Chronique de « The Universal Realm »
La grande famille du Power Metal tricolore accueille un nouveau membre avec Aedan Sky, qui vient de sortir un premier album fort prometteur…
Aedan Sky est un nouveau groupe de Power Metal français mais si vous avez l’oreille fine ou que vous avez un peu suivi l’actualité, vous avez dû remarquer un style qui se rapproche assez de celui d’un grand nom du Power français, Galderia. Et pour cause, Aedan Sky est le nouveau projet de Sébastien Chabot, qui officie également au chant et à la gratte dans Galderia et qui fourbie aussi ses armes chez Kingcrown. On le disait : le Power est une grande famille.
Présenté comme un space opera, « The Universal Realm » est un concept album qui met en scène le personnage central de Sky et qui raconte son odyssée pour s’extirper d’une force mystérieuse qui a piégé l’humanité dans une réalité qui n’en est pas vraiment une (un peu à la sauce Matrix, pour ceux qui ont vu le film).
L’histoire est donc racontée au fil des chansons et c’est évidemment sur ces dernières que nous allons maintenant nous pencher.
Des hymnes Power à foison
Après une première piste introductive qui laisse présager d’un voyage planant à travers la galaxie, l’album démarre en force avec « Call of the Universe », qui nous plonge immédiatement dans l’univers ultra mélodique et puissant d’Aedan Sky.
Le groupe revendique l’héritage des mythes fondateurs du Power, Helloween en tête, et cela se ressent : le rythme est soutenu, les riffs tranchants et les refrains haut perchés.
Cette entrée en matière réussie se poursuit avec « A Kingdom to the Stars » mais c’est surtout avec l’enchaînement « Gate of Skies » / « Beyond the Vortex of Time » qu’Aedan Sky laisse parler son talent.
Le premier morceau est un bijou de Power Metal porté par un refrain à tomber par terre qui dégage une énergie ultra communicative. « Gate of Skies » est un véritable hymne soutenu par des guitares et des arrangements qui lui offrent un ton bougrement épique.
Le second affiche un tempérament bien plus Heavy avec des guitares qui prennent de la place mais qui ne servent qu’à propulser dans la stratosphère un refrain là aussi sacrément efficace. Le solo et le pont au piano apportent également de la profondeur au titre.
Un album sans fausse note
Alors que se profile déjà la seconde partie d’un album relativement court (36mins pour dix morceaux dont deux instrus), la seule inquiétude qui nous traverse l’esprit à ce moment-là est de savoir si le reste du voyage sera aussi passionnant que le début.
La réponse arrive rapidement avec « From the Ashes to the Light », qui prend le contre-pied des premiers morceaux avec son tempo plus mesuré et surtout sa structure plus complexe qui en fait clairement le titre le plus abouti de l’album. L’énergie positive qui s’en dégage est à mettre en rapport avec l’arrivée du personnage principal dans un univers à la beauté apaisante.
«Land of Paradise» reprend le chemin du Power/Speed avec ses guitares galopantes mais se dote également d’un refrain très sympho avec ses chœurs puissants qui viennent accompagner le chant principal.
Après une deuxième piste instrumentale, l’album se termine avec un autre excellent titre de Power, « Illumination » et par « The Universal Realm », une ballade qui vient conclure de fort belle manière un album fabuleux du début à la fin.


