Une tournée en co-headliner originale et inattendue, le 20 mars dernier nous avons été transportés dans une dimension parallèle au Bataclan ! D’un côté, Amaranthe nous a emmenés dans la 4ème dimension, et de l’autre, Dragonforce nous a fait revivre avec nostalgie un monde pixélisé riche en couleurs !
Dragonforce et Amaranthe, voilà deux groupes que l’on n’imaginait pas réunis pour une tournée ensemble ! Que l’on soit fan d’un groupe ou des deux, leur prestation était réussie.
Amaranthe, l’ambiance moderne traditionnelle
Bouillonnant d’énergie, une ambiance dynamique de Power Metal moderne/Metal mélodique moderne (rayer la mention inutile) a été apportée par Amaranthe. Qu’on aime ou non le groupe, on peut reconnaître que la performance était plutôt réussie, même si leur setlist était quasi semblable à la tournée précédente.
Premier point étonnant, le dernier album en date « The Catalyst » n’a pas été mis trop en avant durant la soirée. Les deux titres « Fearless » et « Viral » de l’album précédent « Manifest », suivi du classique « Digital World », ont ouvert les hostilités.
Le single « Damnation Flame » a alors été interprété par la suite, mettant en valeur « The Catalyst » comme l’ont fait bien plus tard le morceau éponyme ainsi que « Re-Vision ».
On a pu retrouver de bons singles comme « PvP » ou « Maximize », ainsi qu’un bon nombre de titres provenant de « Manifest » : « Strong », « Crystalline » ou encore « Boom!1 ». Rappelant fortement la tournée précédente.
Au sein de cette bonne ambiance moderne, où Amaranthe a réussi à nous transporter du début à la fin, on a eu une petite pause calme au piano où le guitariste Olof Mörck a introduit, par le thème du Seigneur des anneaux et un petit interlude musical, la ballade « Amaranthine » dont les paroles ont été chantées avec joie dans le public. De quoi amener une atmosphère positive sur le très bon « The Nexus » juste après !
Suite au rappel, le groupe est revenu sur scène en interprétant le classique « Archangel », suivi de « That Song » composé de fragments de « We Will Rock You » de Queen où la rythmique s’est voulue très proche. Bien sûr, comme toujours le tube « Drop Dead Cynical » a conclu le show en beauté.
En 1h15, Amaranthe a interprété 16 titres, ce qui est pas mal ! Mais bon, contrairement à Dragonforce, les morceaux durent beaucoup moins longtemps. Si on est fan du groupe, ou alors si c’est la première fois qu’on les voyait, ça a été bon moment garanti.
Dragonforce, aussi bon qu’un Zelda
Deuxième concert de la soirée et très attendu par une majeure partie des fans présents ce soir-là, Dragonforce a enflammé la scène par son Power Metal dit « extrême » comblé d’une ambiance geek atypique.
Après une introduction épique digne de grands guerriers en quête de gloire, les membres de Dragonforce sont arrivés sur scène et ont commencé à interpréter « Revolution Deathsquad ». Choix surprenant en guise de premier titre de setlist mais plaisant puisqu’on n’a pas l’habitude de l’entendre en live, de quoi appuyer sur la nostalgie !
Défendant le dernier album « Warp Speed Warriors », on sera étonné de ne pas avoir « Astro Warrior Anthem » en tant qu’introduction de show mais surtout parmi l’ensemble des titres de la setlist. Ce titre aurait été parfait pour mettre l’ambiance dès le départ comme « Highway to Oblivion » pour tournée précédente, mais bon ceci est subjectif, on n’a pas craché sur « Revolution Deathsquad » qui a bien fonctionné aussi.
Au passage, parmi les titres nostalgiques des fans pas toujours joués en live, on a eu droit au long mais excellent « Soldiers of the Wastleland » qui a su faire bouger les foules et faire chanter en chœur le public heureux de vivre ce bon moment.
Des classiques du groupe tels que « Cry Thunder » ou « Fury of the Storm » ont également fait sauter de joie les fans vibrant de bonheur d’entendre ces mélodies et refrains d’anthologie. Un véritable plaisir ayant donné un regain d’énergie. De même qu’en souvenir de l’album précédent « Extreme Power Metal », Dragonforce nous a replongé dans l’univers de Skyrim avec « The Last Dragonborn ».
Concernant les décors, on a retrouvé les bornes d’arcade diffusant multiples en lien avec bien entendu les jeux vidéo mais aussi les chansons du groupe. La spécificité de cette tournée est due particulièrement à l’atmosphère autour de l’univers Zelda où le groupe a lancé un poulet en peluche dans le public (en rapport avec la cocotte de Zelda : Ocarina Of Time) dès l’interprétation de « Power of the Triforce ».
Herman Li a accentué avec plein d’humour l’ambiance du show. Le poulet en peluche a fait le tour du public à de nombreuses reprises sur plusieurs morceaux, des blagues à foison ont été balancées par le guitariste trilingue, tout ça apportant beaucoup de bonne humeur en parallèle de musiques brillamment interprétées.
Si l’on revient à au dernier album en date « Warp Speed Warriors », le premier single « Doomsday Party » a fait danser son public débordant d’énergie depuis le début du show, jusqu’à en arriver au rappel ayant fait apparaître deux immenses têtes de dragons sur scène.
Le groupe, brûlant encore d’énergie, est revenu sur scène et ont mis à l’honneur leurs deux incroyables reprises « My Heart Will Go on » et « Wildest Dreams » pour conclure ensuite avec l’hymne légendaire « Through the Fire and Flames ».
Que 10 titres ont été interprétés, on pourrait dire que ca été trop court, surtout si on est grand fan du groupe. On regretterait bien l’absence de titres emblématiques comme « Valley of the Damned » ou « Three Hammers », et pourtant, le groupe a joué 1h15 comme Amaranthe. Trop bon mais trop court, on en redemandait encore. La performance live de Dragonforce a de nouveau été d’une qualité authentique. On y retournera, ça c’est sûr !