Helloween et Beast in Black au Zénith de la Villette à Paris le 22 octobre 2025.

Le 22 octobre, Helloween retournait son public français pour leur 40 ans, avec Beast in Black en guest. Nous avons eu la chance d’être présent au Zénith de la Villette pour une soirée de Power Metal.  

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Helloween – Zénith de la villette Paris 2025 : Crédit : Gregory Hernandez | gerard drouot productions 

BEAST IN BLACK délivre un show endiablé d’une heure, de quoi ravir les fans du groupe finlandais qui viens de fêter ses 10 ans. Et ce, malgré une mauvaise nouvelle annoncée 1 heure avant le début du concert. 

La semaine dernière, le groupe annonçait enfin des nouvelles tant attendues sur le quatrième album, dont la date reste un mystère pour le moment, mais dont on peut deviner qu’elle sera courant octobre au vue de la tournée nommée « 4th album release tour 2026 » qui débute le 26 octobre 2026 à Londres. Mais 1 heure avant le début du concert une annonce fracassante est faite : Kasperi HEIKKINEN, le guitariste quitte le groupe immédiatement. Nous avons donc un quator au lieu du quintet habituel sur scène.

BEAST IN BLACK attaque fort avec ‘Power Of The Beast’, l’avant dernier single sorti. Une musique aux claviers entraînants, un titre à s’en déboîter les vertèbres. De quoi bien donner le ton et chauffer la salle. 

Yannis PAPADOPOULOS, le chanteur, nous dit quelques mots sur le départ du guitariste, que c’est la fin d’un cycle et le début d’un nouveau. De quoi parfaitement enchaîner avec ‘Blood of a lion’ dont les paroles débutent par « peut-être que c’est la fin, ou un brave nouveau commencement ». Le public parisien ne s’ambiance pas autant que les dates précédentes en 2024 à l’Olympia ou à la Cigale en 2023. Le public semble être là pour Helloween, au vue des t-shirt qui fleurissent dans la salle, mais cela n’empêche les personnes présentes de danser en rythme sur les « na na na na » de ‘One night in Tokyo’, un hymne eurodance. 

Yannis a une capacité vocale exceptionnelle, mais elle semble à rude épreuve ce soir. Ne couve-t-il pas un début de mal de gorge ? Certaines notes semblent compliquées à atteindre par moment, ce qui n’est pas à son habitude. 

Aussitôt leur prestation finie, un drapeau cache la scène, celui de Helloween, afin de laisser un peu d’intimité aux techniciens de préparer le plateau suivant. 

Beast in Black avait annoncé avant le concert sur les réseaux sociaux, qu’ils ne feraient pas de meet & greet après le concert de Helloween comme ils l’ont fait pour les dates précédentes. Mais les plus chanceux ont pu les croiser dans les couloirs pendant le concert de Helloween. 

Beast In Black reviendra à Paris en headliner pour présenter son quatrième album avec Sonata Arctica et Frozen Crown en support fin 2026. Les dates ici

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Helloween – Zénith de la villette Paris 2025 : Crédit : Gregory Hernandez | gerard drouot productions 

HELLOWEEN fête ses 40 ans, les pionniers du Power Metal n’ont pas pris une ride. Ils ont su enflammer le Zénith comme ils savent si bien faire, en proposant une prestation unique pour célébrer cet anniversaire mémorable !

Plus de 3 ans après avoir enflammé de façon magistrale l’Olympia, les pionniers du Power Metal Helloween reviennent recommencer ça, mais au Zénith cette fois !

Le dernier show était tout ce qu’il y a de plus mémorable, une prestation unique, une mise en scène incroyable autour de chaque morceau de la setlist, un partage de lead vocal entre les trois chanteurs, une bonne présentation des musiciens sur le riff acoustique de « Keeper of the Seven Keys », des ballons citrouilles etc. Bref c’était le feu ! Et au Zénith, c’était également le cas, Helloween a proposé une mise en scène différente, néanmoins toujours autant plaisante.

