Stratovarius en concert à Paris 2023

Une tempête glaciale nordique a ravagé les terres du Bataclan, les deux titans finlandais du Power Metal étaient de retour réunis et c’était surprenant à tous les égards !

Le 26 octobre 2023, Stratovarius, en compagnie de Sonata Arctica, ont interprété un set court mais intense à tel point que les fans en redemandaient. Le berceau du Power Metal au style néo-classique a conquis le Bataclan haut la main !

Malheureusement, la date à Paris a été gâchée par un groupe français qui est venu troubler le set des deux groupes finlandais… Ce qui a coupé court à toute l’ambiance du show… Explications !

Sonata Arctica, la naissance d’un nouveau groupe

La naissance d’un nouveau groupe ? Oui, vous avez bien lu le titre ! Et pourtant, on parle bien du même Sonata Arctica qui existe depuis 1999 !

Depuis une dizaine d’années environ, Sonata Arctica n’a jamais été incroyable en live, les musiciens sont mous et donnent l’impression qu’ils n’ont pas envie d’être là, bref il n’y a aucune ambiance. Mais ce soir-là, on a eu droit un show d’une toute autre qualité, à tel point qu’on a effacé de notre mémoire les tournées précédentes si on les avait vu auparavant.

On sait que le groupe a sorti le single « First in Line » il y a quelques semaines, un très bon titre de Power qu’on n’a pas eu l’opportunité d’entendre de leur part ces dernières années. Ce titre rappelle la belle époque des quatre premiers albums, et le groupe l’a d’ailleurs interprété tout en étant très heureux de jouer ce soir-là.

L’ambiance était donc au rendez-vous, les musiciens prenaient du plaisir à jouer sur scène et Tony Kakko semblait avoir retrouvé les traits de sa personnalité faisant de lui un chanteur authentique.

Le set était rempli de classiques de la belle époque, ce qui a fait bouger les foules satisfaites d’entendre leurs titres favoris. Le concert a commencé avec « Black Sheep », le titre a été interprété plus lentement que sur la version studio mais ça a été une réussite pour amener l’ambiance au public. Les titres « 8th Commandment », « Fullmoon » ou encore « The Cage » ont bien sûr mis le feu.

Un concert de Sonata Arctica sans ballades ne peut pas exister. Certains diront « malheureusement », mais ce soir-là ce n’était pas le cas car on eu droit à l’excellent « Replica » et bien entendu à l’unique « Tallulah », de quoi bien faire chanteur un public qui connaissait les paroles par cœur.

Oui, Sonata Arctica a vraiment donné la sensation d’être un tout nouveau groupe sur scène. On a vraiment été transportés par la qualité du show. La fin avec « Don’t Say a Word » suivi de l’outro « Vodka » est arrivée trop tôt. Les fans en redemandaient encore.

Stratovarius, entre modernité et gloire d’antan

Cela faisait un moment que Stratovarius n’était pas passé en France. Il y a 5 ans, le groupe était passé à Grenoble afin d’assurer la première partie de Tarja. Mais cela fait exactement 8 ans que Stratovarius n’a pas fait de tournée en étant en tête d’affiche. Nous les attendions depuis un moment et eux aussi ne souhaitaient que repartir en tournée.

Quand on connaît la carrière de Stratovarius, on sait que le groupe a connu l’excellence de « The Fourth Dimension » jusqu’à « Elements ». Ensuite, depuis le départ de Timo Tolkki, on sait que le groupe a ajouté une touche plus moderne à sa musique, en proposant des albums néanmoins très bons, mais différents de la belle époque malgré tout.

Le concert a démarré par le titre éponyme du dernier album en date « Survive ». Le puissant riff de ce morceau a scotché son public par la présence imposante des musiciens et un Timo Kotipelto en forme vocalement. L’ambiance était déjà au rendez-vous.

En live, Stratovarius fait plaisir à ses fans en interprétant une quantité de classiques, que ce soit « Eagleheart », « Paradise » ou même le sublime « Father Time ». La foule se laissait transporter par l’atmosphère agréable apportée par le groupe. La puissance et la rapidité sont toujours autant maîtrisées même après tant d’années. La voix de Timo Kotipelto reste d’une justesse impeccable même s’il tient moins longtemps les notes longues sur « Father Time ».

Qui dit nouvel album dit nouveaux titres à jouer. Les deux singles « World on Fire » et « Frozen in Time » ont été brillamment interprétés. Si l’on reste dans l’ère moderne, le titre « Unbreakable » a fait sauter de joie son public par son thème dynamique et entraînant.

Enfin, Stratovarius a bien entendu joué son hit « Black Diamond », où les dialogues de solos entre le clavier de Jens Johansson et la guitare de Matias Kupiainen étaient d’une précision impressionnante tout comme la technicité vocale de Timo Kotipelto était similaire à celle d’il y a 26 ans sur la version studio.

