Tungsten – The Grand Inferno

Les suédois de Tungsten sont de retour ! « The Grand Inferno » permet au groupe de passer un cap et marque un renouveau en puisant son inspiration à travers différents styles rendant le contenu final très intéressant ! Ce quatrième album saura satisfaire un large public !

Tungsten, entre modernité et accents Folk

Tungsten a été à l’origine fondé par Anders Johansson, principalement connu pour avoir longtemps été le batteur d’Hammerfall mais aussi d’Yngwie Malmsteen. Avec ses deux fils Karl et Nick, ils ont fondé ce projet Power Metal père et fils, en plus d’être accompagné par le chanteur Mike Andersson.

Les trois premiers albums du groupe ont posé les bases d’un style Power mâtiné de Heavy et de sonorités Folk, composés en toute simplicité, mais très prenants sur le plan des refrains et des mélodies. Le quatrième album ne déroge pas à la règle mais marque un nouveau tournant avec un ensemble musical totalement retravaillé.

Un renouvellement très attendu

Jusqu’à présent, Tungsten a toujours composé sans rechercher une grande technique musicale, mais arrivait malgré tout à faire en sorte que les morceaux restent bien en tête après chaque écoute. L’avant-dernier opus « Bliss » était un bon exemple avec des titres efficaces dans ce domaine tels que « Afraid of Light » ou encore « On the Sea ».

Après trois albums, le risque pour le groupe était de rester bloqué dans une redondance extrême tant le style ne se renouvelait pas forcément. Mais « The Grand Inferno » a pris la sage décision de marquer un renouvellement très attendu avec diverses influences de nouvelles sonorités jamais apparues avant.

Le premier morceau « Anger » démarre de façon surprenante avec un ensemble très moderne se rapprochant même du Metal Industriel. Ce n’est pas non plus à un morceau à la Rammstein ou à la Rob Zombie, étant donné le refrain de Power moderne, mais les éléments électroniques ne se rapprochent pas d’Amaranthe non plus.

Tungsten n’a jamais sonné aussi moderne auparavant, et ce n’est pas un reproche puisque cela fonctionne très bien. « Lullaby » est un parfait exemple en ce qui concerne les éléments modernes, le refrain chanté en guise d’intro par une voix féminine et repris ensuite par Mike Andersson apporte une belle dynamique.

L’ajout d’un growl comme on pourrait le retrouver chez des groupes dits « Mélodique moderne » tels qu’Amaranthe sur « Falling Apart » prouve aussi que Tungsten a cherché la nouveauté. Il en est de même pour « Chaos » qui oscille entre orchestrations spatiales et éléments électroniques.

Sans négliger les bonnes habitudes

Bien entendu, Tungsten ne néglige pas ses bonnes habitudes. On retrouve encore une fois des refrains qui se retiennent aisément parmi tous ces titres présents sur ce quatrième opus. Et encore une fois, on retrouve, comme par le passé, des sonorités proches du Folk avec des mélodies simples à mémoriser.

L’intro puissante à la batterie de « Blood of the Kings » conduit progressivement à un morceau très dynamique au refrain de Power moderne très mémorisable à la manière d’un Sabaton.

Même si le renouvellement musical est très mis en avant, « The Grand Inferno » est fidèle à ce que Tungsten a pu faire par le passé avec l’atmosphère Folk. « Walborg » rappelle ce que le groupe a fait sur les précédents opus, la technique améliorée et le renouveau en plus ici toutefois.

C’est vraiment plaisant de savoir que Tungsten a décidé de prendre des risques en proposant d’éléments musicaux variés tout au long de l’album, sans pour autant faire table rase du passé. Tout ce renouveau peut également se fondre parfaitement avec les sonorités Folk des précédents albums. Le morceau « Sound of a Violin » est très réussi sur ce point. En tout cas, l’ambiance apportée par ce quatrième opus est très prenante !