Veonity – The Final Element

Après avoir obtenu les quatre éléments et triomphé divers combats avec « Elements Of Power », la quête de notre jeune héros continue et celui-ci gagne en puissance de façon magistrale avec « The Final Element » ! Veonity nous transporte dans cette suite à travers un Power Metal pur jus d’une qualité indéniable qui saura convaincre n’importe quel fan du genre !

Veonity, un line-up stable rare

La plupart des groupes, même parmi les plus grands, ont connu des changements de line-up à un moment de leur histoire. Rares sont les formations qui sont restées identiques du début à la fin. Ce n’est même pas le cas des pionniers du Power Metal Helloween, bien que chaque changement ait pu être stable selon les périodes.

En revanche, Veonity vient de fêter ses 10 ans de carrière et son line-up est resté stable depuis toujours, même si un léger renouveau a eu lieu pour le nouvel album « The Final Element ». En effet, Anders Sköld, originellement au chant et à la guitare, a décidé de laisser sa voix à un nouvel arrivant : Isak Stenvall (ex-Lancer). Le line-up reste donc le même mais s’agrandit. Et il s’agit plutôt d’une très bonne chose vous verrez !

Les descendants des rois allemands

En 10 ans de carrière, la formation suédoise a su proposer divers albums variés qui ont su forger les caractéristiques du groupe. Après un premier pas mal assuré avec « Gladiator’s Tale » manquant de personnalité, Veonity a su se rattraper et plaire aux fans de Power avec « Into The Void ». Progressivement, le troisième album « Legend Of The Starborn » s’est très vite démarqué comme étant une perle du genre tout groupe confondu, jusqu’à proposer un album plus simple (« Sorrows ») pour repartir finalement au galop (« Elements Of Power »).

Globalement, peu importe l’univers évoqué au sein des albums, ce qu’on retient de Veonity, c’est du Power classique de la même veine que les rois allemands Helloween, ou encore Gamma Ray, avec en prime la possibilité d’ajouter une sauce suédoise. Le groupe a su se démarquer grâce à la voix d’Anders Sköld facilement reconnaissable ainsi qu’à leurs hymnes remarquablement puissants entre autres.

Sixième album pour le groupe, « The Final Element » marque un renouvellement avec l’arrivée du nouvel acolyte Isak Stenvall qui, au timbre de voix presque similaire mais plus cristallin, apporte une nouvelle facette en terme de puissance. Après « Premonition » une intro épique comblée de chœurs guerriers, le riff Speed et technique de « Chains of Tyranny » évolue vers un refrain de Power Metal pur jus parfait pour nous convaincre de la suite de l’opus.

Très rapidement, au fil de plusieurs écoutes de « The Final Element », on se rend compte que Veonity fait partie de ces rares groupes pouvant être les descendants d’Helloween, Gamma Ray ou Edguy. Cet album est rempli d’hymnes mémorables et prenants comme le font les grands noms allemands. Il suffit d’écouter « Carry On » pour confirmer cela et son refrain hymnique combiné de chœurs puissants rappelant Kai Hansen et ses confrères de Gamma Ray. Ce morceau se place parmi les meilleurs de Veonity tout album confondu, tout comme « Powerstone » par son énergie sublime et positive donnant d’emblée le sourire.

Sans oublier leurs racines suédoises

Parmi tous ces hymnes surpuissants présents au sein de cet album, l’inspiration allemande demeure sans aucun doute une évidence, entre le côté Speed mélodique et les refrains tous autant catchy les uns que les autres. Mais Veonity puise également ses influences ailleurs et particulièrement au sein de ses racines d’origine.

Le mid-tempo « Riders of the Revolution » suit beaucoup le schéma d’écriture de la vague Heavy/Power suédoise. Le caractère guerrier rappelant les débuts d’Hammerfall, par ses chœurs et son riff Heavy, donne cette envie de lever le poing en l’air ou de brandir son épée.

Pour rester dans la catégorie mid-tempo, « Heart of a Warrior » démarre par une batterie puissante façon « Over the Hills and Far Away » de Gary Moore, suivie d’un thème mélodiquement Folk à la guitare, jusqu’à arriver à un refrain épique parfait pour le live entre ses paroles simples et ses chœurs à faire le public.

Résultat : un chef d’œuvre épique !

« The Final Element » est un album rempli d’hymnes de Power du début à la fin, ça vous l’avez bien compris. Pas de ballades, pas de longs morceaux de 10 minutes environ qui conclut l’album. Non, rien de tout ça ! Uniquement des hymnes, et en plus de ça aussi variés les uns que les autres ! La redondance est esquivée avec succès !

Précisons autre chose, comme on l’a dit c’est du Power Metal à l’ancienne, celui d’origine, digne d’Helloween, celui qui était nommé avant « Speed Mélodique ». Pas d’orchestrations épiques façon Rhapsody, ni de synthé néo-classique proche de Stratovarius, ni d’éléments modernes à la Beast In Black etc. Rien de tout ça encore une fois !

Une dernière chose, juste avant on a dit que le troisième album « Legend Of The Starborn » était une perle. Et c’est vrai ! Mais alors Veonity a vraiment frappé encore plus fort que celui-ci avec son dernier opus ? Il semblerait oui, et de façon remarquable. Mention honorable à tous les hymnes composés sur cet album, notamment à « Powerstone », « Carry On », « Warriors Code »…

Mais mention honorable à un en particulier ! Vous ne voyez pas lequel ? Il a fait office de premier single : « The Fifth Element ». Là où beaucoup d’hymnes sont incroyablement mémorables au sein de l’album, ce dernier mérite clairement la palme d’or. Cet hymne plus qu’épique, cette précision au niveau du rythme Speed et des mélodies, la justesse impeccable du chanteur, les chœurs juste brillants… Tout est là et fonctionne à merveille. Quel refrain juste magnifique, qui accentue encore plus son lot d’émotions à la fin, entre le ralentissement de tempo suivi du final a cappella à la manière d’un « Land of the Miracle » d’Edguy. Une belle conclusion pour notre héros qui a accompli sa quête haut la main !