Déjà 40 ans de carrière pour le groupe, les maîtres allemands incontestés ont prévu à nouveau de nous faire passer une soirée plus qu’inoubliable pour célébrer cela ! Après une introduction sur grand écran par la seconde mascotte le « Keeper of the Seven Keys » nous retraçant les différentes périodes du groupe, on est d’emblée plongé dans une atmosphère nostalgique avec « March of Time ». C’est un excellent choix pour démarrer le concert, jamais Helloween ne l’a fait par le passé, et puisqu’il s’agit d’un des meilleurs morceaux de toute la carrière du groupe, que rêver de mieux ?

Une autre surprise a suivi avec « The King for a 1000 Years », un long chef-d’œuvre qui n’a pas été interprété depuis la tournée « Keeper Of The Seven Keys: The Legacy ». Bien qu’il ait été écourté (sûrement pour gagner du temps de concert), ça nous a vraiment fait plaisir de l’entendre, surtout que l’époque où est sorti l’album est souvent sous-cotée hélas.

Pour maintenir la flamme éveillée, le seul et unique Kai Hansen reste solo sur scène en jouant le fameux air classique « The Hall of the Mountain King » d’Edvard Grieg (ou solo de « Gorgar » ?) jusqu’à jouer le riff de « Future World », de quoi faire crier de joie les fans alors flamboyant d’énergie.

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Helloween – Zénith de la villette Paris 2025 : Crédit : Gregory Hernandez | gerard drouot productions 

Depuis la tournée « Pumpkins United », Kai Hansen a eu droit a son moment où Michael Kiske et Andi Deris lui ont laissé les lead vocals, ce soir-là aussi il a pu se faire plaisir. Certes, il n’a pas chanté de medley « Walls Of Jericho » comme sur les dernières tournées, mais c’était très cool d’entendre « Ride the Sky » et plus tard « Heavy Metal (is the Law) », deux des meilleurs titres du premier opus. Anecdote : de passage au merchandising pour y jeter un œil, un fan approche pour acheter un t-shirt, mais après quelques notes venues de la fosse il s’exclame « ah c’est ma chanson préférée je ne peut pas la louper, je reviens après » en courant vers la fosse pour « Ride the Sky »

On a pu avoir de belles surprises durant la setlist de la soirée. Premièrement, le Speed « We Burn » tiré de « The Time of the Oath » n’avait pas été joué depuis presque 30 ans, à savoir depuis la tournée de l’album et donc depuis le premier DVD « High Live ». Le jeu avec les flammes sur la scène était époustouflant.

Idem, ça fait plus de 20 ans qu’on n’avait pas entendu « Hey Lord! ». Un morceau de « Better Than Raw » fait toujours plaisir ! Tout comme « Hell Was Made in Heaven » de « Rabbit Don’t Come Easy », un album malheureusement sous-estimé alors que la qualité est plus qu’au rendez-vous, le retour d’un Power Metal puissant et catchy comme on l’aime chez Helloween. Mais justement, là où ça encore plus plaisir, c’est de nous avoir offert « Twilight of the Gods » (morceau pas joué depuis 1987 !). Un des tout premiers hymnes du groupe voire de l’Histoire entière du Power Metal, Michael Kiske était glorieux comme à la belle époque et l’émotion du passé mêlée d’une qualité sonore indéniable nous a fait vivre un moment remarquable.

De la même manière que sur les tournées précédentes, l’écran derrière la scène changeait selon les morceaux, et c’était bien mené. Ils n’ont pas fait de copier-coller même sur les morceaux gardés (l’aigle sur « Eagle Fly Free » était un robot cette fois). Les pluies de confettis et les lance-flammes ont su nous satisfaire. L’avancée de la scène a aussi permis au groupe de se déplacer à sa guise selon les moments des musiciens, entre solos de guitare ou basse et moments de gloire des chanteurs. Mais durant un moment de la setlist, quelque chose de nouveau a eu lieu : intégrer trois ballades.

Helloween a toujours su mener à bien l’interprétation des ballades en live, mais en choisir trois n’était-ce pas un peu trop ? En tout cas, le duo acoustique Kiske/Deris sur l’enchaînement « In the Middle of a Heartbeat » (qui n’a pas été joué depuis environ 30 ans !) suivi de l’emblématique « A Tale that Wasn’t Right » était une réussite. Les deux frontmen se partageaient la guitare acoustique à tour de rôle et chacun chantait son morceau respectif. Cette cohésion semble avoir grandi encore plus depuis la tournée « Pumpkins United » !

