[Trolls et Légendes 2023] Wind Rose, Týr et Heidevolk

De passage en Belgique le 7 mars 2023, Power Metal France s’est arrêté au Lotto Mons Expo pour profiter de la “Dream Card” programmée par le festival Trolls et Légendes 2023 à Mons : Heidevolk, Týr et Wind Rose.

Pour tout fan de Metal au sens large du terme, rien ne vaut le plaisir d’aller au contact d’une fosse au son de ses groupes préférés. L’expérience live, voilà ce qui nous anime ! Le vendredi 7 avril 2023, au Lotto Mons Expo (Belgique), l’excellent festival Trolls & Légendes organisait son premier concert du long weekend avec Heidevolk, Týr et Wind Rose. Une « Dream Card » pour seulement 30€. Retour sur cette soirée enchantée.

Cette année, Trolls & Légendes fêtait sa 10ème édition. Le temps d’un long week-end (du vendredi 7 au dimanche 9 avril), le festival porté par La Cuvée des Trolls (c’est de la bière, pour ceux qui ne picolent pas) propose à ses visiteurs de voyager dans les mondes imaginaires de la Fantasy, de rencontrer de grands auteurs, dessinateurs et illustrateurs du genre, de profiter de spectacles et d’animations, de découvrir un artisanat féerique de qualité, de plonger dans l’univers du jeu, de danser et même de chanter lors de concerts uniques….  

Sur ce dernier point, le mot « unique » n’est pas trop fort. Au total, 4 groupes pour lancer la première soirée de ce long weekend : Krakin’Kellys, Heidevolk, Týr et Wind Rose.

Organisé dans le fort sympathique complexe du Lotto Mons Expo, celui-ci dévoile une large scène filmée par 3 caméras (un plan large + deux plans backstage), qui diffusent les concerts en direct via deux écrans disposés de chaque côté de la scène. Au-delà de l’installation scénique, l’énorme point fort de la soirée, c’est la qualité du son. Bravo aux ingés sons qui ont fait le taf, un savoir-faire en voie de disparition à Paris (ceux qui étaient à l’Olympia le 30 janvier dernier pour le live de Wind Rose/Gloryhammer/Alestorm savent de quoi je parle). Enfin, j’ai envie de louer la qualité d’accueil des organisateurs et bénévoles du festival, toutes et tous d’une gentillesse sans pareil.

Heidevolk

On ne va pas parler de Krankin’Kellys pour une bonne raison : Nous n’y étions pas. Le groupe de celtic punk n’entrant pas dans les critères de Power Metal France, nous n’avons pas pris le temps d’assister à la prestation des namurois.

A contrario, nous ne voulions surtout pas rater la prestation des hollandais de Heidevolk, étant particulièrement amateurs des bataves. Heidevolk a cette faculté d’emporter son auditoire dans un monde bien à eux où chants liturgiques païens rencontrent la puissance d’un Folk Metal mélodique, en hollandais dans le texte. Une ambiance unique portée par un duo de voix saisissant ; j’ai nommé Jacco de Wijs et le petit dernier de la bande, Daniël Wansink. En live, la prestation de Heidevolk est bluffante, tant l’ambiance, l’atmosphère que dégage Heidevolk est enivrante, d’autant plus que la setlist proposée frôle la perfection : Ouverture avec « Hagalaz » et « Klauwen vooruit », interludes liturgiques avec « Schildenmuur » et « Wederkeer », mais aussi des gros classiques comme « Oeros », l’hymnique « A Wolf In My Heart », le célèbre « Sakseland » ou encore la canonique « Vulgaris Magistralis ». Vous aimez Heidevolk ? Vous les aimerez encore plus en live…

