Hammerfall – Hammer of Dawn

Le Heavy-Power n’est pas mort, loin de là. C’est en tout cas ce qu’affirme Hammerfall avec «Hammer of Dawn», son 12ème album studio, qui rassemble tout ce que les fans attendaient, à quelques détails près…

Pour l’amour du Heavy

Les années passent et voilà près de 25 ans que Hammerfall sortait «Glory to the Brave», une ode au Heavy-Power des années 80 cher à Oscar Dronjak et à sa bande. Album après album, Hammerfall s’est efforcé de conserver la flame intacte, en martelant ses riffs acérés et en défendant corps et âme un style que les Suédois ont pratiquement forgé de leurs mains.

Ce succès, le groupe le doit autant au talent de ses membres qu’à la fidélité sans faille de ses fans, auxquels il dédit d’ailleurs la première chanson de l’album. «Brotherhood» est en effet un cri du cœur lancé aux «Templiers d’Acier» dans lequel Hammerfall remercie ses fans pour leur soutien : « Il fut un temps pas si lointain que ça / Vous nous avez rejoints / Frère et sœurs confessant leur credo / Par le marteau, unifié ».

Ce morceau permet également à Hammerfall de répondre à ses détracteurs et de réaffirmer son style sans concession : «Si tu n’aimes pas ça, voici la porte / Heavy est notre Metal, puissant est notre cri». Et le groupe de joindre le geste à la parole en balançant dans la foulée «Hammer of Dawn» et son refrain très martial ou encore l’excellent «Venerate Me».

On retrouve ici le Hammerfall que l’on aime, rythmé et incisif. Joacim Cans est comme toujours impérial derrière le micro et les riffs de Oscar Dronjak et Pontus Norgren se montrent une nouvelle fois très inspirés. L’ensemble est également porté par une production léchée qui fait honneur au travail des Suédois.

Hammerfall brille aussi sur des titres plus mid-tempo, notamment «Too Old to Die Young» , morceau chantant et mélodique qui s’illustre notamment par ses harmonies et son côté résolument positif.

Des ballades pas indispensables…

Malheureusement, tout n’est pas parfait dans ce «Hammer of Dawn» et comme c’était déjà le cas sur «Dominion» (2019), ce sont les balades qui viennent plomber l’ambiance.

«Reveries» et son refrain en « Na nanana » nous ramènent à une époque qu’on aurait préféré oublier. Si l’on peut facilement pardonner à Hammerfall son appétence pour les chœurs un peu old-school qui sont sa marque de fabrique (on les retrouve d’ailleurs sur «Brotherhood» ou sur «Venerate Me»), difficile de rester stoïque face à ce titre qui sonne franchement désuet, voir ringard. Même verdict pour l’insipide «Not Today».

Hammerfall a aussi un peu tendance à s’auto-plagier, un écueil que l’on retrouve malheureusement souvent chez les groupes dont le style et l’univers n’évoluent que très peu. Un titre comme «Live Free Or Die» n’est pas mauvais mais reprend une thématique vieille comme le Metal et n’apporte au final pas grand-chose à la discographie du groupe. Idem pour «No Mercy» que l’on a l’impression d’avoir déjà entendu à maintes reprises chez Hammerfall ou chez d’autres représentants du Heavy à la sauce 80’s.

Malheureusement ces petites pannes d’inspiration viennent ternir une copie globalement très intéressante.

Sortie : 25 février 2022
Label : Napalm Records
Genre : Power Metal mélodique

1. Brotherhood
2. Hammer of Dawn
3. No Son of Odin
4. Venerate Me
5. Reveries
6. Too Old to Die Young
7. Not Today
8. Live Free or Die
9. State of the W.I.L.D.
10. No Mercy