Jusque-là tout va bien, c’est juste dommage que le groupe ait choisi de jouer « Into the Sun » qui, malgré un duo de voix exceptionnelles, n’aura pas laissé de trace chez les fans. Le dernier album « Giants & Monsters » n’a pas été bien défendu soit dit en passant, à part le dynamique « Universe (Gravity for Hearts) », ajouter les titres radiophoniques « This is Tokyo » et « A Little is a Little Too Much » était une très mauvaise idée puisqu’ils ont apporté un coup de mou en live, déjà qu’ils ont totalement cassé le rythme du dernier opus. Heureusement que les gars de Helloween sont des vrais pros et qu’ils ont su raccrocher les wagons aisément.

En plus d’une bonne mise en scène, une bonne setlist fait un bon concert, c’était le cas à l’Olympia il y a 3 ans et c’était inoubliable. Ici aussi, les classiques ont ressorti. A leurs bonnes habitudes, un solo de batterie conduit par Dani Löble a eu lieu jusqu’à introduire le tube iconique « I Want Out ». Un peu plus tard, le sublime « Power » dont on ne peut se passer ainsi que la perle de 13 minutes « Halloween » a été joué dans son intégralité. Que du bonheur !

Après un court rappel sous les notes de l’intro « Invitation » de « Keeper Of The Seven Keys: Part 2 », entendre enfin « Eagle Fly Free » était un véritable moment de plaisir comme à chaque concert du groupe. Michael Kiske est toujours au top sur sa voix malgré les années qui ont passé, les fans criaient ce refrain emblématique à pleins poumons.

Le final « Dr. Stein » a su conclure en beauté le show, entre confettis qui n’ont cessé de voler et un gros ballon citrouille qui s’est gonflé petit à petit au-dessus de la scène (pas de petits ballons vers nous cette fois), on a été comblé. De plus, à défaut de ne pas avoir eu « Keeper of the Seven Keys », on a pu avoir les deux derniers refrains de cet hymne épique histoire de rattraper le coup.

C’est encore un super concert que l’on a vécu avec Helloween, environ 2h30 de show et tout est passé très vite. Les gars n’ont pas chômé et ont proposé une prestation différente, distinguant cette tournée des précédentes. Le choix de la setlist était également ingénieux pour produire un bon concert, entre les classiques d’antan en plus d’excellents titres qui n’avaient pas été joué depuis plus de 20/30 ans, on a été gâté.

Le seul bémol : les titres radiophoniques du dernier album « Giants & Monsters » dont on aurait pu se passer. Des morceaux venant de « Straight Out Of Hell » ou « Gambling With The Devil » à la place auraient été judicieux et très plaisants aussi, autant (re)mettre en avant des albums sous-cotés qui méritent leur place !

Mais bon, fort heureusement, ce n’est pas ce qu’on a principalement retenu d’eux. Le show était tellement exceptionnel qu’on en arrive à oublier les défauts. L’ambiance apportée par Helloween et le contact que le groupe a avec le public sont juste excellents. Il n’y a rien à dire, c’est sans hésitation un des meilleurs concerts de l’année !

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Helloween – Zénith de la villette Paris 2025 : Crédit : Gregory Hernandez | gerard drouot productions 

Chronique de l’album : « Giants & Monsters »  

Chronique co-écrite avec Benoît.

Résumé

Setlist :
Beast In Black : 1. Power of the Beast 2. Hardcore 3. From Hell With Love 4. Blood of a Lion 5. Cry Out for a Hero 6. Sweet True Lies 7. Enter the Behelit 8. Beast in Black 9. Die by the Blade 10. One Night in Tokyo 11. Blind and Frozen 12. No Surrender Helloween : 1. March of Time 2. The King for a 1000 Years 3. Future World 4. This Is Tokyo 5. We Burn 6. Twilight of the Gods 7. Ride the Sky 8. Into the Sun 9. Hey Lord! 10. Universe (Gravity for Hearts) 11. Hell Was Made in Heaven 12. Drum Solo 13. I Want Out 14. In the Middle of a Heartbeat 15. A Tale That Wasn't Right 16. Power 17. Heavy Metal (Is the Law) 18. Halloween 19. Eagle Fly Free 20. A Little Is a Little Too Much 21. Dr. Stein 22. Keeper of the Seven Keys