AccueilArticle à la UneInterview avec Seb de Galderia

Interview avec Seb de Galderia

Les membres de Galderia de gauche à droite : Tom (chant, guitare), JC (batterie), Seb (chant, guitare), Ju (chant, synthétiseur) et Remy (basse) ©Galderia

Sébastien Chabot, membre co-fondateur de Galderia, accepte gentiment de prendre son temps pour nous parler du dernier album du groupe : « Endless Horizon ». Les membres du groupe ont composé cet album sans pression et avec soin, tout en y accordant beaucoup de positivité. Interview

Thème 1 : La conception de l’album

1- Une semaine après la sortir de votre nouvel album, quel premier bilan pouvez-vous faire de « Endless Horizon » ? D’une manière générale vos auditeurs dressent un bilan positif de votre album, êtes vous fier du travail accompli ?

On est super contents de ce qu’on a fait, on est très fiers de notre travail, même si ça n’avait pas marché, on aurait quand même été contents. Il y a de très bons retours, il y a les retours positifs et les retours TRES positifs (rires). On a passé un cran au niveau du son. On est, Tom (le guitariste) et moi, tous les deux à avoir surtout participé aux compositions et aux arrangements de l’album

2Vous avez lancé une campagne de crowdfunding pour financer votre nouvel album : l’objectif initial était de 3 000 euros. Une somme qui a été réuni rapidement. Vous avez été surpris par cette participation de vos fans ?

Oui ça m’a surpris car au début je ne voulais pas le faire, mais il y a un galderien italien, les fans de Galderia on les appelle les galderiens (rires), qui nous a fait un don de 50€. Du coup ça m’a motivé à faire la campagne et c’est parti très vite. Du coup on a dépassé l’objectif : environ 4000€. Alors on a pu rembourser tout les frais de production. Tout le financement de l’album nous a couté 0€. C’est le premier album où nous sommes positifs financièrement.

3- Comment a été élaboré ce nouvel album ? Avez-vous rencontré des difficultés particulières ?

On a pris notre temps. J’ai commencé à faire des maquettes il y a quatre ans. Petit à petit j’ai envoyé mes maquettes au guitariste. Petit à petit on a commencé à en éliminer, à en garder 10 et après on a commencé à faire les arrangements. Il n’y a pas eu de difficultés, on a juste pris notre temps.

4- Votre dernier album remonte à 2017. Il aura fallu attendre 5 ans pour sortir votre nouvel album. Pourquoi y a-t-il eu une si longue attente ?

On a pris notre temps comme je l’ai dit. C’est vrai qu’à chaque fois ça prend 5 ans, étape après étape. Notre erreur c’est qu’on ne met pas de calendrier, on fait comme on le sent. On s’est dit que ce serait bien qu’on propose quelque chose dans 2 ans, histoire de ne pas attendre trop longtemps.

Thème 2 : Le style Galderia

5- Quel est selon vous le style Galderia ?

Pour moi Galderia a son identité propre, qui est un amalgame de nos inspirations. Gamma Ray était notre groupe préféré à Tom (le guitariste) et à moi, du coup l’inspiration ressort évidemment. L’inspiration ne se commande pas, elle sort tout simplement.

6 – A ses débuts, Galderia semblait puiser ses influences dans des formations telles que Gamma Ray et Freedom Call. Avec « Endless Horizon » le style semble s’inscrire dans un style davantage heavy. On ressent une touche à la Beast in Black avec cette alliance du Heavy et du rétro. Est-ce voulu ?

J’aime beaucoup Battle Beast et Beast In Black. C’est tout ce que j’aime, c’est puissant et mélodique. Après ce n’est pas voulu qu’il y ait des ressemblances. On a continué nos lancées sur des morceaux à la manière de « High up in the Air » ou « Blue Aura ». Comme c’est ce qu’on a écouté, ce n’est pas étonnant. L’inspiration, on sort, on mâche et on ressort.

7 – Y a-t-il des groupes qui vous inspirent ?

Gamma Ray et Freedom Call sont les deux groupes que j’ai le plus écoutés. D’ailleurs j’ai dit une fois à Chris Bay, quand on a joué ensemble en Pologne lors d’un festival, que c’étaient mes 2 groupes préférés.

