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Operus – Score of Nightmares

Le Power metal symphonique est une tendance de plus en plus représentée et qui ne cesse d’élargir sa fan base. On ne compte plus le nombre de formations qui tentent de s’imposer dans ce paysage musical. Dans cette masse, les canadiens d’Operus parviennent à tirer leur épingle du jeu et à se distinguer grâce a leur deuxième album, « Score of Nightmares », qui nous offrent une suite de chansons plus épiques les une que les autres, façon Metal Opera.

Operus se présentent comme des artistes combinant leur goût du théâtre et de la musique Metal. Le résultat ? Un album ultra épique aux sonorités dramaturgiques, le tout couplé à un Power dansant et mélodique.

Dans le Power Metal, il est courant de voir des groupes qui ne se prennent absolument pas au sérieux, allant toujours plus loin dans la caricature pour exploiter au maximum leur concept et leur univers. Chez Operus, le registre est totalement différent, le projet étant des plus sérieux.

Originaire du Canada, la formation est composée de six membres, dont cinq diplômés du Royal Conservatory of Music de Toronto : Oscar Rangel et Dean Paul Arnold (guitares), Wojtek Sokolowski (basse), JJ Tartaglia (batterie) et Robin Howe (Violoncelle). Au chant, nous retrouvons l’acteur et chanteur David Michael Moote, qui nous propose un formidable répertoire vocal. Après un EP en 2015, puis un premier album en 2017, Operus s’affirme davantage sur la scène du Power symphonique avec ce nouvel album.

L’album

Operus débute par son « Overture of Madness », un titre instrumental très féerique et fantastique qui n’est pas sans rappeler l’univers de l’heroic fantasy. D’emblée, les canadiens annoncent la couleur : l’album nous plonge dans un univers faits de combats, de chevaliers et d’aventures.

Enchaîne ensuite « Phantasia », ponctué par des solos de guitares suppléées par une batterie déchaînée. La voix et le rythme du chant imposés par David Michael Moote apporte une ambiance qui fait immédiatement penser a l’univers de Tim Burton.

Operus fait dans l’efficacité et le sérieux. Ce n’est certainement pas le titre suivant « Lost » qui va nous contredire. Le violoncelle en ouverture, puis les solos de guitares à la vitesse de l’éclair sont annonciateurs d’une sentiment d’urgence, frissons garantis. Ajoutez à cela le chant de Moote couplé aux chœurs, le tout nous offrent un titre épique et puissant.

A ce rythme, Operus n’en fait-il peut-être pas peu trop ? Dès le troisième titre on sent que cette aventure musicale va être longue et ébouriffante. Car le problème se situe peut-être dans le rythme de l’album. Sensiblement construit de la même manière, l’album nous emporte dans leur univers et nous offre quasiment aucun titre plus « calme ».

Seule « Echoes » – avec en invitée la pianiste Talise Blackman -, une composition instrumentale, donne à l’auditeur un peu de repos, qui introduit l’excellent « Where Falcons Fly ». Le titre, là encore, est une construction progressive, épique et, disons le clairement, génialissime ! Les chœurs complétés par les guitares folles nous transportent dans un monde angoissant…

Pour les amateurs de titre plus Metal et moins symphonique, nous pourrons conseiller le très bon « Book of Shadows » qui met les instruments à cordes à l’honneur et permet à David Michael Moote de mettre en avant tout son talent avec une voix très martiale.

« The Mirror » nous plonge de nouveau dans l’inquiétude et la peur avec ce rire en fond et cette musique obsédante. « Ruin » continue de jouer sur cet atmosphère inquiétant : le violoncelle dont le rythme évolue tout au long du titre n’est pas étranger à ce sentiment.

Après quarante minutes de voyage, le show se conclue par « La Llorona » : son rythme élevé, sa batterie puissante et le talent de David Michael Moote, en fait un titre phare de l’album ! Après quasiment 49 minutes de prestation, nous pouvons enfin souffler…

Sorti le 19 juin 2020
Label : Pride & Joy Music
Genre : Power Metal Symphonique

01. Overture Of Madness
02. Phantasia
03. Lost
04. Dance with Fire
05. Echoes
06. Where Falcons Fly
07. Nightmares
08. Book Of Shadows
09. The Mirror
10. Ruin
11. La Llorona

NOTRE AVIS

Operus fait figure de nouveau sur la scène du Power Metal symphonique. Pourtant, avec seulement un EP et deux albums studios, le groupe s'affirme déjà comme l'un des plus talentueux dans ce domaine. La qualité et le talent sont au rendez-vous. Permettons-nous une réserve cependant, concernant le rythme de l'album et la diversité des titres, un peu trop similaire à notre gout. Néanmoins, l'album s'écoute sans mal, laissant l'imaginaire de l'auditeur se perdre dans un déluge de décibels parfaitement orchestrés par une formation atypique, pétrie de talent...
Composition
8,5
Arrangements
9
Écriture
8
ClemPMF
ClemPMF
Issu d'un croisement entre le punk des Ramones et le Heavy de Def Leppard, ce poitevin aux goûts vestimentaires douteux trouve l'illumination musicale lors d'une ténébreuse soirée après la découverte du Power Germanique. Freedom Call et Axxis demeurent sa référence évidente, mais la scène italienne de Rhapsody fait de lui un homme volage.

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Operus fait figure de nouveau sur la scène du Power Metal symphonique. Pourtant, avec seulement un EP et deux albums studios, le groupe s'affirme déjà comme l'un des plus talentueux dans ce domaine. La qualité et le talent sont au rendez-vous. Permettons-nous une réserve cependant, concernant le rythme de l'album et la diversité des titres, un peu trop similaire à notre gout. Néanmoins, l'album s'écoute sans mal, laissant l'imaginaire de l'auditeur se perdre dans un déluge de décibels parfaitement orchestrés par une formation atypique, pétrie de talent...Operus - Score of Nightmares