Le 16 octobre dernier, Wind Rose enflammait le Bataclan dans le cadre de son « Trollslayer Tour », une grande tournée européenne en tête d’affiche, avec Angus McSix et Orden Ogan en guise de premières parties. Nous étions à la date de Paris, et voici nos impressions.

Angus McSix
Une fois n’est pas coutume, cette chronique commencera par un coup de gueule. Non pas contre le groupe, mais contre celui ou celle qui a décidé que débuter un concert à 18h30 un jeudi était une bonne idée. Spoiler : non.
18h30, c’est l’heure de l’apéro, mais c’est surtout l’heure de pointe en Île-de-France et résultat, nous sommes arrivés trop tard pour assister aux grands débuts d’Angus McSix en France.
Fort heureusement, il semblerait que nous n’ayons pas raté grand-chose, les commentaires sur la prestation du groupe étant peu élogieux (son pas terrible, playback…). Néanmoins, les organisateurs feraient bien de se rappeler que tous les spectateurs ne vivent pas au coin de la rue…
Orden Ogan
A 19h20, c’est au tour d’Orden Ogan d’entrer en piste, sur la scène d’un Bataclan plein à craquer ; ce que ne manquera pas de souligner d’entrée Seeb Levermann, chanteur du groupe, qui avouera ne pas avoir l’habitude de jouer aussi tôt dans la soirée…
Disposant d’un créneau assez court, Orden Ogan a décidé d’aller droit au but en offrant un mini tour d’horizon de sa prolifique carrière et en interprétant quelques uns des titres marquants de sa discographie.
« F.E.V.E.R. » est évidemment au rendez-vous, tout comme le giga tube « Gunman » ou encore « The Things We Believe In », dont le refrain « And so we are : cold , dead and gone » sera transformé en « beer, beer and beer ». Vous l’aurez compris, l’ambiance était de mise, le groupe échangeant régulièrement avec le public.
Le dernier album du groupe, « The Order of Fear » a également été mis à l’honneur avec deux de ses meilleurs morceaux : « Conquest » et surtout la chanson titre « The Order of Fear », qui s’accommode parfaitement bien du live.
Si la scénographie du groupe reste très sommaire, on aura quand pu profiter d’un peu de pyrotechnie sur la bien-nommée « Let the Fire Rain » (tirée de l’excellent « Final Days ») et de quelques apparitions de comédiens, notamment l’un grimé en Allister Vale, la mascotte du groupe.
Fait notable enfin, le son était d’une rare qualité, avec un mixage vraiment excellent. L’expertise de Seeb Levermann en la matière n’y est sûrement pas pour rien…
Après une quarantaine de minute sur scène et une prestation très réussie, il est déjà l’heure pour le groupe de tirer sa révérence. C’est bien dommage car Orden Ogan se fait malheureusement assez rare en France.
Wind Rose
Place désormais au plat de résistance avec l’entrée en scène de Wind Rose. Le groupe Italien a vu sa carrière exploser de manière spectaculaire ces dernières années. Imaginez un peu : il y a deux ans, le groupe faisait sa première tournée en tête d’affiche avec un concert en France dans la minuscule salle Glazart. Le voici aujourd’hui sur la mythique scène du Bataclan devant 1500 personnes !
Wind Rose est un groupe que nous avons beaucoup vu et beaucoup chroniqué sur PMF (la dernière date d’avril lors de l’Epic Fest), alors évidemment on se demande bien ce qu’on pourrait vous raconter de plus aujourd’hui que vous n’ayez déjà lu.

Comme vous le savez déjà, le groupe a une solide réputation scénique et comme le public Français a lui la réputation d’être l’un des plus bruyants d’Europe, vous avez la combinaison gagnante pour un vrai défouloir en règle.
Il faut dire que Wind Rose est venu avec sa besace remplie de morceaux devenus des classiques à l’image de « Mine, Mine, Mine », « Army of Stone » ou encore « To Erebor ». Sans surprise, le dernier album du groupe, « Trollslayer » est évidemment le plus représenté. «Dance of the Axes » est une ouverture parfaite pour le show tandis que « Trollslayer », l’un des meilleurs titres de l’album, était ici interprété pour la première fois.
Lors de notre interview à l’Epic Fest, le groupe nous avait promis quelques surprises et effectivement ce fût le cas.
Nous avons par exemple eu le droit d’entendre « The Returning Race », un très ancien morceau du groupe paru en 2017 sur « Stonehymn » ou encore « Shot in the Dark », une reprise en hommage à Ozzy Osbourne qui nous a quittés récemment (une excellente idée mais une chanson plus connue du Prince des ténèbres aurait été un choix plus judicieux).
Mais la véritable surprise de ce concert, c’est sans doute la volonté du groupe de se détacher un peu de son giga tube « Diggy Diggy Hole ». Ce morceau emblématique qui a lancé la carrière de Wind Rose est un cover de The Yogscast et est toujours le moment le plus attendu du concert.
Toutefois, il semble que Wind Rose souhaite changer « d’hymne » et compte pour cela sur « Rock and Stone », un de ses propres morceaux paru sur « Trollslayer ». C’est donc ce titre qui a eu l’honneur de clôturer deux fois le concert, avec sa version classique et son remix techno. Un choix intéressant, « Rock and Stone » étant un morceau percutant et efficace. Suffisamment pour remplacer « Diggy Diggy Hole » ? Affaire à suivre.
Quoi qu’il en soit, Wind Rose a une nouvelle fois justifié son statut de groupe accessible et fun. Au chapitre des regrets, on aurait peut-être souhaité une scénographie plus spectaculaire, à la hauteur de l’événement. Il est vrai qu’à part un gros crane et quelques accessoires, la scène était un peu vide et manquait clairement de folie. Pas de quoi gâcher notre plaisir, mais un souhait pour la prochaine fois.


