Chronique de « Knightclub », nouvel album de Feuerschwanz
Le groupe au nom imprononçable – mais diablement efficace – s’inscrit plus que jamais dans la cour des grands avec ce nouvel album qui est une ode à la fête et à l’heroic fantasy
Lancé en 2004, le groupe allemand a dévoilé en août 2025 son 13ème album ! Groupe de Folk metal, nos amis teutons ne cessent de filtrer avec le Power metal de par les thèmes abordés dans ses chansons, et de par son style épique et mélodique.
La marque de fabrique de Feuerschwanz c’est son côté festif et sa capacité à fabriquer des chansons à hymnes. Dans « Knightclub », le groupe enchaine les titres qui donnent envie de se déhancher et de chanter à tue tête. Sans tomber dans le côté grivois et paillard d’Alestorm et de ses blagues pas toujours drôles, Feuerschwanz combine de manière intelligente les rythmes légers et mélodiques avec un style pop aussi fameux que des friandises. Toujours prêt à nous faire lever poing accompagné d’une pinte, Feuerschwanz a trouvé la recette idéale suscitant une adhésion évidente à un public et à des fans toujours plus nombreux.
Un album pour nous faire danser
Feuerschwanz frappe fort dès l’ouverture avec le titre « Knightclub », chanson aux inspirations folk metal. Le titre tire sa force d’une mélodie particulièrement dansante et joyeuse. Sorte de boite de nuit pour chevaliers, ce knightclub fédère nos valeureux guerriers autour de valeurs fédératrices telles que la fête et le partage.
Si les chansons n’ont pas forcément de cohérences en terme d’histoire, on reste globalement toujours sur le même thème : celui des chevaliers / vikings / guerriers, prêts à s’éclater autour d’une chope de bière puis à aller se battre contre des créatures fantastiques et de sombres sorciers.
Le côté fun est illustré par cette musique folk ultra mélodique, et des sonorités médiévales qui nous plonge dans cet univers que l’on aime tant. L’utilisation de la vielle à roue, instrument à cordes qui colle avec le Moyen Age est particulièrement utilisé par les groupes Folk et notamment par Feuerschwanz. C’est notamment le cas avec le génial « Name der Rose », chanson dramatique et mélancolique sur l’amour oui bien encore sur « Eisenfaust » qui s’accompagne par de puissants chœurs : un pur régal.
Adepte d’heroic fantasy, le groupe consacre deux chansons à l’univers du Seigneur des Anneaux. Le premier titre « The Tale of Sam » raconte l’histoire de Sam Gamegie, fidèle compagnon de route de Frodon dans l’univers de Tolkien. Un personne auquel la chanson « Sam the Brave » rend ensuite hommage. La musique revisitée du Seigneur des Anneaux est un vrai frisson et témoigne de la capacité du groupe à susciter une adhésion à ses créations artistiques.
Si on est peu un moins fan du titre « Gangnam Style », reprise inattendue du célèbre titre de l’artiste coréen Psy qui avait fait fureur dans les soirées étudiantes en 2012, Feuerschwanz parvient à se réapproprier ce classique de la K-pop en y introduisant une certaine forme de brutalité. Là encore, l’absurde et la créativité artistique s’imbrique parfaitement.
On termine cette chronique avec « Drunken Dragon », le rêve de tout power metalleux : prendre un verre dans une taverne du nom de Dragon Ivre ou se côtoient elfes, sorciers et orcs. Ultra mélodique et dansante, cette chanson produit son petit effet, celui de nous faire danser sans prise de tête !
