Mob Rules – Beast Reborn

Deux ans après la sortie de «Tales from Beyond», les power metalleux allemands de Mob Rules sont de retour avec «Beast Reborn», leur 9ème album studio qui coïncide également avec les 25 ans du sextuor.

La vie d’un groupe n’est pas un long fleuve tranquille.

Entre changement de line-up, l’arrivée d’un nouveau guitariste et quelques problèmes personnels, c’est peu de dire que le groupe a vécu des hauts et des bas depuis la sortie de son dernier album en 2016. Cette année, Mob Rules s’offre donc une renaissance et c’est d’ailleurs ce qui a inspiré le titre de ce nouvel opus – dont le magnifique cover a été réalisé par le batteur en personne – ainsi que pas mal des chansons qui le composent.

«Beast Reborn», s’ouvre ainsi avec un court titre instrumental éponyme qui lance en grandes pompes «Ghost of a Chance», premier single dévoilé par le groupe et qui d’entrée attaque les oreilles avec son riff et son refrain accrocheurs.

On retrouvera d’ailleurs ce cocktail explosif sur la plupart des pistes de l’album, qui permettent à Klaus Dirks de faire l’étalage de sa grande maîtrise vocale mais surtout à Sonke Janssen, le nouveau soliste du groupe, de montrer sa dextérité sur des solos efficaces et ravageurs.

L’album se poursuit avec «Shores Ahead», «Sinister Light» et «Traveller in Time» trois titres formant un triptyque à la composition similaire : une intro symphonique lente laissant progressivement sa place à des riffs lourds. Ce procédé, qui sera repris sur d’autres pistes, fonctionne parfaitement, d’autant plus que la majorité des chansons de l’album dépassent allègrement les cinq minutes, ce qui permet à chacune d’entre elles d’avoir sa propre identité.

Le groupe nous emmène ensuite vers les Croisades du XIIIème siècle avec «Children’s Crusade»,second single publié et incontestablement l’une des meilleures chansons de l’album.

«War of Currents» enchaîne avec pour thème principal le conflit qui opposa… Nikola Tesla et Thomas Edison en 1880 au sujet du courant alternatif et du courant continu. Un sujet particulier pour la plus longue piste de l’album, et pas forcément la plus inspirée.

Les allemands en ont toutefois gardé sous le pied avec le très mélodique «The Explorer» mais surtout avec l’excellentissime «Revenant of the Sea», qui alterne entre les phases de mer calme et les épisodes de tempête avant de s’effacer sur son riff lancinant.

«Way back home», l’avant dernière piste offre elle un son très heavy, en décalage avec les autres titres, mais diablement efficace.

Que serait enfin un album de power sans sa traditionnelle ballade ? C’est le rôle qui est dévolu à «My Sobriety Mind (For those who left)», dernier titre de l’album. Un morceau lent, chanté à 2 voix, qui s’offre un final en apothéose et vient parfaitement clôturer un album qui nous aura offert près d’une heure de son lourd et rapide.