Une tête d’affiche énorme, une première partie de feu, retour sur une soirée mémorable avec les concerts de Brothers of Metal et Grailknights !
GRAILKNIGHTS
Pour qu’une soirée soit réussie, il faut évidemment que la tête d’affiche soit au niveau, mais il faut également que le groupe en charge de la première partie assure son rôle de « warm-up », c’est-à-dire de chauffeur d’ambiance.
Ce soir, le rôle est dévolu aux guerriers de Grailknights, troupe de superhéros venue d’Allemagne pour sauver le monde. Et qui dit superhéros, dit évidemment costumes, capes, maquillage, accessoires et surnoms qui en jettent un max. Pas de panique : nos héros sont venus avec la panoplie complète et sur scène se dessine une bande de cinq joyeux lurons peinturlurés, accompagnés d’un sixième qui fait office d’antagoniste.
Avec Grailknights, le kitsch est assumé et revendiqué avec humour et talent, notamment quand il s’agit d’affronter Dr. Skull, le méchant de l’histoire, dans une séquence en slow-motion, avec des sabres lasers à la couleur de chacun des héros. Effet garanti.
Pour autant, derrière cet univers potache, se cache un groupe musicalement solide, avec une pléthore d’hymnes taillés pour le live, à l’image de « Turbo Boost » ou de « Knightfall ». Les riffs sont solides, les refrains faciles à chanter et la bonne humeur communicative du groupe se transmet sans problème au public, qui l’accompagne avec ses cris et qui se prête au jeu des chorégraphies : prendre une pause de superhéro, montrer ses muscles,… tout le monde participe. Il faut dire qu’avec son style mélangeant le Power Metal à des sonorités des années 80, le groupe évolue dans un registre qui a fait ses preuves et qui rappelle ce qui se fait du côté de Beast in Black.
Parmi les 12 titres de la setlist, on notera notamment l’excellent « Superhero Medley » qui consiste, comme son nom l’indique, en un medley de chansons de superhéros comme Batman, les Tortues Ninja ou Power Rangers.
Finalement, après une heure de combat acharné, nos héros triomphent et en définitive, Grailknights offre un excellent résumé de ce qu’est le Power Metal : des musiciens talentueux qui ne se prennent pas trop au sérieux mais qui envoient sacrément du lourd en live.
Si vous ajoutez à cela des mecs ultra disponibles pour des photos et des autographes après le concert, vous obtenez le combo parfait. Bravo Messieurs !
BROTHERS OF METAL
Après quelques minutes de préparation, place désormais à la tête d’affiche Brothers of Metal. Lors de leur dernier passage en France en février 2024, en première partie de Gloryhammer, le groupe avait dû raccourcir son passage, la chanteuse Ylva Eriksson étant tombée malade. Pas de bol.
Cette fois, nos huit guerriers vikings sont bel et bien présents et ont toujours autant de mal à tenir sur la petite scène de la Maroquinerie. Notons quand même au passage que la salle Parisienne possède une configuration intimiste qui permet d’être au plus près des acteurs, tout en offrant un son d’excellente qualité. C’est assez rare pour le souligner.
En février 2020, le groupe était déjà présent sur cette même scène dans le cadre de sa première tournée en France. Quatre ans plus tard, les Brothers of Metal ont encore gagné en popularité et la salle est pleine à craquer. Près de 500 vikings sont venus pour en découdre dans la joie.
Et cela tombe bien car avec désormais trois albums à leur actif depuis la sortie toute récente de « Fimbulvinter », Brothers of Metal dispose de suffisamment de matière pour offrir un show à la fois énergique et diversifié. De ce dernier opus seront extraits cinq titres qui seront donc interprétés pour la première fois en France, avec des fortunes assez diverses. Si « Sowilo » ou « Berserkir » sont au final plutôt efficaces en live, ce n’est pas le cas de « Nanna’s Fate » ou « Ratatosk », beaucoup moins enthousiasmantes.
Heureusement, Brothers of Metal dispose dans sa besace d’un paquet de morceaux devenus des classiques de ses concerts. On pense notamment à « Prophecy of Ragnarök », « Fire, Blood and Steel », « Chain Breaker » ou encore l’énormissime « Njord », probablement le morceau le plus percutant. Sans surprise, les suédois assurent toujours autant sur scène et les titres s’enchainent à une vitesse folle.
Dans un autre registre, impossible évidemment de passer à côté de « Yggdrasil », LE tube de Brothers of Metal, repris en cœur par un public qui aura fait son boulot toute la soirée.
Si sur scène, c’est Mats Ove Nilsson qui fait office de conteur et qui fait le lien avec le public, derrière le micro c’est bien la magnifique Ylva Eriksson qui donne le ton. Comme toujours, cette dernière impressionne par la puissance et l’incroyable justesse de sa voix. Sur des morceaux exigeants comme « Ride of the Valkyries », « Hel » ou « Defenders of Valhalla », Ylva Eriksson fait étalage de maitrise vocale et offre une nouvelle fois une prestation éblouissante. Clairement l’une des plus belles voix du Power.
Avec ce concert, Brothers of Metal confirme à nouveau que sa musique se vit avant tout en live. Malgré un show millimétré, on a toujours le sentiment d’assister au concert d’un groupe de potes venus s’amuser en jouant du Metal. Un état d’esprit qui fait clairement leur force.
Reste à savoir une chose : quand reverront-on Brothers of Metal en France ? Et bien peut-être assez vite puisque notre ami Mats (le fameux conteur du groupe), a fait une petite gaffe en évoquant le Hellfest 2025. Réponse bientôt…