Voilà un album que nous attendions de pied ferme : New World, le nouvel opus du groupe de Power Symphonique Imperial Age est enfin arrivé, avec la promesse d’un véritable renouveau pour la formation Russe.
Pour ceux qui ne le connaitraient pas encore, Imperial Age est un groupe de Power Symphonique venu tout droit de Russie et qui se distingue notamment par son trio de vocalistes : Alexander « Aor » Osipov, leader et compositeur principal du groupe qui partage la scène avec Jane Odintsova et Anna Moiseeva, deux chanteuses lyriques.
Très influencé par l’ésotérisme et les anciennes civilisations, Imperial Age nous avait délivré en 2018 « The Legacy of Atlantis », album envoutant et magistral qui a propulsé la carrière du groupe en Europe.
Forcément très attendu, son successeur a finalement été annoncé en 2020 et a pu voir le jour grâce à une campagne de financement participatif ; Imperial Age étant un groupe 100% indépendant et ne travaillant avec aucun label, comme nous l’avait expliqué Alexander Osipov lors d’une interview en janvier 2022.
Comme annoncé, ce nouvel opus prend une direction musicale assez différente du précédent, en misant d’avantage sur des rythmes plus enjoués. Ce changement est perceptible dès les premières chansons : en écoutant « Legend of the Free » ou « The Wheel », on constate en effet que le groupe s’est dirigé vers des compositions plus mid-tempo, voir même plus Pop. Symbole de ce nouveau virage, Jane Odintsova se voit affublée d’un nouveau rôle au sein de la formation : c’est elle qui porte le lead vocal sur « The Way is the Aim », dans un registre totalement différent du chant lyrique. L’expérience avait déjà été tentée lors de la reprise par le groupe de « Demons Are a Girl’s Best Friend » de Powerwolf et nous avait laissé un peu perplexe et c’est le même constat qui se fait ici.
De ce fait, l’ambiance générale de cet opus est différente de ce qu’a pu faire le groupe par le passé. Comme un écho au titre de l’album « New World », Imperial Age s’aventure vers de nouveaux horizons, lorgnant par exemple du côté du Pirate Metal avec « Shackles of Gold ». Et pour le coup, cela marche plutôt bien ! Un effort particulier a également été réalisé du côté des refrains, là encore pour donner une sonorité plus entrainante aux chansons. Imperial Age s’est appliqué et se montre assez à l’aise dans ce nouveau registre.
Malgré cela, la dimension symphonique reste l’atout majeur d’Imperial Age et le groupe met constamment l’accent sur les chœurs et les qualités vocales de ses deux sopranos. L’ambiance se veut ici résolument épique et puissante et le contrat est globalement bien rempli.
Lors de notre interview en début d’année, Alexander Osipov avait évoqué avec nous le titre « The Call of the Towers », qu’il nous présentait comme une symphonie sans structure régulière. Il est vrai que ce morceau, inhabituellement long -plus de 20 minutes-, dénote clairement avec le reste de l’album.
Imperial Age propose ici un mélange de styles, allant même jusqu’au Metal Prog, et prend son temps pour développer son univers. Si ce morceau très ambitieux ne plaira pas à tout le monde, notamment de part sa durée et ses longues séquences instrumentales, il faut malgré tout reconnaitre au groupe cette envie de sortir de sa zone de confort pour proposer une expérience réellement nouvelle à ses fans.
Sortie : 20 août 2022
Label : Auto produit
Genre : Power metal Symphonique
1. Windborn
2. Legend of the Free
3. The Way is the Aim
4. Shackles of Gold
5. The Wheel
6. To the Edge of the Known
7. Distant Shores
8. Call of the Towers