Au sortir du concert d’Alestorm sur la Mainstage 2, c’est assoiffé, écrasé par un soleil de plomb, et épuisé par les innombrables slameurs passés au-dessus de nos têtes que nous nous dirigeons vers les abreuvoirs, histoire de rester encore vivant pour la suite qui s’annonce toute aussi violente.
Après avoir repris des forces, nous suivons tranquillement la voie vers la Temple, une scène qui nous offre toujours un spectacle à la hauteur de nos attentes, en témoigne les formations que nous avons pu y suivre cette année comme Rotting Christ, Abbath, Borknagar, etc. Pourtant, c’est d’abord sur l’Altar que nous nous arrêtons, car Flotsam & Jetsam est en plein set. Pas le temps de rester jusqu’au bout, on se met en place pour le nouveau combat qui nous attend : Ensiferum.
C’est la deuxième fois en quelques semaines que nous sommes amenés à suivre la prestation des Finlandais qui étaient de passage à Paris en avril dernier. Mais là, la messe est différente, l’ambiance est plus musclée, nous sommes au Hellfest !
[À lire : Ensiferum – Elysée Montmartre]
Pour les septiques qui se demandent pourquoi traiter un groupe comme Ensiferum dans le registre du Power Metal, je vous invite à consulter notre chronique de leur excellent dernier album :
[À lire : Ensiferum – Thalassic]
D’ailleurs, c’est sur un hymne de cet album que s’ouvre le set du jour avec « Rum, Women, Victory ». “Thalassic” sera particulièrement bien représenté avec au total 4 compositions si on ajoute « Run From The Crushing Tide », « For Sirens » et « Andromeda ». Ces 4 titres sont l’occasion de rappeler à quel point Pekka Molin (le petit dernier de la bande, arrivé en 2020 pour prendre le clavier et assurer certaines lignes de chant) offre à Ensiferum une autre prestance. Quelle performance du garçon, qui, tout en discrétion, vole presque la vedette aux charismatiques Markus Toivonen (guitare), Petri Lindroos (guitare et chant) et Sami Inkka (basse). Avec son chant clair qui vient soutenir le chant guttural de Lindroos, un titre comme « Run From The Crushing Tide » par exemple est une petite révolution dans le répertoire d’Ensiferum. Et bordel, quelle ambiance dans la fosse !
Ensiferum n’en oublie pas pour autant les gros classiques comme « Token Of Time », l’énormissime « One More Magic Potion », ou encore le légendaire « In My Sword I Trust ». Autres titres incontournables du répertoire du « Porteur d’épée » : « From Afar » qui a fait littéralement exploser la fosse, avant que celle-ci ne se transforme en langskip géant sur « Lai Lai Hei », un langskip qui sera pris dans la tournade d’un Circle Pit sur le dernier tiers de la chanson. Enfin, c’est sur la déferlante « Iron » que se conclura le set, forcément trop court pour les fans que nous sommes…
Ensiferum a retourné la Temple et nous, on scrute déjà un prochain passage en France et, qui sait, peut-être aussi un prochain album ?…
SETLIST :
- Rum, Women, Victory
- Token of Time
- One More Magic Potion
- Run From the Crushing Tide
- For Sirens
- In My Sword I Trust
- From Afar
- Lai Lai Hei
- Andromeda
- Iron
