Chronique de Firestar, le nouvel album d’Iron Savior
Voilà plus de 25 ans que l’Iron Savior, vaisseau commandé par l’infatigable Piet Sielck, trace sa route dans l’univers du Metal, fidèle à ses convictions et porte étendard d’un genre loin d’avoir dit son dernier mot.
C’est en effet l’une des forces d’Iron Savior : imperméables aux modes et tendances musicales du moment, les Allemands s’affichent comme de fervents défenseurs d’un style Heavy-Power typiquement Germanique qui a connu ses heures de gloire avec Helloween ou Gamma Ray ; tous ces groupes venus d’Hambourg et qui ont façonné un son « Teutonique » si caractéristique. Pour approfondir la question, on vous invite d’ailleurs à lire notre dossier sur la ville d’Hambourg si ce n’est déjà fait.
Une main de fer dans un gant de velour
Dès son ouverture avec « Curse of the Machinery », le groupe nous plonge dans l’univers qui est le siens depuis ses débuts, celui d’un Power Metal à la fois mélodique et furieux, aux riffs tranchants mais aux refrains entrainants. Le doux parfum des années 80/90 comme on l’aime et qui traverse les âges sans prendre de rides.
Cet équilibre délicat atteint son paroxysme avec « Demise of the Tyran », un bijou du genre sur lequel Iron Savior exprime tout son talent. Les guitares sont ici contrebalancées par des harmonies et des arrangements au clavier parfaitement dosés et la voix écorchée de Piet Sielck est appuyée par des chœurs sur le refrain qui apportent encore plus de souffle à la chanson.
Comment ne pas citer également « Firestar », autre morceau majeur de l’album, qui nous embarque aux confins de l’univers et prouve à nouveau le talent des Allemands pour allier la force du Heavy Metal et la virtuosité du Power.
Un album aux thématiques variées
Iron Savior clame d’ailleurs son amour pour les deux styles avec « In the Realm of Heavy Metal », véritable cri de rassemblement mettant en scène dragons, monstres et valeureux guerriers. Un sujet classique aux paroles un brin désuètes mais qui accompli malgré tout son rôle d’hymne fédérateur. A ce propos, si Iron Savior reste attaché aux thématiques SCI-FI, il aborde également des thématiques plus surprenantes, comme notamment celle du légendaire Zorro sur le titre « Mask, Cloak and Sword ».
Ce morceau illustre également une autre facette de l’album comprenant des titres plus mid-tempo, à l’image notamment du très bon et assez inhabituel « Across the Wastelands » ou encore de « Together as One », qui referme l’album sur des airs de Gamma Ray.
Résultat, « Firestar » est un album complet, équilibré et sans aucune mauvaise chanson. Sous ses airs bourrins, Iron Savior fait une nouvelle fois preuve d’un vrai sens de la mélodie et balance son nouvel opus dans la catégorie des meilleurs albums de l’année. Bravo Messieurs.