue muscler le jeu de sa voix growlée. Au niveau de la setlist, Warkings est resté dans sa zone de confort, en proposant ses titres les plus connus comme « Spartacus », « Fight » ou encore « Sparta ». Chose étrange, le groupe n’a pas réellement mis en avant son dernier opus puisqu’une seule chanson de ce dernier, « Monsters » (pas vraiment la meilleure) a été jouée. Dommage car on aurait aimé en voir davantage.
Au final, Warkings a largement rempli son contrat mais il reste assez difficile pour nous d’imaginer le groupe jouer un rôle plus important qu’une première partie. L’avenir nous donnera peut-être tord et c’est en tout cas tout le mal qu’on leur souhaite.
Dragonforce en mode oldschool
Second groupe à se présenter sur scène et pas des moindres puisqu’il s’agit des maîtres du Power Metal technique et fou furieux : Dragonforce. Leur précédent concert à Paris en février 2020 était le dernier que nous avions fait avant l’épidémie de COVID… C’est donc un sentiment un peu particulier de retrouver nos amis sur scène ce soir-là.
Niveau scénographie, le décor reste le même qu’il y a deux ans avec les deux énormes bornes arcade de chaque côté de la scène qui servent à la fois d’écran et de podium. Il faut dire que Dragonforce n’a rien sorti de nouveau depuis « Extrem Power Metal » et qu’il s’agit la de la même tournée.
Niveau setlist, avec moins d’une heure de temps de jeu, le groupe a dû faire des choix et piocher parmi ses grands tubes que sont « Cry Thunder », « Fury of the Storm » ou évidemment « Through the Fire and Flames », toujours aussi efficace malgré les années.
A côté de ça, Dragonforce a eu la bonne idée de ressortir « Three Hammers », titre plus entendu en live depuis longtemps, et a une nouvelle fois surpris tout le monde avec son improbable cover de Céline Dion, « My Heart Will Go On ». Un titre qui semble plaire au public Français puisque Marc Hudson, le chanteur, déclara qu’il n’avait jamais vu un aussi gros circle pit sur ce morceau de toute la tournée. Cocorico !
Que l’on aime ou pas, Dragonforce reste une valeur sûre en live. Herman Li, qui parle très bien la langue de Molière, est visiblement toujours heureux de revenir chez nous et c’est un sentiment partagé par le public Français.
Powerwolf, toujours plus grand
Après deux groupes de qualité, c’est bien entendu Powerwolf qui fait office de plat de résistance pour un Zenith enfin complet.
Powerwolf est un groupe que nous avons vu très souvent en concert. La dernière fois c’était en août dernier, au festival Motocultor. Les Allemands sont-ils dès lors capables de nous surprendre à nouveau ?
La réponse est oui, sans aucun doute. Si globalement, l’articulation du concert reste la même, avec une setlist faisant la part belle aux giga tubes du groupe, la scénographie a quant à elle encore une fois gagné en importance.
La nouveauté plus marquante de ce cru 2022 est assurément l’immense écran qui sert de backdrop et qui projette des images 3D : dès l’entrée, celui-ci affiche un décor de cathédrale duquel semble sortir un à un les membres du groupe. L’effet est garanti et le groupe peut balancer dans la foulée « Faster than the Flame », extrait de son dernier album « Call of the Wild », à grand renfort de pyrotechnie.
Reconnaissons une chose : si « Call of the Wild » nous avait paru assez fade lors de sa sortie, la encore la magie du live est venue sublimer les titres. « Dancing with the Dead » est tout simplement incroyable et que dire de « Bête du Gévaudan », chantée en Français et qui a totalement retourné la fosse.
Malgré sa tournée marathon dans toute l’Europe, Powerwolf a encore du jus et Attila Dorn est toujours aussi excellent dans son rôle de maitre de cérémonie.
Les classiques comme « Armata Strigoi » ou « Army of the Night » sont évidemment de la partie et viennent prouver une chose : la discographie des Allemands regorge de pépites taillées pour le live.
La preuve, c’est qu’après 15 morceaux et un dernier « Let There be Night » biblique, le groupe est revenu sur scène pour un rappel composé de « Sanctified With Dynamite », « We Drink Your Blood » et « Werewolves of Armenia ». Que des classiques.
Avec ce show gigantesque, Powerwolf vient de définitivement faire son entrée dans la cours des très grands : très peu de groupes de Power aujourd’hui peuvent se targuer de proposer des concerts aussi aboutis et spectaculaires, et on pardonnera même au groupe d’avoir affiché le drapeau Français à l’envers lors de ses adieux.
Dans ce contexte, voir Dragonceforce en première partie de Powerwolf est également un symbole très fort, comme une passation de témoin entre deux immenses groupes de la scène Power Metal.
