Passionné d’Egypte Ancienne, Amon Sethis sort un troisième album sur le thème de la reine Nitocris. Intitulé “Part 0 – The Queen With Golden Hair”, les français inventent, construisent, imaginent la légende de cette reine à travers un album de Power Prog symphonique aux orchestrations hollywoodiennes.
“Part 0 – The Queen With Golden Hair” est le prequel des deux premiers albums d’Amon Sethis : “Part I – The Prophecy” (2011) et “Part II- The Final Struggle” (2014). Les deux opus racontent l’histoire des enfants de la reine Nitocris : Ateravis et le bien nommé Amon Sethis.
Rares sont les sources de l’existence de la reine Nitocris, les historiens eux-mêmes ne sont pas en capacité de l’affirmer. Légende ou réalité, qu’importe ! Car à travers sa discographie, Amon Sethis imagine l’histoire de la 7ème dynastie égyptienne. Le 12 décembre 2020, un nouveau chapitre s’écrit avec “Part 0 – The Queen With Golden Hair”.
Ce nouvel opus est un véritable voyage. Le titre éponyme “The Queen With Golden Hair” résonne déjà comme une démonstration. Epique au possible, il dévoile des symphonies pharaonesques, des chœurs relevés et un chant clair digne des plus grands de la discipline. C’est un titre complet, complexe même, et incroyablement bien orchestré.
Le point fort de cet album, ce sont les arrangements et le travail des claviers réalisés par Elliot Tordo. Il est parvenu à emmener Amon Sethis sur un terrain que la formation n’avait pas foulé sur les deux albums précédents. C’est un album au son hollywoodien, doublé d’une histoire calibrée par le grand écran.
Autre merveille de composition : l’excellent “The Secret Letter”. A la foi symphonique, Heavy, et transcendantal, nous avons là les ingrédients d’un bon titre de Power Prog. Et que dire de “The Rise of Aoutef’s Army” ? Titre assez Heavy, Julien Tournoud (chanteur) en profite pour changer de registre, oscillant entre le chant grave et le chant clair avec une facilité déconcertante. D’ordre général, le travail vocal de Julien est extrêmement précis et travaillé, allant même jusqu’à growler sur certains morceaux dont le ravageur : “Desert Storm”. Ecoutez cette ligne de basse remarquablement bien gérée par Laëtitia Bertrand, soutenue par des chœurs épiques au possible. Une merveille de composition !
Autre point fort, il s’agit d’un album assez varié. Lors de notre interview avec Amon Sethis, Olivier Billoint (guitariste) louait cette variété dans le son, ce qui nous permet de suivre l’histoire écrite et racontée par Julien Tournoud au rythme des compositions.
[INTERVIEW : Amon Sethis – L’apothéose du Power Prog]
Là où le bât blesse (car oui, il y a quand même un défaut), c’est que l’album est quand même un peu long : 1h18 de voyage ! Dommage car l’auditeur peut avoir tendance à décrocher sur la fin…
Bien mal leur en prendrait car dans la dernière partie de l’album, nous avons droit à deux autres pépites à commencer par “Mask of Wrath” avec un Sébastien Perrad (batterie) qui envoie la sauce, un Olivier Billoint tranchant (quel solo) et cette mélodie envoutante en arrière-plan assurée par Laëtitia Bertrand (basse).
Enfin, il serait dommage de passer à côté de “The Blood Red Temple”, premier single de l’album, peut-être le plus simple dans sa composition, mais sans doute aussi le plus efficace.
Sortie : 12 décembre 2020
Label : Auto-produit
Genre : Power Prog symphonique
1. The Legacy Form the Past (Intro)
2. Nitocris the Queen with Golden Hair
3. My Sister, My Love, My Pharaoh
4. The Conspiracy
5. The Secret Letter
6. The Rise of Aoutef’s Army
7. Lost in the West
8. Desert Storm
9. Osiris, God of the Dead
10. Mask of Wrath
11. By the Torture
12. Eternal Love
13. The Blood Red Temple
14. From Dust to the Stars
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