L’antre du dragon était pleine mardi 11 février pour la venue en terres parisiennes de DragonForce. Entre riffs délirants, jeux vidéos et cotillons, nous vous livrons le récit de notre voyage…
– ATHANASIA –
« Athana quoi ? », « Tu confonds pas avec Avantasia plutôt ? ». Dans la fosse, très peu de monde semble connaitre le groupe qui va ouvrir les hostilités de la soirée. On ne va pas se moquer, on en savait pas beaucoup plus.
Athanasia c’est un trio américain qui a sorti son premier album l’année dernière.
Leur look ? Un batteur sorti tout droit de Mötley Crew, un bassiste qui aurait pu jouer dans Sons of Anarchy et un chanteur qui aurait sa place dans un groupe de Black Metal Finlandais.
Leur style ? Un mélange de Heavy et de Thrash avec des parties de chant guttural.
Et il s’avère que ce mélange fonctionne très bien sur scène : c’est nerveux, c’est lourd, le batteur fait le show derrière ses fûts et le public répond présent. Bref on passe un bon moment et Athanasia est sans nul doute une belle découverte.
Le show se poursuivra d’ailleurs au stand de merch’ après le concert où le groupe se prêtera volontiers à une séance de dédicaces et de photos.
– FROZEN CROWN –
Le second groupe de la soirée est lui bien plus connu : malgré une carrière encore jeune et seulement deux albums à leur actif, les Italiens de Frozen Crown sont attendus et le public se masse dans la fosse.
Après quelques soucis techniques au moment des balances (un ordinateur capricieux), le show commence et d’entrée on est frappé par la justesse vocale de Giada Etro, la frontwoman, mais aussi de Frederico Mondelli, qui officie également à la gratte.
Que ce soit sur « Neverending », « Kings » ou l’excellent « I am the Tyran », le groupe déroule sans aucun problème et Talia Bellazecca fait parler sa technique sur les solos.
Niveau setlist, le groupe a fait le choix surprenant de défendre « The Fallen Kings », son premier album sorti en 2018, plus que « Crowned in Frost », second opus sorti l’année dernière. Un choix surement imposé par un set assez court de neuf petits titres seulement.
Frozen Crown a donc passé haut la main le test du live et on espère revoir les Italiens très bientôt en France.
– DRAGONFORCE –
Une immense tête de dragon sur la gauche, une énorme batterie sur la droite et deux bornes d’arcade géantes de chaque côté de la scène : pas de doute, c’est bien DragonForce qui s’apprête à retourner la Machine du Moulin Rouge ce soir.
Les premières notes de « Highway to Oblivion » résonnent, le groupe, lunettes de soleil sur le nez débarque, c’est parti pour près d’1h30 de show.
Le groupe est en forme et enchaîne ses anciens tubes (« Fury of the Storm », « Ashes of the Dawn ») comme les plus récents (« The Last Dragonborn » ou l’excellent « Heart Demolition », tirés du dernier album).
Les bornes, qui servent également de plateforme sur lesquelles les musiciens peuvent monter, diffusent des extraits de jeux old-school comme Street Fighter. Pas de doute, DragonForce souhaite rendre hommage à la culture geek ce soir et va le prouver avec un intermède totalement délirant.
Herman Li, mythique soliste du groupe, prend la parole sur scène et en Français s’il vous plait ! (il a vécu en banlieue parisienne dans sa jeunesse).
« Vous aimez les jeux électroniques ? Nous aussi ! Vous voulez que Marc vous joue quelques morceaux à la guitare ? ». Marc Hudson, le chanteur, débarque alors en haut d’une borne et se met à jouer l’air des mythiques Castlevania et de Final Fantasy.
« Quel est ton jeu préféré ? » demande Herman Li. Un mec du public un peu trop aventureux lui répond « Fortnite ! ». Il sera hué à juste titre par toute la fosse.
« Vous savez quel est le jeu le plus téléchargé en Allemagne ? C’est Farming Simulator ! Et nous allons le jouer pour vous ».
Sam Totman débarque alors déguisé en fermier, un banjo entre les mains. Il est rejoint pour l’occasion par Talia Bellazecca et Frederico Mondelli de Frozen Crown et c’est parti pour une reprise totalement improbable de la BO du jeu de simulation agricole et bordel, c’était vraiment cool.
Sans transition, le groupe reprend le fil du concert et balance un « Cry Thunder » mémorable ou un « Valley of the Damned » toujours aussi efficace.
Musicalement, le groupe est au top et les solos s’enchaînent avec une facilité toujours aussi déconcertante. Ce concert était également l’occasion de faire connaissance avec Alicia Vigil, la nouvelle bassiste de DragonForce pour la tournée. Forcément un peu plus en retrait que les autres membres du groupe, cette dernière a néanmoins assuré une prestation solide et a su se faire entendre dans ce déluge de notes (bravo les techniciens pour le boulot).
Le concert touche gentiment à sa fin. « La prochaine chanson n’est pas une chanson de DragonForce, c’est une reprise de Céline Dion. C’est possible de faire un circle pit plein de tendresse ? » demande Herman Li.
C’est l’heure de « My Heart Will Go On » et dans la fosse, certains jouent le jeu en dansant une valse… avant que le bordel habituel ne reprenne ses droits. Si vous n’avez jamais vu un public de metalleux chanter du Céline, vous ne savez pas ce que vous ratez…
Évidemment, DragonForce ne pouvait pas nous quitter sans son tube le plus connu, celui qui a donné des sueurs froides aux joueurs de Guitar Hero : « Through the Fire and Flames ». Herman Li et Alicia Vigil se retrouvent tout à gauche de la salle, au milieu du public, et c’est parti pour cinq minutes de riffs supersoniques et toute une salle qui chante en chœur.
Le morceau, toujours impressionnant à voir en live, se termine sur une pluie de cotillon tandis que Marc Hudson dégaine son canon à fumée.
Bref on a vu DragonForce et on a vraiment kiffé.
SETLIST :
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Highway to Oblivion
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Fury of the Storm
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The Last Dragonborn
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Ashes of the Dawn
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Heart Demolition
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Video Game Medley(with Marc on guitar)
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Banjo Solo / Guitar Solo(with Frozen Crown) (Farming Simulator)
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Black Fire
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Razorblade Meltdown
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Cry Thunder
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Remembrance Day
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Valley of the Damned
- Encore:
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My Heart Will Go On
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Through the Fire and Flames
