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Serious Black – Suite 226

Voilà plus de trois ans que les fans de Serious Black étaient privés des suites de l’aventure du personnage fictif du groupe M.Nightmist. Le groupe de Power Mélodique allemand fait son retour cette année avec « Suite 226 », leur nouvel album studio !

Un super groupe de Power metal

Fondé en 2014, Serious Black peut se targuer de réunir à sa fondation de grands noms du Power Métal : Alex Holzwarth (passé par Rhapsody et Avantasia), Thomas Stauch (ex Blind Guardian) ou bien encore Roland Grapow (ex Helloween). Mais ça, c’était avant. Pour la composition actuelle, nous retrouvons Urband Breed (ex-chanteur de Bloddbound de 2004 à 2010), Ramy Ali (ex-batteur de Freedom Call de 2013 à 2018) ou bien encore Mario Lochert de Visions of Atlantis.

Une telle composition s’annonçait comme une garantie : celui d’un Power Metal ultra mélodique, efficace, aux compositions assurées. Oui mais voilà, aligner des musiciens confirmés n’est pas gage qualité. Le nouvel album de Serious Black intitulé « Suite 226 » en est la démonstration…

Un album concept

Sur cet album, il est question d’un homme, M.Nightmist, enfermé dans la chambre 226 d’un hôpital psychiatrique, en proie à des délires et des hallucinations. Notre héros développe dans sa tête un monde imaginaire dans lequel il est le seigneur d’une forteresse en lutte contre des ennemis extérieurs. À travers cet album, l’auditeur suit ses mésaventures, ses délires, ses angoisses mais aussi ses prises de consciences de n’être qu’un prisonnier de cette chambre 226, aux mains de psychiatres qui le tourmentent.

Plus nous avançons dans l’album, plus les chansons retracent la folie de M.Nightmist, et sa volonté de s’évader. Si l’histoire a le mérite d’être originale et intéressante, la musique et les paroles manquent d’inspiration. En effet, les textes se résument en une succession de paroles qui ne développent que trop peu le thème de la psychiatrie et du délire de M.Nightmist. Le titre phare de l’album « Let Me Go », censée présenter les bases de l’histoire, est un bon exemple.

Un album inégal

La force de l’album ?  Les prestations de Urban Breed derrière le micro qui varie les différents timbres : On baigne dans l’angoisse sur la chanson « Castiel » avec une voix très clair et haute bien secondée par la batterie et la guitare ; dans la folie sur « When the Stars Are Right » avec un tempo rapide ; ou dans le mélodique sur le très entraînant « Fate of All Humanity ». Nous sommes également emballés par ses qualités vocales sur « We Still Stand Tall » suppléé par une musique futuriste et électronique.

Mais pour le reste ? Le tempo des titres varie peu musicalement, l’absence de claviériste sur cet album au profit d’une musique mixé électroniquement s’en fait ressentir. L’ensemble de l’album reste ultra mélodique mais le côté épique et Heavy que l’on aime tant est quasi absent. La balade « Come Home » et ses guitares au son mélancolique est ennuyeuse et apporte peu à un album qui manque de punch, de force et de grands refrains.

L’album se conclue par la chanson éponyme de l’album, « Suite 226 », longue de plus de 8 minutes, la plus intéressante de l’album du fait de ses nombreuses variations de rythmes. Les guitares lourdes symbolisent la rage et le désespoir de M.Nightmist, qui, bercé par un rythme davantage épique se rêve à une évasion de sa cellule. Le titre se termine par un long passage mélancolique réussie sur la soif de liberté.

Sorti le 31 janvier 2020
Label :
AFM Records
Genre : Power Metal

01. Let Me Go
02. When The Stars Are Right
03. Solitude Etude
04. Fate Of All Humanity
05. Castiel
06. Heaven Shall Burn
07. Way Back Home
08. We Still Stand Tall
09. Come Home
10. Suite 226

NOTRE AVIS

Serious Black présente et développe des histoires et thèmes intéressants qui ne laissent pas insensibles et piquent même la curiosité. Il est néanmoins dommage que cet intérêt ne se concrétise pas dans ses chansons. Ces dernières demeurent trop mélodiques, avec trop peu de variations musicales et de sons dignes d’un bon album de Power. L’album reste cantonné à un son plutôt Hard Rock avec un fond de musique électronique artificielle. Les talents vocaux de Urban Breed demeure la vraie force de l’album. Malheureusement, la qualité d’écriture et l’homogénéité musicale laisse un goût d’inachevé à « Suite 226».
Composition
7
Arrangements
6
Écriture
6
ClemPMF
ClemPMF
Issu d'un croisement entre le punk des Ramones et le Heavy de Def Leppard, ce poitevin aux goûts vestimentaires douteux trouve l'illumination musicale lors d'une ténébreuse soirée après la découverte du Power Germanique. Freedom Call et Axxis demeurent sa référence évidente, mais la scène italienne de Rhapsody fait de lui un homme volage.

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Serious Black présente et développe des histoires et thèmes intéressants qui ne laissent pas insensibles et piquent même la curiosité. Il est néanmoins dommage que cet intérêt ne se concrétise pas dans ses chansons. Ces dernières demeurent trop mélodiques, avec trop peu de variations musicales et de sons dignes d’un bon album de Power. L’album reste cantonné à un son plutôt Hard Rock avec un fond de musique électronique artificielle. Les talents vocaux de Urban Breed demeure la vraie force de l’album. Malheureusement, la qualité d’écriture et l’homogénéité musicale laisse un goût d’inachevé à « Suite 226».Serious Black - Suite 226