8 – Avez-vous des influences liées à d’autres genres musicaux ? On peut ressentir une légère ambiance proche des Beatles quand on écoute le morceau « Twenty One » du dernier album, voire 5 ans avant sur le morceau « Pilgrim Love ». Il y a même un côté Pink Floyd pour ce qui est de la sonorité calme de la guitare électrique sur « Twenty One » ou même sur le break de « Heart Of Mankind ».

Alors j’écoute énormément de musique, pas que du Metal, et j’aime vraiment quand c’est mélodique. J’écoute pas mal de Pop. Je fais beaucoup de showcase, j’aime la guitare acoustique donc j’en mets aussi dans Galderia. Après Tom écoute beaucoup de choses aussi, ça peut aller au mariachi espagnol. Bien entendu il met ses influences dans ses solos.

9 – Les thèmes d’introspections, de découverte de soi, d’émancipation sont des thèmes centraux dans vos chemins. De même que les questions de libertés. En règle générale ce sont plutôt les groupes de Prog qui s’attachent à ces thèmes. Pourquoi construire vos chansons sur ces questions ?

Tout simplement parce que la musique qu’on aime, c’est le Power Metal. Car c’est mélodique et puissant. Comme j’écris tous les textes, je retranscris des thèmes liés à l’existence, au sens profond de la vie. Ce qui me parle beaucoup c’est l’expérience qu’est la vie, de façon universelle. Les dragons ça ne m’a jamais fait fantasmer (rires).

10 – Vos chansons sur « Endless Horizon » tournent toutes sur les thèmes de la lumière, de l’introspection. Peut-on parler d’une certaine manière d’un album concept en quête de la recherche de la vérité et de l’émancipation ?

Oui on peut voir ça comme ça. Les dimensions ne sont pas reliées entre elles car cela ne raconte pas une histoire. Ce que je ressens, c’est qu’on a toutes les clés en tant qu’être humain à l’intérieur de nous. L’esprit de l’album, c’est de chercher une puissance qu’il y a à l’intérieur de nous. Je suis quelqu’un de très philosophe (rires).

11 – Vos deux premiers albums sont représentés par une espèce d’ange ailé, qui semble entrer en osmose avec la lumière et le ciel. Pour votre nouvel album, ce sont deux personnages qui sont représentés. Quelle est leur signification ?

C’est le colombien Felipe Machado Franco qui a fait toutes les pochettes de nos albums. Ils représentent une espèce de titan céleste. Sur le premier c’était une femme et sur le deuxième un homme. L’idée c’était d’unir les deux sur notre dernier album, de trouver l’équilibre entre le ciel et la Terre, entre corps et âme. La fille représente la terre (terre mère, Gaia…), et l’homme la conscience et le divin (Dieu, le divin, conscience paternel…).

12 – D’où vient le nom de « Galderia » ? Et pourquoi ce nom ?

Il n’y a pas vraiment de raisons. A une époque j’écoutais beaucoup Iron Savior, dans une de leur chanson il y a une planète qui s’appelle Kaldera, donc peut-être que ça m’a inspiré. Mais après il n’y a pas vraiment de raisons, le nom est venu tout seul à moi.

13 – Votre logo représente un triangle dans un cercle de lumière. Pourquoi un tel logo ?

Le triangle est un modèle stylisé du symbole celte. Les trois cercles autour représentent : le Corps (pour symboliser le physique),  l’âme (pour la conscience, la source) et l’esprit (l’abstrait), les trois réunis ouvrent la porte de l’univers, à savoir le cercle au centre du triangle.

Thème 3 : Le Power Metal

14 – Quelle est votre perception du Power Metal ? D’ailleurs, comment définir ce genre ?

Pour moi, le Power Metal c’est la musique puissante et mélodique. Plus il y a de chœurs, mieux c’est. Les hymnes, il faut que les mélodies soient entraînantes. La double pédale aussi, sans ça ce serait plus du Heavy je dirais. Après j’ai plus tendance à dire Metal mélodique, car nous on n’est plus trop dans le côté très rapide à la double pédale.

15 – La scène française est une scène mineure. Les festivals boudent ce style. Pourquoi selon vous ?

