Après un premier album prometteur en 2022, Krilloan vient de sortir « Return of the Heralds », un second opus forcément très attendu par les nostalgiques de Heavy/Power à l’ancienne…
Il y a deux ans, nous faisions la connaissance de Krilloan, groupe Suédois (mais à l’accent cosmopolite) venu nous présenter « Emperor Rising », son premier album qui faisait la part belle aux sonorités Heavy des années 80/90. Un choix judicieux qui avait conquis un public large biberonné à Helloween, Blind Guardian ou Hammerfall.
Aujourd’hui, Krilloan remet donc le couvert, en reprenant les mêmes ingrédients : « Return of the Heralds » affiche des ambitions identiques à son prédécesseur, sans surprise, mais avec talent et justesse.
Un album énergique…
Lancé par « Atlantean Sword », l’album met d’entrée en avant ses qualités, avec des guitares tranchantes et une partie mélodique efficace. L’énergie dégagée par la chanson est à la hauteur du sujet qu’elle aborde, puisqu’il est ici question de la légendaire épée de Conan le Barbare. Les aventures du célèbre guerrier, celles d’Elric Melniboné ou l’univers de Warhammer sont une nouvelle fois la principale inspiration de l’album, et quoi de mieux qu’un bon son Heavy pour les accompagner ?
« Rien ! » nous répondent évidemment les Suédois et ils le prouvent avec des morceaux que le Barbare lui-même n’aurait pas rechigné. « Hammer of Wrath » voit Alex VanTrue, vocaliste du groupe, partir très très haut dans les aigus façon Kei Hansen, dans un titre qui rappelle donc le Helloween d’autrefois. « Return of the Heralds » est quant à lui introduit par une jolie piste instrumentale avec quelques éléments symphoniques du plus bel effet, qui servent un morceau encore une fois ravageur et affublé de guitares qui jouent un rôle majeur.
…et très mélodique
« Return of the Heralds » étant un album de pure tradition Heavy, les arrangements sont en effet réduits à la portion congrue et c’est donc aux guitares de supporter la majeure partie de la mélodie. Fort heureusement, Krilloan compte en ses rangs des musiciens de talent, comme en attestent les riffs et solos de « Beyond the Gates » ou de « Kings of the Iron Hill », deux morceaux particulièrement réussis.
L’album bénéficie également d’une production qui gagne en maturité et se révèle plus propre que sur l’opus précédent, sans pour autant dénaturer l’aspect rugueux des compositions. Ce juste milieu entre le coté brutal et la mélodicité est sans aucun doute la clé de la réussite de cet album.
En parallèle, plusieurs chansons bénéficient d’un bon travail sur les harmonies, on pense notamment à « Avenging Son » et son refrain chanté en chœur qui apporte de la puissance et ralentie légèrement le rythme de la chanson. Le vrai repos du guerrier se fera cependant avec « The Kingkillers Tale », une ballade très Folk et assez plaisante, racontée au coin du feu.