On notera plusieurs choses sur le show de cette soirée. Déjà, Jani Liimatainen (ex-Sonata Arctica, Cain’s Offering) a remplacé Lauri Porra à la basse pour cette tournée. Puis, avant d’entamer la dernière chanson (le tube « Hunting High and Low »), le groupe a dit au public : « on devait jouer plus longtemps, mais bon vous savez ce qu’il s’est passé… ». Parce que oui, Stratovarius c’était vraiment bon en live, on aurait aimé que ça dure plus longtemps, comme pour Sonata Arctica. Que s’est-il passé alors ? Réponse juste en bas !

Sortilège, un maléfice portant bien son nom

Sortilège. Voilà la réponse tant attendue. C’est bien ce groupe est venu foutre la merde sur la date française de la tournée.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe, Sortilège est un groupe de Heavy Metal traditionnel français des années 80. Le groupe avait sorti deux albums au fil de la décennie est s’est dissous ensuite en 1986. C’est alors qu’en 2019 le groupe a décidé de se reformer.

Rappelons déjà ce qui s’est passé lors du festival de Vouziers en 2019. A l’affiche il y avait un bon nombre de groupe de Heavy français comme Existance ou Titan, en plus de deux groupes étrangers (Freedom Call et Satan). Alors que Sortilège venait à peine de se reformer, ils ont négocié avec la production pour pouvoir se retrouver en tête d’affiche. Rien que ça ! Et, cerise sur le gâteau, les mecs n’avaient pas répété, rien n’était préparé correctement, le concert était une catastrophe, surtout après six groupes qui sont passés juste avant. C’était carrément du gros foutage de gueule !

Qu’en est-il de la tournée avec Stratovarius et Sonata Arctica ? C’est très simple, normalement, durant la tournée, c’était Induction qui ouvrait le bal pour les deux groupes finlandais. Pour ce qui de la date française, Induction n’était pas là et c’est alors Sortilège qui a été appelé en guise de première partie. Vous avez bien lu « première partie » ? Il s’avère qu’un changement brutal a eu lieu.

Trois jours avant le concert, il est annoncé sur l’événement Facebook que Sortilège jouera en dernier. Rien qu’à ce moment-là, une vague de commentaires négatifs a ressurgi sur la publication de l’événement. On tient également à rappeler que, lorsque l’on avait partagé, il y a quelques mois, la new sur Facebook concernant la tournée, Sortilège nous a répondu en commentaire qu’ils étaient en « co-headliner ». Quand on sait comment est le groupe humainement, on aurait pu se douter qu’il se passait quelque chose d’étrange.

Là où on a très bien remarqué le coup monté par Sortilège, c’était rien qu’avant d’entrer dans la salle du Bataclan. Sur les flyers qui étaient distribués dans la file, il n’y avait que de la pub pour Sortilège, que ce soit leurs futurs concerts ou bien leur nouvel album.

On reprécise une dernière fois qu’il s’agit d’un groupe de Heavy français, il n’a rien à faire sur la tête d’affiche d’une tournée qui s’intitule « The Nordic Power Metal Titans ». Sortilège s’est clairement servi de Stratovarius et Sonata Arctica pour jouer au Bataclan. Le pire de tout ça, c’est que les deux groupes finlandais l’ont appris le jour même qu’ils devaient réduire leur setlist et qu’ils joueraient avant Sortilège. C’est carrément honteux d’agir de la sorte ! Le pire de tout ça c’est que Sortilège a dit « merci au Bataclan, c’est grâce à vous qu’on est là ce soir », c’est juste malhonnête.

La plupart des fans ont exprimé leur mécontentement durant la soirée, et la moitié du public s’est vidée après Stratovarius. Ce qui s’est passé est très grave. C’était important pour nous d’en parler, nous nous arrêterons là sur cette review. C’est dommage pour Stratovarius et Sonata Arctica qui, eux pour le coup, ont clairement assuré.

Résumé

Setlist :
Sonata Arctica : 1. Black Sheep 2. First in Line 3. I Have a Right 4. Replica 5. 8th Commandment 6. Tallulah 7. Fullmoon 8. The Cage 9. Don't Say a Word Stratovarius : 1. Survive 2. Eagleheart 3. World on Fire 4. Paradise 5. Frozen in Time 6. Father Time 7. Black Diamond 8. Unbreakable 9. Hunting High and Low
BenPMF
BenPMF
Musicien à ses heures perdues passionné de Power, les mélodies et orchestrations épiques illuminent son bonheur. Ce barde des temps modernes puise son inspiration du côté de Helloween et de Gamma Ray sous un air joyeux de Freedom Call. Son univers s’élargit aussi autour des contrées imaginaires de Stratovarius, Dragonforce, Avantasia, Rhapsody, Blind Guardian… Et bien d’autres encore !