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Avantasia – Moonglow

Avantasia est de retour ! Avec ce nouvel album studio, Tobias Sammet n’était pas peu élogieux quant à l’arrivée de son nouveau-né, en ce 15 février 2019. Power Metal France a attendu patiemment la sortie de ce « Moonglow » très convoité, et notre verdict est sans appel : c’est de l’art, du grand art !

« Moonglow est l’album le plus diversifié, le plus profond, et le plus agrémenté de tous. Et peut-être – oui – LE MEILLEUR ! C’était un dur travail avec beaucoup de stress, mais j’en suis fier et merci à tous ! Car sans vous, je ne me sentirais pas capable de faire ça ! ». Ainsi parla Tobias Sammet, alors que la dernière session d’enregistrement de Moonglow venait tout juste de se terminer. Au vu de la liste prestigieuse des invités, nous n’en attendions pas moins : Ronnie Atkins (Pretty Maids), Bob Catley (Magnum), Michael Kiske (Helloween), Hansi Kürsch (Blind Guardian), Jorn Lande (ex-Masterplan), Eric Martin (Mr. Big), Candice Night (Blackmore’s Night), Mille Petrozza (Kreator) et Geoff Tate (ex-Queensryche).

Moonglow, à l’inverse de ses prédécesseurs, n’est pas un album concept traditionnel avec une histoire racontée qui s’enchaine d’un titre à un autre portés par des invités interprétants des personnages. Ici, nous parlons d’un être lâché dans un monde qu’il ne connait pas. N’y trouvant pas sa place, il décide de se réfugier dans l’obscurité. Le message passé par Sammet fait échos à son agacement de toujours devoir répondre aux attentes sans pouvoir être soi-même, obliger de se réfugier pour se retrouver. Un album aux tendances autobiographiques donc interprété dans cet univers dessiné par l’artiste Alexander Jansson, aux influences tirées du monde de Tim Burton.

La chronique

L’album s’ouvre avec une composition qui d’emblée, nous rappelle où nous mettons les pieds. Tobias Sammet, en maître de cérémonie, lance le projet Moonglow avec le titre « Ghost In The Moon » aux allures solennels soutenu par des chœurs de gospel, une trame aux arrangements classiques et un piano qui vient soutenir l’artiste de bout en bout. Bienvenue dans le monde d’Avantasia, le plus grand opéra rock du monde.

Avec « Book of Shallows », l’ambiance change radicalement. Le son tire plus sur le Power Metal, en témoigne la liste des invités (Hansi Kürsch, Jorn Lande, Ronnie Atkins) et les refrains hymniques qui s’y rattachent. La prestation de Mille Petrozza (Kreator) donne au morceau une allure Power/Thrash qui pousse tout ce beau monde à montrer les crocs pour un résultat étonnant et à la hauteur du talent de chacun. Autre titre, autre collaboration, autre ambiance. Candice Night (Madame Blackmore, faut-il le rappeler) interprète, avec l’aide de Tobias Sammet, le titre éponyme « Moonglow » avec sa grâce si caractéristique et un refrain entêtant.

Place maintenant à l’un des moments les plus forts de l’album. « The Raven Child » est un titre bardesque, aux accents celtiques, porté par Tobias Sammet, Jorn Lande et Hansi Kürsch. Le trio va se donner la réplique pour 11 minutes de voyage passionné. D’abord porté par une harpe et quelques envolées acoustiques, ce titre médiévalo-fantastique tourne au gothique alors que des chants grégoriens viennent nous faire chuter dans un fracas de guitares et de cuivres en guise de conclusion de ce titre épique et fantastique. « Starlight » est le premier flop de cet album. Le morceau n’est pas aussi inspiré que les quatre premiers qui, il faut bien le dire, ont mis la barre un peu haute.

Viennent ensuite « Invincible » et « Alchemy », deux morceaux indissociables, le premier introduisant le second. Sur ces deux titres, Sammet invite Geoff Tate à donner de sa voix d’abord dans un registre très intimiste sur « Invincible » avant de partir dans un domaine beaucoup plus heavy sur « Alchemy ». Les arrangements de cuivres, très lourds, additionnés aux prestations vocales des deux comparses parviennent à nous emmener dans une ambiance à la fois pesante et transcendante.

L’album se poursuit avec « The Piper At The Gates Of Dawn ». Si l’on pourrait croire que Jean-Michel Jarre soit à l’origine de l’intro, ce petit son de clavier electro ne vient pourtant pas gâcher ce morceau porté par pas mal de monde (Bob Catley, Eric Martin, Geoff Tate, Jorn Lande, Ronnie Atkins). Un titre à plusieurs voix capable de toucher l’auditeur tant les interprétations sont différentes avec des refrains en chœur particulièrement réussis. Entendez ce soli de guitare d’une inspiration qui rappelle le grand Brian May… Magnifique. « Lavender » qui lui succède sonne un peu creux et tombe dans la banalité. Disons qu’il fera office de trou Normand avant le grand final.

« Requiem For A Dream » est la dernière pépite de l’album. Un son rapide, furieux, porté par le grand Michael Kiske dans un style Speed Metal qui donne une nouvelle valeur ajoutée à cet album qui collectionne les variations de style. Et ce slapping de basse… Place ensuite à « Maniac », une reprise du mondialement célèbre tube de synthpop de 1983 popularisé par le film Flashdance. Il trouve une place sur l’album, pourquoi pas… Moonglow se termine comme il a commencé avec « Heart » alors que Tabias Sammet vient fermer le rideau de manière très solennelle, en guise de conclusion.

NOTRE AVIS

Derrière Moonglow, l’attente était énorme. Après écoute, force est de constater que le résultat est à la hauteur des espérances. C’est un Avantasia nec plus ultra qui nous fait voyager dans un monde très imagé tout en restant fidèle à ses racines. « Moonglow » offre un style unique sachant varier les genres du heavy au classique en passant par des prestations parfois plus rock, voire Thrash sur l’excellent « Book of Shallows ». Retenons aussi l’éponyme « Moonglow » et le captivant « The Raven Child », les trois titres phares de l’album. Moonglow vient de sortir, il est déjà un incontournable de la discographie d’Avantasia.
Composition
8
Arrangements
7
Écriture
7
FabPMF
FabPMF
Né d’un amour interdit entre un conteur nain et un dragon femelle, je n’ai jamais cessé de me passionner pour les Histoires épiques de l’Humanité qu’elles se soient produites sur notre monde ou dans les grimoires de l’enchanteur Eusæbius… Mes références : Sabaton / Helloween / Blind Guardian / Demons & Wizards
  1. On peut dire que Tobias Sammett sait vendre ces albums… Mais je ne le crois pas 😀

    Je vais être beau joueur et dire que j’ai a peine survolé ce Moonglow mais seul les deux titres sortis en preview restent en tête, pour le reste je n’accroche pas des masses et cela m’ennuie car jusque la tous les Avantasia m’avaient globalement plu, même les plus décriés. A réécouter plus attentivement ?

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Derrière Moonglow, l’attente était énorme. Après écoute, force est de constater que le résultat est à la hauteur des espérances. C’est un Avantasia nec plus ultra qui nous fait voyager dans un monde très imagé tout en restant fidèle à ses racines. « Moonglow » offre un style unique sachant varier les genres du heavy au classique en passant par des prestations parfois plus rock, voire Thrash sur l’excellent « Book of Shallows ». Retenons aussi l’éponyme « Moonglow » et le captivant « The Raven Child », les trois titres phares de l’album. Moonglow vient de sortir, il est déjà un incontournable de la discographie d’Avantasia.Avantasia - Moonglow