Týr

Il est 21h35, place à la formation que, personnellement, j’attendais avec impatience : la légende Týr. D’abord, Týr, c’est deux visages : celui du sempiternel Heri Joensen (guitariste, vocaliste et leader charismatique de la formation) et celui de son acolyte Gunnar Thomsen (bassiste), toujours aussi souriant sur scène. Le set commence très fort avec « Blood of Heroes », « Tróndur í Gøtu » et « Ramund hin unge ». A l’instar du hollandais pour Heidevolk, force est de constater que le féroïen de Týr est une merveille pour nos oreilles de métalleux avisés. Chez Týr, tout est question de mystique, d’énergie renvoyée à son public qui doit être particulièrement réceptif pour s’emparer de ce moment unique. Mais, problème, Týr s’est déplacé sans son crew. C’est donc Heri Joensen qui s’occupait lui-même de la technique, faisant des allers-retours entre son micro et son Mac entre chaque morceau… Difficile de saisir la magie du moment dans ces conditions. Ce constat scénique à rendu le set trop moribond par moment, avec des titres un peu trop longuets conjugués à des temps d’attente trop vastes. Par ailleurs, tant que l’on parle de ce qui n’a pas été, j’ai du mal à composer avec le départ de Terji Skibenæs (ex-guitariste) remplacé par le plus effacé Hans Hammer. Malgré tout, Týr a largement été capable de nous offrir des moments de magie au son de « Hail To The Hammer », « Evening Star », « Ragnars Kvæði », l’énormissime « The Lay of Thrym », et, bien sûr, les légendaires « By The Sword In My Hand » et « Hold The Heathen Hammer High ». Allez, on oublie les petits couacs, et on ne retient que le bon de ces légendes du genre.

Wind Rose

C’est l’heure. Le Main Event de la soirée, le clou du spectacle, préparez les épices ! Wind Rose débarque pour un set complet, soit 1h15 de bonheur sur la Montagne Solitaire. Au total ce sont 12 titres que joueront les italiens qui, comme à leur habitude, dégênent d’entrée « Army of Stones ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que le public est parfaitement réceptif au son des nains d’Erebor qui feront un carton jusqu’à la fin du set, en témoigne l’ambiance folle dans la fosse avec des circles pit, des walls of death et des mosh pit à gogo. En parlant du public, celui-ci a particulièrement été festif tout au long de la soirée, les wallons restant fidèles à leur bonne réputation. A noter tout de même un incident inattendu leur de « Art of War » : un spectateur s’est blessé après une lourde chute de l’autre côté des barrières, obligeant Francesco Cavalieri à stopper le titre pour s’acquérir de l’état de santé du malheureux. Plus de peur que de mal finalement. Parlons du set : une merveille !  On retrouve les classiques « Fellows of the Hammer », « Drunken Dwarves », l’hymnique « Gates of Ekrund » ou encore, ce qui me parait être le meilleur titre de la formation, « Mine Mine Mine! ». Ce titre a une saveur particulière, une aura spéciale. Epique à souhait, « Mine Mine Mine! » est un bijou de composition qui, en live, se traduit par un grand moment de partage entre Wind Rose et son public. Autre titre notable : « Together We Rise » ainsi que deux inédit en dehors des frontières italiennes : « The Battle of The Five Armies » et « Tales of War ». Enfin, que serait un concert de Wind Rose sans l’explosif « Diggy Diggy Hole » en guise de conclusion ?… Une manière idéale pour conclure ce gig et cette soirée réussie en terre belge. Merci Trolls et Légendes, merci Mons, merci la Belgique !

Résumé

Setlist :
1. Army of Stone 2. Fellows of the Hammer 3. Drunken Dwarves 4. Gates of Ekrund 5. Mine Mine Mine! 6. Together We Rise 7. The King Under the Mountain 8. The Battle of the Five Armies 9. The Art of War 10. Tales of War 11. To Erebor 12. Diggy Diggy Hole
FabPMF
FabPMF
Né d’un amour interdit entre un conteur nain et un dragon femelle, je n’ai jamais cessé de me passionner pour les Histoires épiques de l’Humanité qu’elles se soient produites sur notre monde ou dans les grimoires de l’enchanteur Eusæbius… Mes références : Sabaton / Helloween / Blind Guardian / Demons & Wizards