Les maîtres du Heavy/Power suédois ne sont pas morts ! « Avenge The Fallen » ranime la puissance perdue d’un groupe talentueux et renoue avec les racines du passé ! Hammerfall renaît et brille à nouveau comme durant leur gloire d’antan ! Le groupe est loin d’être en manque d’inspiration !
Hammerfall, les maîtres du Heavy/Power suédois
Hammerfall ! On a tous entendu parler de ce grand nom né durant l’âge d’or du Power Metal. Devenu maître du mouvement Heavy/Power en Suède, les chœurs guerriers proches du Heavy combinés aux mélodies et refrains hymniques propres au Power ont rendu le style du groupe plus qu’emblématique.
Après plus de 25 ans de carrière, on n’a plus besoin de vous présenter ce groupe ! Mais bon rappelons que de 1997 à 2009, Hammerfall a vraiment marqué une bonne génération de fans par sept albums remplis de classiques incontournables, alors que depuis 2011 la production d’un album authentique semble être devenu difficile. En cette année 2024, Hammerfall sort son treizième album « Avenge The Fallen », le groupe est-il vraiment coincé dans un style redondant comme certains le prétendent ?
Le marteau d’Hector regagne en puissance
Ce bon vieil Hector, ce grand chevalier armé de son marteau légendaire est bien sûr présent sur la pochette de « Avenge The Fallen ». Chaque album ne déroge pas à la règle, à l’exception de « Infected », la célèbre mascotte du groupe sera toujours le symbole et la représentation musicale du style d’Hammerfall.
On se souvient qu’Hector a déployé de grandes ailes sur « Dominion », permettant au groupe de retrouver une puissance musicale, jusqu’à s’envoler haut dans le ciel avec « Hammer Of Dawn », laissant Hammerfall s’éparpiller dans tous les sens avec de bons morceaux et d’autres sans intérêt.
Sur « Avenge The Fallen », Hector atterrit et frappe fort avec son marteau afin de faire trembler tout ennemi se trouvant sur son passage. Et il a eu raison d’atterrir, car Hammerfall démarre fort avec le titre éponyme qui, malgré son tempo lent, réussit après une drôle d’intro à la corne de brume à indéniablement accrocher l’auditeur par ses chœurs guerriers remplis d’énergie.
Hammerfall renoue avec les racines du passé avec des titres qui respirent la gloire d’antan tels que « Freedom » et son jeu de dialogue intéressant entre chœurs guerriers et la voix sublime de Joacim Cans, ou encore le rapide et majestueux « The End Justifies » par son refrain de haut niveau qui est digne d’un grand Hammerfall.
Le groupe a toujours su réaliser de supers arrangements au niveau des chœurs, mais là sur « Avenge The Fallen » le marteau d’Hector regagne clairement en puissance par rapport aux cinq précédents opus. On retrouve cette patte sur « Capture The Dream » où la mélodie du refrain se combine parfaitement avec des chœurs guerriers, de même avec « Burn It Down » qui révèle un chœur puissant concluant fortement la fin du refrain.
Classiquement Hammerfall
On le sait tous, le style d’Hammerfall est authentique et le groupe reste fidèle à lui-même depuis plusieurs années. Hammerfall fait du Hammerfall et le fait plus ou moins bien selon les albums. Il a pu y avoir des bonnes choses durant la dernière décennie, mais pas d’albums exceptionnels comme dans les années 2000.
Il n’y a pas de doute, « Avenge The Fallen » est l’opus le plus inspiré et le plus réussi depuis « Infected » en 2011, les arrangements et la qualité des morceaux sont déjà plus aboutis. Néanmoins, il n’est malheureusement pas exempt de défauts. Il suffit d’écouter « Here to All » pour se rendre compte, qu’en dépit d’une bonne énergie, l’absence totale de refrain peut laisser un goût amer dans la bouche.
Classiquement Hammerfall, le groupe ne change rien à sa recette en ajoutant une ballade dans l’album. Ceci peut ne pas être un problème mais autant le faire quand on est inspiré. On se rappelle des deux ballades ennuyeuses sur « Hammer Of Dawn » ! Fort heureusement et étonnamment, la ballade « Hope Springs Eternal » se veut plutôt réussie, les orchestrations sont bien mixées et l’émotion transmise par Joacim Cans est ressentie.
Enfin, il est indispensable de parler du premier single de l’album « Hail to the King ». La qualité des arrangements au niveau des chœurs déjà mentionnée plus haut est bien présente ici aussi, Hammerfall arrive à apporter une atmosphère guerrière épique comme jamais, le refrain martèle nos esprits, mais le tempo lent est susceptible de rendre le public très mitigé et de l’ennuyer à mort. En effet, accélérer légèrement le tempo était largement jouable pour les musiciens et chantable pour Joacim Cans. Pas seulement une partie des fans mais tout le monde aurait alors été comblé par ce morceau qui, en réalité, est très bien composé.