Powerwolf – Wake Up the Wicked

Powerwolf de retour avec un nouvel album très attendu !

Adulé par des milliers de fans, honni par une poignée d’incrédules qui ne comprendront jamais son succès, Powerwolf est un groupe qui rassemble autant qu’il divise. Pourtant, une chose est sûre aujourd’hui, c’est que le groupe Allemand est l’un des deux maîtres du Power Metal actuel, au côté des Suédois de Sabaton.

La sortie d’un nouvel album de Powerwolf est donc toujours un petit événement dans le monde du Power, même si le groupe n’est jamais resté très longtemps silencieux, avec pas moins de douze albums studios depuis 2005.

Ce douzième opus, c’est justement celui qui nous intéresse aujourd’hui. «Wake Up the Wicked» succède à «Call of the Wild», album sorti en 2021 et qui nous avait laissé un goût assez mitigé, après les deux claques reçues avec «Blessed and Possessed» (2015) et «The Sacrament of Sin» (2018).

Des morceaux très “Powerwolfesques” !

Comme à son habitude, Powerwolf démarre son album en trombe avec «Bless ‘em With the Blade», un titre dans la droite lignée de «Fire and Forgive» et «Faster Than the Flame», à la rythmique soutenue et au refrain puissant et efficace.

Dans la foulée, c’est à «Sinners of the Seven Seas» de prendre le relai dans un registre plus mélodique mais pas moins efficace. Choisi par le groupe comme second single, «Sinners of the Seven Seas» est un pur morceau Powerwolfesque, aussi bien sur le fond que sur la forme: refrain accrocheur, chant de cathédrale, guitares ciselées et paroles blasphématoires, tout y est.

On retrouve le même travail sur la troisième chanson de l’album, «Kyrie Klitorem», qui est le pendant féminin de «Ressurection by Erection» (on vous pas de dessin vous avez compris de quoi ça parle…). Malgré des couplets un peu mous, le titre gagne en puissance grâce à son refrain et ses chœurs et aux claviers de Falk Maria. Powerwolf a toujours su soigner le mixage et les arrangements de ses albums et celui-ci ne déroge pas à la règle.

Quant à la chanson-titre «Wake Up the Wicked», c’est également une bonne pioche. Le groupe libère la meute, avec un style plus agressif et clairement plus Heavy. La encore, du Powerwolf pur jus, qui fonctionne parfaitement, à défaut d’être très original.

Quelques nouveautés

Ce manque d’originalité est d’ailleurs le défaut souvent pointé du doigt quand on évoque le cas de Powerwolf. Pourtant sur cet album, le groupe a tenté d’apporter quelques nouveautés.

Sur « We Don’t Wanna Be No Saints », une chorale d’enfants vient épauler le chant spectaculaire d’Attila Dorn, pour une chanson qui prend la forme d’un cantique d’église aux allures un peu old-school.

Avec «1589», Powerwolf lorgne du côté de Sabaton en s’essayant à nouveau à la fresque historique pour nous raconter l’histoire vraie de Peter Stumbb, fermier allemand accusé d’être un loup-garou, qui sera mis à mort dans d’atroces souffrances en 1589. Ce titre se démarque par ses couplets voix/piano qui imposent une ambiance lourde avant que le refrain, chanté sur un air quasi martial, ne vienne emballer l’ensemble. Assurément, «1589» aura sa place dans la setlist de concert.

Le groupe récidive quelques chansons plus loin avec «Joan of Arc», titre évidemment consacré à notre Jeanne D’Arc nationale, et qui encore une fois arbore de faux airs de Sabaton («The First Soldier» par exemple). Un morceau qui ne nous a toutefois pas convaincu et il n’est pas le seul.

Un album correcte mais paresseux

Si «Wake Up The Wicked» s’avère agréable à écouter, l’album souffre malgré tout d’un criant manque de tubes, comme Powerwolf a été capables d’en produire durant une grande partie de sa carrière. Même si quelques chansons sortent du lot («1589», «Wake Up The Wicked», «Sinners of the Sevens Seas»), beaucoup se révèlent plus génériques et bien moins inspirées.

«Thunderpriest», «Viva Vulgata» ou «Vargamor» ne gagneront pas la médaille d’or de l’originalité, tant la recette a été mainte fois utilisée depuis des années. Alors oui, «Powerwolf fait du Powerwolf» mais la formule atteint parfois ses limites, avec des titres très vite oubliés et qui font office de remplissage. Un véritable problème pour un album très court de 37 minutes !

En définitive, si «Wake Up The Wicked» est un poil meilleur que «Call of the Wild», il reste très loin des productions plus anciennes du groupe, «The Sacrament of Sins» en tête.

Détails de l'album

Date de sortie :
26 juillet 2024
Label :
Napalm Records
Genre :
Power Metal
Setlist :
1. Bless ’em With the Blade 2. Sinners of The Seven Seas 3. Kyrie Klitorem 4. Heretic Hunters 5. 1589 6. Viva Vulgata 7. Wake Up the Wicked 8. Joan of Arc 9. Thunderpriest 10. We Don’t Wanna Be No Saints 11. Vargamor

NOTRE AVIS

Difficile de donner une note au nouvel opus de Powerwolf. Pris individuellement, il s’agit d’un bon album de Power, puissant et mélodique à souhait, avec plusieurs morceaux réussis et taillés pour le live. A l‘échelle de la discographie du groupe en revanche, « Wake Up the Wicked » est un album correct mais en deçà de ses standards, la faute notamment à l’absence de chansons vraiment marquantes. Powerwolf fait le travail mais fait parfois preuve d’un peu de paresse. Un pêcher que les loup-garous allemands ne sont manifestement pas prêts de confesser.
Composition
7
Arrangements
8
Écriture
7
AlexPMF
AlexPMF
Pirate des temps modernes chevauchant le monde sur son dragon, un violoncelle dans la main et une bouteille de bière dans l'autre. Mes références : Running Wild / Powerwolf / Gloryhammer / Rhapsody
Difficile de donner une note au nouvel opus de Powerwolf. Pris individuellement, il s’agit d’un bon album de Power, puissant et mélodique à souhait, avec plusieurs morceaux réussis et taillés pour le live. A l‘échelle de la discographie du groupe en revanche, « Wake Up the Wicked » est un album correct mais en deçà de ses standards, la faute notamment à l’absence de chansons vraiment marquantes. Powerwolf fait le travail mais fait parfois preuve d’un peu de paresse. Un pêcher que les loup-garous allemands ne sont manifestement pas prêts de confesser.Powerwolf - Wake Up the Wicked