Dans cette chronique, découvrez pourquoi « Emperor Rising » de Krilloan est l’un des grands albums de 2022.
Après un premier EP en 2021, le moment est venu pour Krilloan de se jeter dans le grand bain en sortant son premier album, avec quelques belles références en guise d’inspiration.
Un album aux sonorités oldschool
Un guerrier façon Conan le Barbare pointe son épée sur un fantastique dragon, dans un nuage incandescent de feu et d’éclairs. S’il ne faut jamais juger un livre à sa couverture, la pochette très « Manowaresque » du premier album de Krilloan en dit quand même long sur son contenu, à savoir un vibrant hommage au Heavy/Power/Speed des années 80.
Si les deux premiers titres, « Prince of Caledor » et « Sons of the Lion » servent de mise en appétit, c’est véritablement à partir de « Fireborn » que Krilloan exprime tout son talent pour proposer des hymnes fédérateurs et diablement efficaces. Ce titre, déjà paru sur le premier EP du groupe en 2021, est la définition de ce que doit être un bon morceau de Power à l’ancienne : des guitares virevoltantes, une voix puissante et haut perchée et enfin des chœurs qui viennent apporter ce petit supplément d’âme qui fait toute la différence. L’ensemble n’est pas noyé sous un déluge d’arrangements et c’est bien ce son plus brut qui fait tout le charme de l’album.
Un rythme effréné
La recette n’est évidemment pas nouvelle et l’influence de grands noms du Power Metal comme Helloween est indéniable mais peu importe : le fait est que ça marche toujours aussi bien. « Emperor Rising » fait la part belle aux riffs rapides et mélodiques et à une batterie qui sonne la charge sans jamais vraiment lever le pied.
La preuve est faite sur le titre éponyme et son refrain aussi simple qu’accrocheur : « By right, by right, by right / The Emperor will rise ». Si l’écriture ne fait pas vraiment dans la dentelle et la grande littérature, ce morceau se montre lui aussi redoutable d’efficacité. Krilloan va à l’essentiel et se repose sur ses forces, à savoir des musiciens de talent et un chanteur, Alex Vantrue, qui s’en sort très bien, même si ce dernier flirte parfois avec ses propres limites.
Dans ce fracas de riffs, il n’est pas nécessaire de parler de la ballade « Break of Dawn (Brothers in Arms), qui s’avère très largement dispensable, comme c’est souvent le cas de ce genre de morceau.
Heureusement, Krilloan en a gardé sous le pied, à commencer par « Into the Storm », qui est probablement la piste la plus énervée de l’album et qui rajoute un hymne supplémentaire au compteur des Suédois. Si « Stormlight » s’avère un poil moins réussi que le reste, l’album se conclut avec l’étonnant « Angels Sacrifice » qui se démarque notamment par la qualité de ses solos et son refrain plus mélodique et plus posé que les autres. Une très belle conclusion pour un album qui ne manque décidemment pas de qualité.