La référence allemande du Power Metal moderne n’a pas dit son dernier mot ! Orden Ogan est de retour en forme encore une fois, avec des hits comblés de refrains et de riffs atypiques, résonnant dans nos têtes ! « The Order Of Fear » suit le même chemin musical que ses prédécesseurs et maintient le bel état d’esprit du groupe !
Orden Ogan, la référence allemande du Power Metal moderne
On ne vous présente plus Orden Ogan, ce groupe de Power moderne qui s’est très vite inscrit parmi les références importantes du berceau du Power Metal. Pardon reformulons, parmi les références importantes du genre ! Le style atypique du groupe mêlant le Power de Blind Guardian (à savoir riffs Thrashy, chœurs épiques, écriture Classique et Prog etc.) avec du Metal moderne, est reconnaissable parmi mille.
Orden Ogan a pour rituel d’adapter sa mascotte Alister Vale sur les différentes thématiques de chaque album. Là où « Ravenhead » nous faisait voyager au Moyen-Âge et « Gunmen » au Far West, « Final Days » nous emmenait à travers une dimension futuriste. « The Order Of Fear », quant à lui, propulse Alister Vale vers un nouvel univers : celui du monde des Enfers (de la peur, des morts etc. ce que vous voulez).
Un enchaînement énergique et convaincant
On se rappelle très bien du précédent opus « Final Days » qui a été n°1 dans notre top 20 de l’année 2021, le groupe avait réussi à prouver qu’il arrivait à ne pas stagner musicalement en sortant un excellent album. Parce que, oui, le piège est toujours de tomber dans la redondance surtout au bout de quelques albums… « The Order Of Fear » arrive-t-il à succéder glorieusement à son aîné ?
Le disque est lancé et que dire ? C’est énergique et convaincant dès les premières notes du Speed « Kings of the Underworld ». C’est tellement puissant qu’on est pris de court, il n’y a pas d’introduction instrumentale, on n’a même pas le temps de respirer. D’emblée on est dans le vif du sujet et surtout le plus important : qu’est-ce que c’est épique !
Cette ambiance dynamique, rapide et entraînante est présente sur les 7 premiers morceaux qui s’enchaînent, soit presque tout l’album ! De plus, chacun d’entre eux arrivent à se distinguer aisément. Après un premier titre misant sur la vitesse à en couper le souffle, le second titre éponyme va plutôt accentuer la mélodie d’un refrain pauvre en paroles simple à retenir.
Orden Ogan est donc très loin d’être essoufflé avec ce huitième album, encore une fois on est bluffés par la technique du groupe. Les riffs, les mélodies, les refrains… Tout reste en tête facilement. « Prince of Sorrow » joue sur la technique des guitaristes en proposant des mélodies rapides, sans abus d’interprétation, en guise de transition vers un refrain épique.
Le style authentique est toujours autant reconnaissable à tel point que certains morceaux peuvent rappeler bijoux du passé. L’atmosphère épique et Folk de « Conquest » aurait pu se retrouver sur « To The End » comme la puissance du style moderne de « Blind Man » fait clairement penser à « Final Days ».
Une conclusion calmement épique
Après un enchaînement énergique et convaincant de 7 morceaux très bien réussis, c’est l’heure de ralentir le tempo avec la ballade « My Worst Enemy » qui, au passage, avait fait office de premier single à l’album rappelons-le. Cette dernière n’est pas spécialement mauvaise, c’est bien chanté et on la retient bien, mais celle-ci obtient le statut de « ballade dispensable » malheureusement tant l’émotion peut être absente.
Si la chute n’a pas été trop brutale suite à cela, si l’énergie n’a pas été entièrement absorbée, le titre Prog de 7 minutes « Anthem to the Darkside » arrive, malgré son refrain moins mémorisable, à redresser la barre grâce à la technicité des musiciens qui proposent des riffs et solos accrocheurs, le tout à travers des arrangements impeccables.
L’album se conclut avec un autre long morceau, celui-ci intitulé « The Long Darkness ». La structure focalisée sur les changements de tempos accentue le caractère épique entre une première partie lente préparant le caractère victorieux et une deuxième partie plus rapide donnant la sensation de gloire. C’est assez étonnant de finir un album avec une ballade suivi de deux titres de 7/8 minutes, mais bon on aura passé un très bon moment avec « The Order Of Fear » et ça fait plaisir de voir qu’Orden Ogan tient toujours bon !