C’est un genre dont on parle assez peu sur Power Metal France et qui est à vrai dire assez peu représenté dans le milieu. Pourtant, le Power « Néo-classique » a ses adeptes et mérite qu’on s’y attarde d’avantage. Et cela tombe bien puisqu’aujourd’hui on vous parle de « Camelot », le premier opus d’Ancient Knights…
Projet italien mené par Andrea Atzori et Marcel Knights, « Camelot » est présenté comme un « Metal Opera » basé sur la vie du Roi Arthur. On retrouve donc certains traits caractéristiques du genre, à commencer par la présence de plusieurs personnages du récit légendaire comme Mordred, la Fée Viviane, Uther Pendragon, ou encore les chevaliers de la Table ronde. A noter d’ailleurs que chacun des rôles est campé par un « guest », le plus célèbre d’entre eux étant Fabio Lione (Angra, Rhapsody), qui prête sa voix à Perceval.
Plus qu’un groupe, Ancient Knights s’apparente donc d’avantage à une véritable troupe de théâtre et on comprend mieux l’appellation de « Metal Opera » ». « Camelot » s’apparente comme un album que l’on s’imagine aisément joué sur scène, par des chanteurs costumés, avec des décors et une machinerie propres à l’Opéra ou à la comédie musicale. C’était d’ailleurs l’un des projets initiaux d’Ancient Knights mais qui a été abandonné faute de moyens.
Musicalement, certains morceaux ont conservé des traces de ce projet ambitieux : l’excellent « The Usurper » par exemple est un titre très narratif, presque parlé, dans lequel le chanteur/narrateur interprète le rôle de Mordred, le fils régicide.
On retrouve également des éléments plus traditionnels comme le Folk dans le titre « Camelot », interprété par Fabio Lione, ou encore du Power/Speed avec « Prophecy of the Magic Kingdom ».
« Camelot » est également bien servi par des musiciens et vocalistes de talent. Les virtuoses de la gratte ou du clavier s’en donnent à cœur joie sur des solos qui apportent une touche de puissance bienvenue à l’œuvre. Quant à la partie vocale, elle est assurée par le chanteur Goran Edman et la chanteuse Chiara Tricarico, qui se révèlent très complémentaires lors des duos.
L’ensemble est enrobé d’arrangements et de chœurs mais qui se montrent bien trop discrets pour apporter du corps ou un souffle épique qui fait un peu défaut.
En réalité, le vrai problème de « Camelot » c’est sa durée très famélique : sur les dix titres que compte l’album, trois sont des réenregistrements (dont deux en italien) et deux autres sont des instrumentales. Ne reste donc que cinq petites pistes à se mettre sous la dent. C’est peu.
Sorti le 10 janvier 2020
Label : Napalm Record
Genre : Metal Opera
01. March of the Ancient Knights
02. Secret Castle of Love
03. The Usurper
04. Forever (Light on me)
05. Camelot
06. Prophecy of the Magic Kingdom
07. Whispers in Shadows
08. Camelot (Italian Version)
09. Para Siempre (Verdadero Amor)
10. he Usurper (Vers. Duetto)
