La sensation Power Paladin est enfin dans les bacs ! Retour en profondeur sur le premier album des Islandais, un opus incroyablement prometteur qui risque déjà d’être un TOP ALBUM de l’année 2022… Décryptage !
Tout droit venu de Reykjavík en Islande, Power Paladin est un sextet composé de Ingi Þórisson (guitare), Atli Guðlaugsson (chant), Bjarni Egill Ögmundsson (clavier), Einar Karl Júlíusson (batterie), Bjarni Þór Jóhannsson (guitare), et Kristleifur Þorsteinsson (bass). Si leurs noms semblent venir d’une autre planète (ou du moins, d’une île du grand Nord de l’Europe), leur musique n’en est pas moins remarquable. Soyons clair : Nous plaçons de grands espoirs en Power Paladin pour prendre la relève de cet humble business que représente le Power Metal. Un son frais, neuf et attractif qui est naturellement tombé dans l’oreille du futur grand label allemand Atomic Fire Records, créé par des vieux brisquards de chez Nuclear Blast.
Créé en 2017 sous le nom de Paladin, les jeunes garçons impressionnent la scène islandaise dès leurs premiers concerts. Ajoutez à cela une démo bien accueillie, voilà Paladin qui part en tournée dans les principaux festivals du pays (dont le célèbre Iceland Airwaves en 2019). La suite ? Paladin signe son premier contrat avec Atomic Fire Records et change de nom pour Power Paladin. L’aventure débute le 7 janvier 2022, date charnière et historique pour la formation puisqu’arrive « With The Magic of Windfyre Steel », leur premier album.
La chronique
L’album ouvre sur « Kraven the Hunter » qui, d’entrée de jeu, fait grincer les guitares avant que ne résonne une explosion quasi simultanée : BOOM ! Bienvenue dans le monde de Power Paladin. Premier single des Islandais, « Kraven the Hunter » pulvérise l’auditeur par sa déferlante de décibels, doublée par les hurlements d’Atli, chanteur de la formation. Quelle ouverture et quel refrain ! Le morceau nous offre un pont fait de soli sensationnels avec, au beau milieu de cette cacophonie organisée, un petit air de guitare acoustique inattendu, dans la pure tradition ibérique.
Autre single de la formation avec « Righteous Fury », tout aussi puissant et impressionnant que le titre précédent. Ce morceau sonne d’autant plus fort que le guitariste de Black Metal Óskar Rúnarsson (qui y va de son petit growl) y a ajouté sa contribution. Quelle démonstration de talent des Islandais qui dégênent à une vitesse fulgurante sur chaque ligne d’instrument. Mention spéciale à Ingi et Bjarni qui effectuent un travail fou à la gratte et à Kristleifur, bassiste du groupe. Les adeptes de Zelda auront reconnu l’hommage à la franchise en prémices du solo. Un régal…
Le ton se calme à l’écoute de « Evermore », le titre le plus court de l’album (4min32 tout de même), qui n’a cependant aucun mal à nous transporter avec des chœurs puissants à vous en foutre les poils… Le vocaliste Atli, ne s’est pas trompé de vocation, sa voix est calibrée pour le Power Metal.
S’en suit un son de cloche, alors que le rythme s’accélère. « Dark Crystal » tranche avec le reste et nous bascule dans une ambiance sombre et pesante. Bref, une vraie descente aux enfers accompagnée à nouveau par l’ami Óskar Rúnarsson. Et pourtant, le refrain nous rattrape et nous remet sur les rails. « Dark Crystal » est un titre à deux tonalités : des couplets sombres et pesant dans l’esprit du Black Metal, un refrain fort et épique soutenu par des chœurs, dans la pure tradition du Power Metal. Le tout nous offre un mélange savant et efficace, sublimé par le solo de clavier de Bjarni qui donne le ton aux cordistes avant que, chacun leur tour, les artistes ne se rendent coup pour coup dans la bataille. Une merveille de composition.
Nous arrivons au milieu de l’album à l’écoute de « Way of Kings », première demo de la formation, qui sonne un peu creu finalement face aux autres compositions. Car en effet, c’était sans compter sur les deux titres suivants, à commencer par « Ride the Distant Storm », monstre de puissance magnifié par un refrain dantesque (Quelle performance de Ingi au micro encore une fois). Notez ce petit air ingénieux de clavecin sur le morceau… Un délice !
Place au troisième single de l’album « Creatures of the Night » qui, s’il ne s’agit pas du titre le plus abouti de l’album, mérite le détour ne serait-ce que pour son clip délirant où chaque membre du groupe (ou presque) se fait bouffer par des loups-garous.
« Into The Forbidden Forest » prend la forme d’une transition et nous fait glisser tranquillement vers la fin de l’album. En guise de clou du spectacle, « There Can Be Only One » se présente gentillement, au son du clavier, pour mieux monter en puissance avec un Atli qui donne tout ce qu’il a sur une composition complexe et assez magistral en guise d’au revoir.
Sortie : 7 janvier 2022
Label : Atomic Fire Records
Genre : Power Metal
- Kraven The Hunter
- Righteous Fury
- Evermore
- Dark Crystal
- Way Of Kings
- Ride The Distant Storm
- Creatures Of The Night
- Into The Forbidden Forest
- There Can Be Only One