Je ne peux pas l’expliquer. Je trouve ça dommage car pour moi ce sont les meilleurs groupes de Metal. Après la France et le Metal ce sont les mauvais amis, ça l’a toujours été. Mais c’est vrai que ce serait pas mal si les festivals se tournaient vers les groupes de leur pays. Surtout qu’on le voit sur nos stat’ que les groupes sont écoutés petit à petit. Cela nous aiderait bien beaucoup.

Thème 4 : Questions annexes

16 – En tant que chanteur de Galderia, vous êtes également bassiste chez Kingcrown. Vous faites d’ailleurs une tournée commune. Pourrais-t-on imaginer que ces deux groupes viennent à travailler sur un projet commun ?

Cela ne m’était jamais venu à l’esprit, mais pourquoi pas. Pour les concerts ensemble à l’avenir, j’aimerais bien continuer oui.

17 – Pourra-t-on voir Galderia cet été en festival ? Avez-vous des concerts de prévus ?

On a peut-être quelques plans qui vont se concrétiser. Avec Galderia, on joue que si on est sûrs de rentrer dans nos frais. On privilégie les concerts dont on est sûrs de se retrouver positif financièrement.

18 – Avez-vous des projets futurs ?

J’ai un projet « Space Opera Metal », je le nomme comme ça (rires), inspiré dans la veine Helloween (les débuts avec Walls of Jericho), un autre projet avec mes collègues de Galderia qui chantent aussi, il y a des bons chanteurs dans Galderia. Ce serait dans très similaire aux débuts de Galderia « Rise, Legions of Free Men ». J’aimerais aussi qu’il y ait un Comic Book qui raconte l’histoire raconté à travers l’album. Pour l’instant, on reste entre nous, pas d’autres chanteurs que des membres de Galderia même si j’aimerais bien faire appel à Kai Hansen (rires).

J’ai un aussi projet plus Pop intitulé : « Shining Unity » (pas le morceau), mais une entreprise que j’ai nommée ainsi. C’est un projet plus moderne, plutôt Pop,  comme j’écoute beaucoup de Pop et que je fais beaucoup de showcase acoustique.

19 – Il y a quelques semaines, Philippe Giordana de Fairyland est décédé. Que représente pour toi Fairyland ?

C’est triste parce qu’il était jeune. Quand c’est arrivé, j’ai contacté Flora (chanteuse de Kerion) qui était très proche et qui a bossé avec lui sur le dernier album de Fairyland. Flora m’a dit qu’il était très malade. C’est donc triste, il reste ses morceaux et son œuvre…

20 – Un album de Power Metal coup de cœur en cette année 2022 ou ces dernières années ?

Galderia n’écoute que Galderia (rires). Non, plus sérieusement ces dernières années j’ai beaucoup écouté Battle Beast et toute leur discographie.

21 – Une dernière chose à ajouter ?

Passez par le shop Galderia.net si vous voulez acheter notre merch’, c’est tout bénéf’ pour nous (rires).

Endless Horizon, pour la petite histoire, quand j’ai rencontré mon épouse, je lui ai dit devant le coucher de soleil : « quand j’écrirai un morceau pour toi, je l’appellerai Endless Horizon ». Et du coup c’est devenu le nom de l’album.

Vous pouvez retrouver la chronique de leur album: ICI
Si vous souhaitez vous procurer leur disque, c’est ICI

Un grand merci à Sébastien Chabot pour son temps, sa bonne humeur et sa passion
Interview réalisée par Skype le 19 novembre 2022

Les membres de Galderia de gauche à droite : Remy (basse), Tom (chant, guitare), Seb (chant, guitare), JC (batterie) et Ju (chant, synthétiseur) ©Galderia

BenPMF
BenPMF
Musicien à ses heures perdues passionné de Power, les mélodies et orchestrations épiques illuminent son bonheur. Ce barde des temps modernes puise son inspiration du côté de Helloween et de Gamma Ray sous un air joyeux de Freedom Call. Son univers s’élargit aussi autour des contrées imaginaires de Stratovarius, Dragonforce, Avantasia, Rhapsody, Blind Guardian… Et bien d’autres encore !

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici