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Judicator – The Last Emperor

Depuis que nous avons créé le projet Power Metal France, nos oreilles n’ont jamais été aussi attentives à ce fantastique univers composé de talents parfois à la limite de l’anonymat. Si Judicator n’est pas inconnu au bataillon, il faut dire que la jeune formation étasunienne ne touche pas encore les étoiles. Et pourtant ! En mars dernier, la formation sortait son quatrième album, l’excellentissime « The Last Emperor ».

Judicator, c’est l’histoire de John Yelland (vocals) et de Tony Cordisco (guitar, backing vocals) qui se rencontrent lors d’un concert de Blind Guardian. Fans absolus de la bande à Hansi Kürsch, il n’est pas étonnant de retrouver chez Judicator la fibre blind guardiesque largement palpable sur l’ensemble de sa discographie. Avec quatre albums à son actif, Judicator s’applique à retracer des événements liés à notre Histoire avec un grand H.

« The Last Emperor » aborde le thème de la première croisade (1096-1099). Pour vous remettre dans le contexte (car vous n’étiez sans doute pas nés), cette croisade éclate alors que les Turcs refusent de laisser libre le passage aux pèlerins chrétiens vers Jérusalem. Quelle sera l’issue du conflit ? Entrons tout de suite dans le sujet…

L’album ouvre avec le titre éponyme « The Last Emperor ». Les deux premiers couplets font monter la sauce. Judicator prépare tranquillement le terrain en introduisant la bénédiction de Godefroy de Bouillon, chevalier franc, et de ses troupes prêtes à entamer la croisade. Dès le troisième couplet, le ton se durcit. Nous entrons alors dans la peau d’un croisé qui se motive pour le combat. Judicator enchaine sur un son plus Thrash avec un rythme franchement kiffant qui laisse deviner toute la détermination de ces croisés prêts à mourir pour rendre Jérusalem à leur Divinité.

La piste suivante « Take Up Your Cross » est dans la même veine. Le refrain entêtant laisse la place aux performances vocales de Yelland et Cordisco, un hymne à la peur et au courage de ces soldats qui partent à la mort. L’album se poursuit avec « Raining Gold » qui traduit la difficulté de ce long chemin menant à Jérusalem. Le morceau met encore en lumière les performances au chant de nos deux vocalistes, soutenu par un Michael Sanchez déchainé à la guitare alors que le bruit des lames se fait entendre à la fin de son soli.

Une accalmie dans cette déferlante de décibels survient avec « The Queen Of All Cities ». Une accalmie ? Certes, mais seulement en apparence. Très vite, le rythme s’emballe alors que nos troupes arrivent aux portes de Constantinople. Il s’agit du plus long morceau de l’album et quel morceau ! Ici, tous les honneurs doivent être rendus au soli de Cardisco, dans un premier temps, mais surtout à celui de Sanchez, dans un second, qui nous offre la plus belle prestation à six cordes de l’album.

Arrive enfin le moment épique de l’album avec « Spiritual Treason ». Deus vult !, ce cri de ralliement lancé par les croisés avant le combat est utilisé pour le refrain de ce titre homérique ! En bonus, l’excellente surprise de retrouver Maitre Hansi Kürsch de Blind Guardian qui vient soutenir John Yelland au chant. On parle là du meilleur titre de l’album. Le refrain donne vraiment envie d’aller casser des gueules, d’autant plus qu’il est porté par ce bon vieux Hansi. Les riffs de guitares sont enivrants, le rythme imposé par Jordan Elcess à la batterie nous emporte littéralement dans la bataille. L’album continue son escalade avec « Antioch » qui narre le siège de la ville et la victoire des croisés. « Nothing But Blood » suivi de « It Falls To Jerusalem » viennent conclure l’album avec pour ce dernier titre une balade un peu énervée, il faut le dire.

NOTRE AVIS

Cet album rend clairement hommage au style : un son très speed, des chants clairs et épiques, des solos déter. Bref, une belle salade de Power très bien orchestrée. La force mais aussi la faiblesse de cet album se résume en un constat : « The Last Emperor » va à 100 000 à l’heure ! On ne se repose que très rarement à son écoute. Mais qu’est-ce que c’est bon ! En plus de nous en mettre plein les oreilles, Judicator nous fait une leçon d’Histoire. On apprend en s’éclatant. C’est pas génial le Power Metal ?...
Composition
8,5
Arrangements
7
Écriture
9
FabPMF
FabPMF
Né d’un amour interdit entre un conteur nain et un dragon femelle, je n’ai jamais cessé de me passionner pour les Histoires épiques de l’Humanité qu’elles se soient produites sur notre monde ou dans les grimoires de l’enchanteur Eusæbius… Mes références : Sabaton / Helloween / Blind Guardian / Demons & Wizards

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Cet album rend clairement hommage au style : un son très speed, des chants clairs et épiques, des solos déter. Bref, une belle salade de Power très bien orchestrée. La force mais aussi la faiblesse de cet album se résume en un constat : « The Last Emperor » va à 100 000 à l’heure ! On ne se repose que très rarement à son écoute. Mais qu’est-ce que c’est bon ! En plus de nous en mettre plein les oreilles, Judicator nous fait une leçon d’Histoire. On apprend en s’éclatant. C’est pas génial le Power Metal ?...Judicator - The Last Emperor